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La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It

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100 BOTANIOrE GKNKRAIJ':.<br />

violette chez le mâle et blanchâtre chez la femelle; le mâle<br />

et la femelle poussent presque toujours l'un près de l'autre :<br />

le mâle tourne à l'est, la femelle à l'ouest. Cette <strong>des</strong>cription<br />

peut faire supposer qu'il s'agit ici d'une autre herbe, différente<br />

de la concordia (palma Christi), dont on consulte les ra-<br />

cines. Dans la vallée d'Aoste on en fait une boisson, pour<br />

éveiller l'amour chez la personne qu'on aime; on donne à<br />

boire l'eau du mâle aux femmes et l'eau de la femelle aux<br />

hommes. Le professeur Pietro Saraceni, qui m'écrit de Chieti<br />

dans les Abruzzes , m'apprend que les montagnards de la<br />

Maïella, mari et femme, pour rester d'accord entre eux, ont<br />

l'habitude, lorsqu'ils sont fiancés, de porter cette herbe, en<br />

forme d'amulette, dans un petit sac avec d'autres herbes, du<br />

sel, une miette de pain, quelque image avec un petit morceau<br />

de papier portant <strong>des</strong> signes mystérieux. Jean-Baptiste Porta,<br />

dans sa Phytognomonia ^ classe la concordia parmi les<br />

vescicariae et il observe que dans ses grains noirs on remarque<br />

l'image d'un cœur ; à cause de cela, « ad cor valere<br />

multi retulerunt » ; et il ajoute que les femmes siciliennes<br />

l'appellent concordia, « quod maritos cum uxoribus rixantes<br />

conciliet » ^ Il ne s'agit donc pas non plus ici de Vdpalma<br />

Christi, que lui-même il nous décrit dans une autre page de<br />

la manière suivante : « Sunt testiculorum génère digiti ci-<br />

trini appellati ab Avicenna, qui humanae raanus similitudi'<br />

nem ostendunt; ob id vulgus Christi pahnam vocat. Ejus<br />

radix ima sui parte in aequales quaternos, vel quinos dividi-<br />

tur, velut digitos ; nervorum obfractu et pituitosa saburra<br />

oppressis opitulatur ; » il ne fait pas mention de la propriété<br />

que le peuple de la Maïella lui attribue. Enfin, je reconnais<br />

encore la concordia dans la racine (raica) de Yerba paci-<br />

fica, dont on trouve une <strong>des</strong>cription malicieuse dans le 17«<br />

récit d'un nouvelliste siennois du xv^ siècle, Gentile Ser-<br />

mini^. — Cf. Discordia , et Olivier, le sj-rabole de la<br />

' Naples, 1588.<br />

* Cf. ce qu'on dit du melisophilos au mot Plantes magiques et les pro-<br />

priétés du cumin.<br />

' a Tista (celle-ci) è la raîca (radica, racine) di quella santa erba che t'ho

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