Etude du supportérisme et des manifestations de violence ... - Besafe

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« Sans drogue, on est beaucoup plus lucide. Je sais mieux ce que je veux, ce que je fais de mon corps. L’abus de coke fait qu’on n’est plus vraiment dans son enveloppe corporelle. Ca fait aussi qu’on est moins bon dans le contact avec l’autre ». « Des fois, on est tellement arrangés qu’on n’est même plus dans des états pour y aller ». « Moi, je pense que la drogue, ça endort. Tandis que celui qui boit sa bière, il est plus speed, à la limite un peu plus chaud. Les drogues, je pense que ça fait l’effet contraire ». La consommation de cocaïne remplit également au sein du groupe une fonction sociale. Le psychotrope permettrait ainsi de mieux s’amuser et de partager des émotions avec la bande de copains. « La drogue, c’est de l’après match. C’est une mise en forme de la soirée ». « Sur cent personnes, la moitié au moins prend. Moi, au foot, je prends, oui. Le foot, c’est plus que le hooliganisme. On va boire de l’alcool, prendre de la cocaïne, on est en groupe. On s’amuse. (…) On se retrouve, on consomme des drogues, on rigole. On se lâche, on déstresse de la semaine. On n’est pas avec nos femmes ou nos enfants. Quand je vais au foot, ma femme sait qu’elle ne doit plus compter sur moi ». « La seule drogue au foot, c’est le joint et la coke. (…) Je ne crois pas qu’on prend de la drogue pour se désinhiber. C’est plutôt le fait de prendre un truc entre copains, je ne crois pas que c’est pour se donner de la force. (…) C’est comme en boîte, les gens ne prennent pas de la drogue pour danser. Ils prennent de la drogue pour être bien et après peut-être qu’ils dansent. Le jour où ils n’en ont pas, ils viennent quand même et ils dansent quand même ». « C’est sûrement renforcé par le phénomène de groupe. C’est toujours mieux de prendre à cinq ou six que de prendre tout seul dans son coin ». « Je consommais, oui. J’ai commencé parce que je fréquentais des boîtes techno. J’ai pris d’abord un ou deux ecstasy, puis je suis passé à autre chose. Mais je n’ai jamais fumé. C’était supérieur directement. Je sais que j’en ai pris. Je sais ce que ça m’a procuré en bien et en mal. Je sais ce que j’ai dû utiliser comme sous pour ça. Au moment où j’ai décidé d’arrêter, voilà, j’ai arrêté. Il y en a qui ont plus besoin d’une aide mais voilà. (…) Ce n’était pas pour me donner du courage, c’est comme la cigarette, ça devient une habitude. Moi, c’était même souvent après les matches, donc. Encore une fois, c’est une habitude. On prend ça entre copains et puis voilà. Au lieu de boire trois chopes, on sniffe trois raies et puis basta. C’est ça, quoi ». « La coke, c’est social. C’est devenu un mode de vie. (…) Vous prenez pour une sortie en boîte de nuit avec des potes. Aujourd’hui, plus personne ne s’étonne si quelqu’un sort son pax de coke et fait deux ou trois lattes ». Nous n’avons enfin reçu aucun témoignage attestant l’existence d’un phénomène de deal dans les stades, où des vendeurs trouveraient dans l’anomie de l’ambiance du samedi soir une 144
onne opportunité de réaliser des profits ou de constituer une clientèle. La prudence reste toutefois de mise. « La drogue est arrivée tard quand même. Il y en a qui prennent des pilules ou de la coke pour se sentir plus forts. (…) C’est un phénomène de société, c’est tout. En tout cas, les hooligans n’aiment pas les dealers ». « Il n’y a pas vraiment de dealer. Tout le monde s’approvisionne un peu de son côté ». 11. La construction d’alliances, ou la géopolitique du hooliganisme Nous touchons ici à un vieux rêve de hooligan et de l’homme en général : créer des réseaux, être connu. La multiplication des alliances est ainsi une caractéristique de ces dernières années. Des hooligans de différents clubs se rencontrent, en vacances ou sur Internet, sympathisent et se déplacent chez l’un ou chez l’autre à l’occasion de matches de compétition domestique. Nous renvoyons le lecteur à ce qui a été dit à propos de chaque club dans le chapitre consacré au tour d’horizon des différents clubs du pays. Nous récapitulons néanmoins ici les informations à notre disposition concernant les principaux clubs belges. CLUBS BELGES LIENS INTERNATIONAUX AVERES ou FORTS 145 LIENS INTERNATIONAUX SUPPOSES ou FAIBLES Anderlecht Ajax Amsterdam Paris Saint-Germain Borussia Mönchengl. FC Metz Club Brugge Lille OSC ADO Den Haag West Ham Milwall Standard de Liège FC Den Bosch Olympique Marseille SYMPATHIES AU NIVEAU NATIONAL Charleroi Brussels KV Mechelen GBA Bayer Leverkusen (Antwerp) Antwerp (Feyenoord) Bayer Leverkusen GBA Germinal Beerschot FC Groningen Club Brugge Antwerpen (GBA) Allemania Aachen Antwerp Charleroi PSV Eindhoven Münster Saint-Etienne Anderlecht KV Mechelen Roda Kerkrade Anderlecht Racing Mechelen Dordrecht Milwall Genk KRC Genk Fortuna Sittard Lierse KAA Gent Ajax Amsterdam Tottenham Hotspurs Zulte Waregem Brussels FC Metz Hearts of M. Anderlecht K.St-Truidense VV MVV Maastricht Club Brugge GBA Lierse Vitesse Arnhem Antwerp Lokeren NAC Breda Anderlecht Beveren Rosendaal ( ) Alliances fortes dans le passé mais aujourd’hui terminées
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Nous souhaitons ici vivement remerc
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permettons d’émettre quelques re
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microcosme aux codes et valeurs que
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semble que cela soit encore l’Ang
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groupe. En l’absence de ce type d
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classe sociale relativement homogè
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contribuent également, nous le ver
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d’effet de retenue. Les actes de
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territoires où chaque petit groupe
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notre société actuelle. Selon ces
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Au niveau des supporters à risque,
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Belgique. Nous n’avons toutefois
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Comme cela a souvent été le cas d
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Le troisième groupe de supporters
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Certains supporters descendent quan
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VI. Radiographie du hooliganisme Ap
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venir et se faire un peu rejeter. O
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plus sur leur passé que sur leur p
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« Les anciens du groupe, c’est p
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foot, c’est un jeu. Ou tu prends
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« Mon meilleur souvenir ? Antwerp-
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5.1 Remarque préalable : des stati
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