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La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It

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ARISTEIIS. - 45<br />

et vrikhsha, présentent l'arbre comme celui qui pousse,<br />

celui qui s'élève, celui qui croît. Par une apparente con-<br />

tradiction, d'autres mots sanscrits, tels que aga, agaccha ,<br />

agama, naga, visent dans l'arbre Tabsence de mouvement;<br />

c'est l'être qui ne 7narche pas, c'est-à-dire qui ne quitte<br />

jamais, de lui-même, sa place '.<br />

L'arbre est encore celui qiii boit par les pieds, par les<br />

Y2iCÀ\\Qfi,pâdapa, anhripa; celui qui a <strong>des</strong> branches, çâkhin,<br />

ou <strong>des</strong> feuilles verdoyantes, palâçin. Cette abondance de vo-<br />

cables, dont chacun rappelle une <strong>des</strong> qualités les plus saisissantes<br />

de l'arbre, déjà élevé au rang d'idée générale, me<br />

semble un premier indice de la curiosité, de l'admiration qu'il<br />

excita chez nos ancêtres reconnaissants, sentiments qui, chez<br />

un peuple à la fois primitif et poétique, ont pu très-facilement<br />

se changer en une espèce de culte et donner lieu tout natu-<br />

rellement à de nouvelles figures de langage. Si nous disions<br />

par exemple : immobile comme un arbre, n'ayant point dans<br />

notre langage actuel une expression qui nous représente<br />

l'arbre comme l'objet fixe par excellence, notre comparaison<br />

pourrait paraître étrange ;<br />

mais chez les Indiens, où on avait<br />

l'habitude, lorsqu'on nommait l'arbre aga ou naga, de le<br />

voir essentiellement immobile, l'auteur de la Cvetâçvatara<br />

Upanichad pouvait très-bien représenter la fermeté de Rudra<br />

(Çiva au ciel) en montrant ce dieu immobile comme un arbre.<br />

Nous choisirions, certainement, pour exprimer la même idée<br />

l'image de la montagne. Mais pour les Indiens, les arbres<br />

et les montagnes avaient le même caractère d'immobilité.<br />

Nous apprenons de M. F. Lenormant que chez les Chaldéens<br />

on invoquait à son tour la montagne, comme on aurait pu<br />

invoquer un arbre, par son ombre :<br />

« toi qui ombrages,<br />

seigneur qui répands ton ombre sur le pays, grand mont,<br />

père du dieu Moul. »<br />

Aristeus. — Le médecin divin, élève de Chiron et d'une<br />

nvmphe <strong>des</strong> montagnes; il a découvert l'herbe silphion.<br />

' Cf. pourtant ce que nous dirons plus loin sur les arbres mythiques qui<br />

volent et qui marchent, ù propos <strong>des</strong> arbres armées; cf. Bois, p. 72.

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