La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It
La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It
La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
148 BOTANIQUE GKNKRAI.K.<br />
lumière et de vie, ce qu'elle est précisément dans le mythe,<br />
qui symbolise non-seulement le renouvellement de la vie<br />
individuelle, mais encore de la vie de la nature au prin-<br />
temps; en Suède, au xvp siècle, un comte <strong>des</strong> fleurs devait<br />
chaque année représenter le réveil du printemps ^<br />
;<br />
pushpâ-<br />
gama (arrivée <strong>des</strong> fleurs) et jjush'pasamaya (temps <strong>des</strong><br />
fleurs) sont deux appellations indiennes du printemps.<br />
Pushpa désigne aussi en sanscrit, comme en beaucoup<br />
d'autres langues, la fleur de la puberté féminine^. Par une<br />
strophe du Pancatantra, nous savons que, dans l'Inde, on<br />
couronnait de fleurs le linga, pour obtenir un fils qui déli-<br />
vrât son père de la nécessité de renaître. « Celui, est-il dit,<br />
qui place lui-même sur la tête du liùga (phallus) rien<br />
qu'une seule fleur, en murmurant la formule de six syllabes<br />
(c'est-à-dire : Om<br />
Çivûya namah : Honneur au dieu<br />
Çîva), celui-là ne renaîtra plus. » De là cette fête <strong>des</strong> fleurs,<br />
célébrée chaque année dans les trois derniers jours de dé-<br />
cembre ; on y sacrifie au dieu Çiva ; les deux premiers jours<br />
sont réservés aux femmes, le troisième aux hommes. Les<br />
femmes tracent devant la porte de leur maison <strong>des</strong> lignes<br />
blanches avec. <strong>des</strong> fleurs. Sur chaque ligne elles placent de pe-<br />
tites boules de bouse de vache ornées d'une fleur de citron-<br />
nier. C'est à cette occasion qu'on met en liberté, en l'épou-<br />
vantant par <strong>des</strong> bruits sauvages, une vache ornée de fleurs<br />
1 « Noch uni die Mitte <strong>des</strong> 16. Jahrhunderts herrschte zu Gothland und iu<br />
Siid-Schweden der Gebrauch, dass am 1. Mai zwei Reilerschaaren von verschiedenen<br />
Seiten in die Stadt riickten. Die eine, ganz eingehûllt in l'elze,<br />
mit Handspiessen bewaffnet, Schueebalien und Èisschollen schleudernd,<br />
fiihrte der Winter; an der Spitze der anderen, die mit Maien und Erstlingsblûthen<br />
gesclimûckt war, stand der Blumengraf, der Frûhling. »<br />
Ross und Reiter, I, 304; Leipzig, Grûnow.<br />
Jàhns,<br />
2 On peut comparer ici ce que Porta (Phytog )iomonica) écrit à propos de<br />
la fleur de tous les mois : « Caltha est flore luteo, emicat siugulis mensium<br />
kalendis, qua dote verisimile est sic nominatam kalendulam quod omnium<br />
mensium kalendis florere comperiatur, atque hinc fit, ut aliqui florem omnium<br />
mensiion appellent; cujus flos e vino potus est menses, secundas<br />
etiam mirilice educit, et aridis suffitibus admota, sexcentibus foeminarum<br />
periculis factis. Senecio (le cresson) diutiue floret; cura primum senescit,<br />
alius atque alius subnascitur, idque per totam hyemem, vereque assidue<br />
usque ad aestatem l'actitatur, ut ex Theophrasto habetur; apud nos vocitatur<br />
flos cujusque mensis; haec herba i-emorantes menses ciere solet. »