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i ANNEXE 1 : Organigramme du Ministère de l'Ecologie ... - Urbamet

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vues vers le fleuve. La société urbaine en mal <strong>de</strong> nature appelle <strong>de</strong> ses voeux une nature<br />

spectacle en remplacement d’une nature « paysanne ». Certes le canal constitue un premier<br />

paysage, reconnu avant le fleuve par le nombre <strong>de</strong> publications et par son récent classement<br />

au patrimoine mondial <strong>de</strong> l’Unesco, mais la Garonne, par sa permanence, est le premier «<br />

monument » <strong>de</strong> la ville. Dans un territoire où les vues lointaines sont rares, elle apporte une<br />

profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> champ, une ouverture vers la gran<strong>de</strong> échelle et la nature . Elle est un vi<strong>de</strong> lié à<br />

l’espace urbain ou périurbain, un fond <strong>de</strong> mise en scène pour les représentations humaines.<br />

Seul le centre historique et quelques bâtiments isolés dans l’espace périurbain regar<strong>de</strong>nt<br />

directement le fleuve. Mais aujourd’hui <strong>de</strong> nombreuses collectivités s’interrogent pour définir<br />

leur rapport au fleuve. À Toulouse, on questionne les digues en béton <strong>de</strong>s années 1950 qui<br />

enferment les quartiers et créent <strong>de</strong>s coupures avec le fleuve. Le site <strong>de</strong>s Ponts-Jumeaux a fait<br />

ainsi l’objet <strong>de</strong> nombreux projets pour ménager <strong>de</strong>s vues vers le fleuve. À Portet et Grena<strong>de</strong>,<br />

ont été proposés <strong>de</strong>s groupements d’habitat en limite <strong>de</strong> ville et sur la rupture <strong>de</strong> pente, en<br />

belvédère ouvrant sur les ramiers ou le lit intermédiaire. Sans visibilité toujours directe avec<br />

le fleuve, l’ouverture laisse imaginer l’écoulement <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong>rrière le filtre <strong>de</strong> la ripisylve.<br />

À l’inverse d’un positionnement face au fleuve, on trouve comme à Empalot <strong>de</strong>s quartiers qui<br />

s’installent à la perpendiculaire, « en peigne », <strong>de</strong>ssinant <strong>de</strong>s espaces publics et <strong>de</strong>s<br />

cheminements traversants, autre manière <strong>de</strong> se tourner vers le fleuve. Par la multiplication <strong>de</strong>s<br />

transparences, passages et vues, ces projets permettent <strong>de</strong>s accès directs vers l’eau, <strong>de</strong>s «<br />

chemins <strong>de</strong> l’eau » au sens d’un écoulement, d’une hydrologie. Ainsi, plusieurs projets à<br />

Fenouillet tissent un rapport très étroit aux ramiers, comme une étape vers le fleuve.<br />

Le rapport direct au fleuve institue une relation forte entre l’eau et la rive. La perception peut<br />

être très différente suivant les sites : terrains dominant le fleuve visible dans toute sa traversée<br />

comme sur les coteaux <strong>de</strong> Pech David, terrains affleurant, dans une relation presque intime<br />

comme sur l’île <strong>du</strong> Ramier. Le port Viguerie donne un excellent point <strong>de</strong> vue sur la rive droite<br />

et les quais <strong>du</strong> XVIIIe siècle. Sur ces lieux, les projets construisent toujours une vision et<br />

constituent parfois <strong>de</strong>s repères dans le paysage. Avoir vue sur le fleuve et être vu <strong>de</strong>puis la<br />

rive.<br />

La continuité <strong>de</strong> la nature dans la ville<br />

Le lit majeur <strong>de</strong> la Garonne est le lieu pour penser une continuité d’une ville en lien avec la<br />

nature. Comment faire <strong>de</strong> cet espace un continuum <strong>de</strong> parcs ? Cette idée, peut être utopique,<br />

est présente dans les discours politiques, les représentations prospectives, avec notamment le<br />

projet <strong>de</strong> la communauté urbaine dénommé l’« Axe Garonne ». Dans le schéma <strong>de</strong> cohérence<br />

territorial (SCOT), on trouve une trame verte et bleue qui représente un corridor écologique<br />

majeur <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> agglomération, même si elle présente le risque <strong>de</strong> générer <strong>de</strong>s coupures<br />

fortes liées au réseau hydrographique et aux infrastructures routières.<br />

Les projets proposés par les étudiants tiennent compte <strong>du</strong> lien fort entre nature et ville. Ils<br />

permettent <strong>de</strong> construire une limite riche qui peut, à l’instar <strong>du</strong> « jardin en mouvement », se<br />

définir en caractères, usages et temporalités différentes. Deux thèmes ressortent <strong>de</strong> façon<br />

récurrente.<br />

D’abord la promena<strong>de</strong> en bord <strong>de</strong> fleuve est la garantie d’un partage <strong>de</strong>s usages liés à la<br />

nature. Ce cheminement se positionne <strong>de</strong> différentes façons, parfois en lien étroit avec la ville,<br />

parfois en limite <strong>du</strong> lit majeur. Dans le centre ancien <strong>de</strong> Toulouse par exemple, les <strong>de</strong>ux<br />

promena<strong>de</strong>s se côtoient, sur les digues en belvédère, en bord <strong>de</strong> fleuve sur la rive. Dans<br />

l’espace périurbain, les sentiers utilisent souvent les tracés <strong>de</strong>s anciens chemins ruraux, ceux<br />

<strong>de</strong>s pêcheurs ou recomposent <strong>de</strong> nouvelles façons <strong>de</strong> longer le fleuve. À partir <strong>de</strong> cette ligne<br />

parallèle, peuvent se constituer <strong>de</strong>s transversales <strong>de</strong> la ville vers le fleuve jusqu’au<br />

franchissement par <strong>de</strong>s passerelles ou gués, retrouvant <strong>de</strong>s traversées anciennes.<br />

Le second thème a trait à la nature en limite d’urbanisation pour assurer une transition avec<br />

les espaces agricoles ou naturels. L’agriculture périurbaine, que l’on nomme aujourd’hui,<br />

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