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La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It

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FUNÉRAIRES (^ARBRES ET HERBES). lOl<br />

l'Inde, \esPi(harries,T^SLr exemple, ensevelissent leurs petits<br />

enfants dans un pot de terre qu'ils couvrent de feuilles^ et<br />

déposent au pied d'un arbre; après avoir couvert le pot de<br />

broussailles, ils s'en vont. Une semblable sépulture est ac-<br />

cordée à ceux qui meurent de la rougeole ou de la petite vé-<br />

role ; le cadavre est mis au pied d'un arbre, et abandonné<br />

dans la bruyère couvert de feuilles et de branches ; au bout<br />

d'un an, les parents se rendent au même endroit pour prendre<br />

part à un repas funéraire'. Nous avons remarqué que l'arbre<br />

que l'on rencontre sur le chemin de la mort, le fruit de cet<br />

arbre , le légume funéraire (cf. aussi dans le second volume<br />

l'article Asjj/iodèle dont les prairies couvraient la région <strong>des</strong><br />

morts hellènes), sont un symbole de la vie éternelle. Cette<br />

croyance a amené l'usage de planter <strong>des</strong> arbres sur les tom-<br />

beaux, surtout <strong>des</strong> cyprès symbolisant à la fois la vie et la<br />

mort. L'arbre planté sur un tombeau est censé représenter<br />

l'àme devenue immortelle, et on pense même que l'arbre<br />

pousse spontanément du corps. On se souvient, sans doute,<br />

du célèbre épisode de Polydore chez Virgile, et de l'imitation<br />

que Dante en a faite dans le cliant de Pietro délie Vigne, le<br />

treizième de VEnfer. Dans un chant populaire bulgare re-<br />

cueilli par Dozon, un amant malheureux pousse cette plainte :<br />

« Moi, je deviendrai un vert érable ; toi, près de moi, un<br />

mince sapin ; et les bûcherons viendront, les bûcherons avec<br />

<strong>des</strong> haches arrondies, ils abattront le vert érable, puis le mince<br />

portaient devant le cadavre chacun un arbre où Ton avait attaché quelques<br />

pommes l'ouges comme celles de calville, trois tresses de cheveux que les<br />

femmes du défunt s'étaient arrachées ou coupées en signe de fidélité, et de<br />

petits morceaux de papier rouges et verts.<br />

1 Cf. ce que nous avons dit à propos du rouge-gorge au mot Feuille.<br />

2 The Hindoos, II, 118, London, 1835. — « Confucius nous dit que, dans les<br />

temps antérieurs à Fou-Jii, on mettait les morts sous <strong>des</strong> monceaux épais<br />

d'herbes pour les enterrer dans <strong>des</strong> lieux déserts et écartés, sans faire de tombeaux,<br />

sans planter d'arbres et sans déterminer le temps du deuil. » Schlegel,<br />

Uranographie chinoise., I, 218. — Dans une formule funéraire égyptienne,<br />

traduite par Chabas, on lit : « J'ai prononcé les paroles sur les herbes sa-<br />

crées placées à tous les coins de la maison, puis j'ai aspergé la maison toute<br />

entière avec les herbes sacrées et la liqueur haq, au soir et au lever du soleil.<br />

Celui qui étend restera étendu à sa place. » Dans le Grihyasûtra d'Açva-<br />

lâyana, on conseille de consti'uire les tombeaux dans <strong>des</strong> lieux boisés et<br />

remplis d'herbes, en évitant cependant les <strong>plantes</strong> épineuses et laiteuses.<br />

I.<br />

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