i ANNEXE 1 : Organigramme du Ministère de l'Ecologie ... - Urbamet

jardins partagés, familiaux, maraîchers, est un sujet doté d’un riche potentiel dans ces terres
alluviales. Le corridor naturel et écologique est préservé sur les zones d’intérêt reconnu mais
est aussi souvent créé via les haies, les fossés … . Les terrains de sports ou de jeux sont
également proposés en passage entre ville et fleuve, dans un dessin respectueux des caractères
et motifs paysagers existants. À Fenouillet par exemple la diversité naturelle a engendré des
projets prenant en compte l’ensemble de ces dimensions : maraichage de proximité, corridors
écologiques, activités de loisirs pour tracer des limites ouvertes entre ville et nature.
La ville du lit majeur du fleuve Garonne.
Comment dans ce territoire en creux peut-on projeter un urbanisme différent qui prenne en
compte le caractère du lieu, qui joue de la densité, du lien à la nature et nous donne des clés
pour penser une architecture du territoire ? Les projets des étudiants fonctionnent sur un
nombre limité de contraintes avec l’obligation de se mettre sur le temps long du fleuve.
Différents possibles pour Toulouse sont explorés dont nous n’avons retenu ici que deux
postures de projet.
Ville lanière
Au nord, comme au sud, les grands réseaux de transport de la fin du XIXe et du XXe siècles
ont été positionnés le plus possible dans la plaine alluviale ouverte, hors d’eau, dans une
forme d’application étonnamment littérale des quatre routes corbuséennes. Les routes de terre,
de fer, d’eau et même d’air se retrouvent ici disposées de façon tangentielle par rapport aux
méandres du fleuve. Elles découpent le territoire en lanières parallèles, plus ou moins
étanches l’une à l’autre, où s’étirent aussi en longueur zones d’activités, zones commerciales,
résidences.
Sur l’aval de la Garonne, nous sommes partis de trois hypothèses :
- la mise en place de la route prévue en prolongation de la voie lactée entre Blagnac et Saint-
Jory,
- la prolongation du tramway jusqu’à Grenade rive gauche,
- l’aménagement de la voie ferrée rive droite avec de nombreuse gares qui rendraient
directement accessible ce territoire.
Ces lanières se déploient symétriquement à Toulouse avec au sud sur la rive gauche du fleuve
les coupures formées par la route d’Espagne (N20), la voie ferrée (Toulouse Tarbes),
l’autoroute « La Pyrénéenne » (A20) et le fleuve qui vient buter contre les coteaux du
Lauragais à Pech David.
Au Nord l’ordre s’inverse. C’est sur la rive gauche que l’on trouve les talus qui au droit de
Fenouillet/ Seilh montent sur une trentaine de mètre. Rive droite, les infrastructures de liaison
: le canal des deux mers, la voie ferrée, la nationale 20, et l’Autoroute des Deux Mers.
Le débat actuel sur le tracé de la LGV s’inscrit aussi dans cette dimension. Dans la découpe
longitudinale du territoire par les lignes de transport, il existe un ensemble de petites
transversales qui irriguent le territoire et qui ouvrent vers le fleuve. Sur la base de ce
quadrillage de grandes voies nord-sud et de petites transversales est-ouest, une nouvelle forme
de ville a été explorée. Un système urbain profite des réseaux pour une mobilité à l’échelle de
la métropole et des traverses pour des circulations douces, ramenant vers les ripisylves des
méandres du fleuve et vers un habiter, au sens large, en contact avec la nature.
Les projets partent du palimpseste que constitue l’histoire du lieu en s’appuyant sur les
toponymes, les cadastres et les plans anciens. On découvre que l’ensemble des chemins qui
irriguaient ce territoire aboutissaient majoritairement à des traversées du fleuve, anciens gués,
passerelles, ponts et bacs qui évoluent en installant une « porosité transversale ».
Comment une forme de réactivation pourrait refaire vivre ce territoire sur un mode plus
écologique ? Pour exemple, la bastide de Grenade est installée le long d’une double voie dont
on a oublié le sens mais qui reliait à l’origine port haut et port bas, aujourd’hui disparus, sauf
dans le nom des rues et des chemins. Ces ports liaient la ville et ses marchés vers Toulouse et
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