Etude du supportérisme et des manifestations de violence ... - Besafe
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A interroger les supporters, la situation semble en revanche beaucoup plus claire <strong>et</strong> également<br />
n<strong>et</strong>tement plus alarmante. D’après les personnes que nous avons pu rencontrer, la cocaïne est<br />
particulièrement en vogue dans les noyaux <strong>du</strong>rs. De très nombreux témoignages vont dans ce<br />
sens.<br />
« La cocaïne, je pense qu’il n’y a aucun groupe <strong>de</strong> hooligans où ça ne circule pas.<br />
Mais c’est un phénomène <strong>de</strong> société. Les joints, n’en parlons pas ».<br />
« La drogue, chez nous, je pense que c’est énorme. (…) Avant, il y avait vraiment<br />
beaucoup <strong>de</strong> toxicomanes mais maintenant, c’est à 95% <strong><strong>de</strong>s</strong> preneurs occasionnels ».<br />
« La drogue, ce n’est pas un grand secr<strong>et</strong>. C’est comme dans tous les milieux. Il y en a<br />
sûrement qui ont besoin d’en prendre pour se donner <strong>de</strong> la force. C’est dans l’air <strong>du</strong><br />
temps aussi. Aujourd’hui, tu en vois partout. C’est plus facile d’en avoir que <strong>de</strong><br />
trouver <strong>de</strong> la bonne herbe ».<br />
« La cocaïne, c’est surtout les soirs <strong>de</strong> match mais il y en a aussi qui prennent toute la<br />
semaine ».<br />
« Fumer, oui, c’est répan<strong>du</strong> mais il y en a beaucoup plus qui prennent <strong>de</strong> la cocaïne<br />
que <strong>de</strong> fumer <strong><strong>de</strong>s</strong> joints ».<br />
« Il y a l’adrénaline, se faire peur, montrer qu’on est les meilleurs, défendre son<br />
territoire. Et puis l’alcool, la drogue, qui fait beaucoup plus <strong>de</strong> ravages qu’avant ».<br />
« Chez nous, il y a <strong><strong>de</strong>s</strong> drogues qui circulent. Je ne saurais pas m<strong>et</strong>tre un chiffre mais<br />
j’ai l’impression que ça augmente tout le temps. Soit les gens se cachent moins, soit je<br />
les repère plus vite mais j’ai l’impression que c’est <strong>de</strong> plus en plus. (…) Les gens<br />
prennent ça dans les toil<strong>et</strong>tes. (…) C’est plus répan<strong>du</strong> chez les Flamands. Ils sont plus<br />
ouverts par rapport aux drogues. Avant, c’était la pério<strong>de</strong> ecstasy. Beaucoup <strong>de</strong><br />
mon<strong>de</strong> prenait <strong><strong>de</strong>s</strong> ecstasys. Mais aujourd’hui, je pense qu’on est plus dans la<br />
génération cocaïne ».<br />
« On a commencé avec <strong><strong>de</strong>s</strong> drogues douces dans les années 1990 à peu près dans tous<br />
les groupes. (…) Puis, ça a été la cocaïne. (…) Maintenant, quand on prend un car <strong>et</strong><br />
que je vois que sur les vingt-cinq gars qui sont là, il y en a vingt qui prennent <strong>de</strong> la<br />
drogue, je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ce que je fous là ».<br />
Seuls les supporters à risque <strong>du</strong> Standard nient la présence <strong>de</strong> drogues dans leurs rangs. Selon<br />
eux, le groupe dans sa majorité est « anti-drogue ».<br />
« Chez nous, la plupart sont anti-drogues. Si ça arrive, on va les rem<strong>et</strong>tre en place ».<br />
« Dans le groupe, on est vraiment anti-drogue. Si on prend un jour un p<strong>et</strong>it jeune<br />
comme ça, il va s’en prendre une ».<br />
Les alliances développées avec <strong><strong>de</strong>s</strong> clubs <strong>de</strong> supporters étrangers, souvent néerlandais, ont en<br />
revanche pour eff<strong>et</strong> un phénomène <strong>de</strong> consommation plus important dans <strong>et</strong> aux alentours <strong>du</strong><br />
sta<strong>de</strong>. La consommation <strong><strong>de</strong>s</strong> Néerlandais ne doit toutefois pas nécessairement entraîner un<br />
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