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La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It

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BOTANIQUE GÉNÉRALE.<br />

Jardin. — Le nom sanscrit du jardin est udyâna, qui<br />

signifie un endroit élevé. Si les étoiles sont <strong>des</strong> fleurs, si<br />

le soleil, la lune et les nuages sont <strong>des</strong> arbres, il est clair<br />

que le ciel est un udyâna par excellence, le premier <strong>des</strong><br />

jardins. Le paradis est toujours un jardin de plaisance.<br />

De même que chaque roi de la terre a son udyâna annexé<br />

à son palais, Lidra est au ciel le seigneur du nandana<br />

ou jardin de volupté ; Varuna, le dieu du ciel, possède<br />

aussi un jardin de plaisance, Ritumat , mentionné par le<br />

Bhâgavata Purâna. Lorsque dans les contes populaires il est<br />

question d'un jardin féerique improvisé, d'un jardin enchanté<br />

gardé' par un dragon, il faut presque toujours sous-entendre<br />

\e devodyâna, c'est-à-dire le ciel. Dans le livre de Sidrach,<br />

le bon Dieu est représenté comme un homme riche qui de-<br />

meure au-delà d'un pont au milieu d'un beau jardin.<br />

Il s'agit encore du ciel, dans ce conte de ÏA)ivarl Sohéilï,<br />

imité par la Fontaine et traduit par Garcin de Tassy, où il<br />

est fait mention d'arbres aussi beaux que le X)luinage<br />

du paon. « Un jardinier, dit-on, possédait un jardin plus<br />

agréable et plus voluptueux que les jardins les plus célèbres<br />

de l'Orient. Ses arbres, de différentes espèces, étaient aussi<br />

beaux que le plumage diapré du paon, et ses fleurs, de mille<br />

variétés, avaient l'éclat de la couronne de Kaous (roi de Perse<br />

de la deuxième dynastie). <strong>La</strong> surface du sol y était brillante<br />

comme la joue de la beauté élégamment vêtue, et -le zéphyr<br />

de l'atmosphère parfumé comme le magasin d'un marchand<br />

d'aromates. Les rameaux, chargés de fruits, étaient courbés<br />

comme le vieillard accablé d'années ; et les fruits, doux et<br />

embaumés, étaient confits, sans la chaleur du feu. »<br />

C'est encore le ciel , ce jardin de Bakavali, dans la région<br />

du soleil, tel que le dépeint la Rose de Bakawali, traduite<br />

par le même savant hindoustaniste. « <strong>La</strong> terre, y est-il dit,<br />

était d'or, les murs qui l'entouraient se composaient de rubis<br />

de Badakhschan et de cornalines d'Yémen; au milieu de<br />

parterres d'émerau<strong>des</strong> serpentaient <strong>des</strong> ruisseaux de tur-<br />

quoises qui roulaient <strong>des</strong> flots d'eau de rose. Par la vue de

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