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i ANNEXE 1 : Organigramme du Ministère de l'Ecologie ... - Urbamet

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tenterons d’articuler les apports <strong>de</strong>s étudiants et <strong>de</strong>s professionnels à notre démarche <strong>de</strong><br />

recherche.<br />

Résumé.<br />

Le thème <strong>de</strong> la recherche est l’i<strong>de</strong>ntité <strong>du</strong> territoire toulousain autour <strong>de</strong> la figure<br />

géographique <strong>du</strong> fleuve. La Garonne apparaît comme le socle d’un projet pour le Grand<br />

Toulouse allant <strong>du</strong> confluent <strong>de</strong> l’Ariège au confluent <strong>de</strong> la Save, <strong>de</strong> Portet à Grena<strong>de</strong>. Son<br />

caractère mouvant et ses fluctuations définissent l’avenir et les évolutions <strong>de</strong>s aires urbaines<br />

limitrophes.<br />

L’architecture <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> échelle fonctionne sur les éléments géographiques : plissements,<br />

lignes <strong>de</strong> collines, bois, forêts, parcs et systèmes <strong>de</strong> parcs, réseau fluvial. Le fleuve apparaît<br />

comme la colonne vertébrale, le lien d’un projet pour le Grand Toulouse, à l’échelle d’un<br />

territoire géographique reconnu et cohérent <strong>du</strong> confluent <strong>de</strong> l’Ariège au confluent <strong>de</strong> la Save,<br />

<strong>de</strong> Portet à Grena<strong>de</strong>.<br />

Les inondations et leur médiatisation con<strong>du</strong>isent à <strong>de</strong> nouvelles réflexions sur les précautions<br />

nécessaires. Les techniciens <strong>de</strong> la Haute-Garonne sont amenés à s’interroger sur la sécurité<br />

<strong>de</strong>s territoires urbanisés, y compris ceux protégés par les digues <strong>de</strong> béton <strong>du</strong> vingtième siècle,<br />

en aval <strong>de</strong> Toulouse. Techniciens et responsables sont pris entre <strong>de</strong>ux logiques<br />

contradictoires. La première consiste à renforcer l’arsenal <strong>de</strong> protections plus ou moins<br />

sophistiqué <strong>de</strong> digues, levées <strong>de</strong> terre, fossés qui, au fil <strong>du</strong> temps, ont <strong>de</strong>ssiné un lit <strong>de</strong> fleuve<br />

contraint dans <strong>de</strong>s limites supposées infranchissables. La secon<strong>de</strong> propose un large bassin<br />

d’épanchement, ouvert, jouant non plus sur la résistance mais sur l’étalement dans les<br />

gravières, peupleraies, ramiers et territoires agricoles. C’est ce que défendait le couple<br />

d’artistes américains Helen Mayer et Newton Harrison qui en 2002, à l’invitation <strong>du</strong> musée<br />

<strong>de</strong>s Abattoirs, avaient fait une proposition pour le bassin versant <strong>du</strong> Touch, en imaginant en<br />

cas <strong>de</strong> crue <strong>de</strong> larges zones d’expansion <strong>de</strong> la rivière et <strong>de</strong> petites zones inondables dont le<br />

substrat facilite la percolation (mini flood pouding). Cette stratégie avait trois objectifs<br />

toujours valables. D’abord la protection <strong>de</strong>s aires urbaines contre les dégâts d’une inondation,<br />

ensuite la constitution <strong>de</strong> plaines inondables qui filtreraient l’eau et réapprovisionneraient les<br />

eaux souterraines, et, enfin, la création <strong>de</strong> lieux pouvant accueillir maisons ou groupements<br />

spécifiques <strong>de</strong> maisons.<br />

Du fait <strong>de</strong>s crues régulières et <strong>de</strong>s mesures réglementaires <strong>du</strong> plan <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s risques<br />

d’inondations (PPRI), le fleuve définit un territoire en creux dans la traversée <strong>de</strong> la métropole<br />

toulousaine. Aux franges <strong>de</strong> celui-ci, aux limites <strong>du</strong> lit intermédiaire, une manière d’habiter<br />

émerge, opérant un véritable retournement <strong>de</strong> la ville vers le fleuve, touchant les espaces<br />

privés ou publics. Enfin, dans le lit majeur <strong>du</strong> fleuve naîtrait, sans que personne ne l’ait<br />

planifiée, une ville spécifique, en lien étroit avec la nature.<br />

Le territoire en creux.<br />

La ville contemporaine s’étale en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong>s centres anciens et <strong>de</strong>ssine <strong>de</strong>s<br />

territoires <strong>de</strong> plus en plus discontinus que l’on nomme étalement urbain. Dans la traversée <strong>de</strong><br />

Toulouse, le lit majeur <strong>de</strong> la Garonne peut être appréhendé dans son unité : un grand vi<strong>de</strong><br />

traversant les zones urbaines. Mais au niveau <strong>de</strong>s frontières entre le territoire <strong>de</strong> l’eau et la<br />

ville bâtie, <strong>de</strong>s situations très différentes coexistent le long <strong>de</strong>s quarante kilomètres allant <strong>de</strong><br />

Portet à Grena<strong>de</strong>. Ainsi, dans le centre-ville, les limites fortes <strong>de</strong>s digues marquent un rapport<br />

à l’habitat parfois brutal, mais toujours architecturé, <strong>de</strong>ssiné. Les espaces ouverts sont équipés<br />

et jardinés. L’eau et le bâti se confrontent. Ailleurs, dans les zones périphériques, une<br />

articulation différente <strong>de</strong>s pleins et <strong>de</strong>s vi<strong>de</strong>s détermine d’autres formes urbaines. L’eau «<br />

prend <strong>du</strong> territoire » et transforme l’habitat. D’autres frontières, plus progressives, entre le<br />

minéral et le végétal apparaissent. Les noyaux villageois s’éloignent <strong>du</strong> lit mineur et parfois<br />

tournent le dos au fleuve. Ce <strong>de</strong>rnier, libre dans son lit majeur, <strong>de</strong>ssine un écosystème rurbain<br />

xciv

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