La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It
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102<br />
BOTANIQUE GÉNÉRALE.<br />
riture sur la terre, dont les hommes avaient mangé toute la<br />
croûte savoureuse et douce. <strong>La</strong> terre se couvrit donc d'abord de<br />
polo, ensuite d'une espèce de riz parfumé (kang-mai); enfin pa-<br />
rurent « quatre pousses qui, coupées le matin, renaissaient<br />
avant le soir»; c'est alors que les hommes distinguèrent pour la<br />
première fois les sexes.<br />
D'après une narration byzantine, passée en Russie, le pre-<br />
mier arbre fut un arbre de fer ;<br />
sa racine est la force de Dieu ;<br />
sa tète soutient les trois mon<strong>des</strong>, le ciel avec l'océan de l'air,<br />
la terre et l'enfer avec le soufre ardent et le feu. Dans<br />
l'hymne 81 du X^ livre du Rigvéda S<br />
question :<br />
Qu(41e<br />
le poète se pose cette<br />
était la forêt, quel était l'arbre, dont le ciel<br />
et la terre sont issus'? A cette question le Taiiiiriyabrâhmana<br />
répond que la forêt, l'arbre cosmique, était le dieuBrahman<br />
lui-même. Dans YAtharvavéda (X, 7) tous les dieux<br />
sont considérés comme <strong>des</strong> branches de l'arbre de Skambha,<br />
forme élémentaire ou fragmentaire du Brahman, l'arbre<br />
universel. On doit reconnaître le même caractère cosmogo-<br />
nique à ce célèbre pipjmla védique tour à tour visité par<br />
deux beaux oiseaux : l'un en mange le fruit, c'est probable-<br />
ment la lune ou le crépuscule du soir; l'autre, sans manger,<br />
brille (ou chante), c'est probablement le soleil ou le crépuscule<br />
du matin ^.<br />
ynairem, soletii patreni, . . . Auaxagoras Clazomenius ex terra, liumore<br />
et calore cuiicta émanasse, atque id Archelao et Euripidi eius discipulo<br />
legitur apud Diodorum non displicuisse ; quippe in Menali^ypo<br />
scribit, quum cœlum et terram in sua loca se i-ecepissent, terram arbores,<br />
volatilia, feras et mortalium genus produxisse ; nam terra putris<br />
omnino, mollis et sole densata iu siuim superficiem tumores produxit,<br />
singulos suas putrediues continentes, nocte circumsistente, aère irroi'ante,<br />
sole consolidante, tandem putredines illas ad summum produxit , maturato<br />
scilicet partus tempore, confractis utriculis, omnium animautium<br />
gênera exclusit, quare quae majorem calorem sortita sunt, altivolae effec-<br />
tae sunt, quae plus terrae, serpentes, quae aquosa in sui genei'is elementa<br />
delata pisces evaserunt.<br />
• Cf. Ciel (arbres du).<br />
* Kim svid vanani ka u sa rrihsha osa yato dyài-àprithivi nish-<br />
to.takshiih<br />
' Dvâ suparnà sayujà sakhdyd samànam vrikshani pari shasvajàte,<br />
tayor anyah pippalam svddv atiy anaçnann anyo abhi edkaçiti. (Cf.<br />
Arvattha, dans le second volume.)