i ANNEXE 1 : Organigramme du Ministère de l'Ecologie ... - Urbamet

26. La grande échelle des architectes et des paysagistes : identification des interactions
disciplinaires.
ENSA Paris-Malaquais – ENSA Versailles.
Responsable scientifique : Corinne Jacquand.
Objet de la proposition.
Il s’agit d’enquêter en France et en Allemagne sur la part réciproque des architectes et des
paysagistes dans les projets de grande échelle et de revisiter cette conjonction contemporaine
en examinant comment elle rejaillit dans l’enseignement des écoles d’architecture et de
paysage. La situation française est mise au regard d’un autre pays européen où la profession
de paysagiste est historiquement plus ancrée dans les cultures urbaines, les missions
d’urbanisme et l’enseignement universitaire.
Notre questionnement part du constat français. Depuis une quinzaine d’années, plusieurs
métropoles ont légitimé avec succès leur projet de renouvellement urbain en associant un
paysagiste à l’amont du processus. Les écoles d’architecture et de paysage, et les grandes
consultations territoriales, comme celle du Grand Paris, témoignent de la contamination
conceptuelle qui s’est opérée entre paysage et architecture. Si la nature et les espaces libres
sont devenus constitutifs de la notion de projet urbain et de son enseignement, la convocation
des compétences du paysagiste dépend du bon vouloir – ou du “bon savoir” – de la maîtrise
d’ouvrage publique, car elle n’a pas été rendue obligatoire dans les dispositifs réformant
l’urbanisme (PLU notamment). Les recherches sur la maîtrise d’ouvrage urbaine traitent
largement des acteurs et processus dans un cadre durable et négocié, mais assez peu des
configurations pratiques et conceptuelles entre architecture et paysage.
Avec une sensibilité à l’histoire contemporaine, nous proposons de faire le point sur
l’interférence entre les deux professions et d’identifier une série de questions complexes
aujourd’hui communes aux concepteurs de la grande échelle – qu’ils soient architectesurbanistes
ou paysagistes. En examinant les interactions de leurs champs disciplinaires, de
leurs arts et savoir-faire, en relation à l’horizon d’attente de la société en faveur des valeurs
environnementales, en cernant davantage les modes de représentation graphiques ou narratifs
qui répondent à une stratégie opérationnelle et une programmation évolutive, nous espérons
contribuer à asseoir une culture sur le projet de grande échelle.
Méthodologie.
L’équipe restreinte assurera les enquêtes et la majeure partie de la rédaction du rapport final.
Les conseillers scientifiques et chercheurs associés seront régulièrement conviés à des séances
de travail, notamment pour choisir le corpus d’étude et préciser la conjoncture européenne. Ils
apporteront leur contribution au rapport final.
La recherche s’effectuera en deux phases au rythme d’une année universitaire chacune. La
première sera consacrée à l’analyse des situations de projets et des méthodes de concepteurs
français et allemands intervenant en amont d’un projet territorial.
Choisis en fonction de leur notoriété et de la pertinence de leurs projets pour la recherche, ces
concepteurs seront à la fois praticiens et enseignants. Les terrains d’investigation
concerneront six sites ou régions urbaines “témoins” en France et en Allemagne qui devront
être deux par deux comparables par les échelles, les programmes et la nature des missions
confiées aux concepteurs.
L’analyse des projets ainsi que des entretiens mettront en évidence les paradigmes de projet,
les modes de représentation spécifiques et les méthodes utilisées pour asseoir leur stratégie
d’intervention et légitimer leurs compétences.
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