i ANNEXE 1 : Organigramme du Ministère de l'Ecologie ... - Urbamet

La question de l’espace public a de son côté été un peu plus traitée, notamment à
travers l’étude « Le dessin de l’espace public comme recherche de lien entre ville et habitat :
l’exemple de l’agglomération franco-valdo-genevoise ». Le dessin d’espace public comme
lien entre le logement et les centralités urbaines et métropolitaines – ou entre habitat et ville –
a été identifié localement par les acteurs de l’agglomération comme un thème fondamental.
Cette étude a voulu fournir une lecture théorique de l’espace public dans sa capacité à
articuler les différentes échelles de l’agglomération, du prolongement extérieur direct (végétal
ou minéral) du logement au « tracé régulateur » version XXIe siècle à l’échelle des axes du
développement de l’urbanisation ou de l’agglomération. Le rôle de l’espace public, à
l’articulation entre habiter et métropole dans le projet de territoire, est d’autant plus difficile à
cerner que la définition même d’espace public dans le corpus étudié est multiple, voir
confuse, et que le projet le concernant est parfois inexistant, avec des confusions entre les
notions espace public /espace vert /espace ouvert, entre espace public / voirie et réseaux de
transport, et entre paysage /nature /agriculture /environnement. D’une façon générale, si on
peut déduire différentes typologies d’espaces publics à l’échelle de l’habitat à partir des
dessins (rues ponctuées d’élargissements, cœurs d’îlots plus ou moins ouverts, squares, places
ou jardins sur rue), ils sont à peu près absents des discours qui insistent beaucoup plus sur les
typologies et programmes des grands espaces métropolitains.
C’est également la notion d’urbanité qui a également été soulevée à l’occasion, que ce
soit pas les études « Grands ensembles, urbanité et politiques de la ville dans le Rhin
supérieur » et « Toulouse, territoires Garonne. Nouveaux modes d’habiter ». La première l’a
évoquée dans sa relation aux grands ensembles et à la politique de la ville, tandis que la
seconde posait la question de savoir si les systèmes géographiques ne pouvaient pas être les
supports actifs d’une nouvelle urbanité, qui allie la conscience de la grande échelle à celle de
l’ancrage dans un territoire.
Enfin, c’est la question d’ambiance qui a pu être soulevée de façon marginale par le
programme de recherches. L’étude « La ville dans ses jardins, l’urbain en bord de route » a
notamment pu relever la contradiction qui existe entre la notion d’ambiance telle que nous
l’entendons et l’idée de grande échelle urbanistique. L’ambiance se saisit à l’échelle du corps
sentant : une ambiance s’éprouve à petite échelle, celle des expériences du corps en
mouvement dans l’espace s’inscrivant dans une durée de perception. L’idée de grande échelle
au sens urbanistique implique au contraire une représentation, une carte, qui dépasse
précisément le cadre corporel et le prolonge en partie. Une telle représentation territoriale
suggère ou évoque, mais ne crée pas d’ambiance, elle fonctionne de manière autonome ou
dérivée. En revanche, dans le prolongement de l’étude « Le dessin de l’espace public comme
recherche de lien entre ville et habitat : l’exemple de l’agglomération franco-valdogenevoise
», l’équipe espère que sa recherche puisse contribuer au débat sur l’importance de
la perception en urbanisme, ou – en d’autres termes – de l’urbanisme sensible.
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