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La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It

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42 BOTANIQUE GÉNÉRALE.<br />

aussi à l'Hidimba du Mahâbhârata ; la sœur de ce dernier<br />

monstre semble avoir quelques rapports avec les Harpies de<br />

Virgile et de Dante. Dans un conte hindoustani, la Rose<br />

de Bakavali, traduit par M. Garcin de Tassy, on décrit<br />

une île où se trouve un jardin « dont les arbres portaient <strong>des</strong><br />

fruits qui ressemblaient à <strong>des</strong> têtes humaines » ;<br />

à mesure que<br />

le héros s'approche du jardin « ces têtes se mettent à ricaner<br />

et à rire, puis elles tombent par terre. Environ une heure après,<br />

d'autres têtes semblables parurent sur les mêmes branches. ».<br />

Au quatorzième siècle, notre vovageur Odoricus du Frioul,<br />

en arrivant dans le Malabar, entendit parler de certains<br />

arbres, qui, au lieu de fruits, produisaient <strong>des</strong> hommes et<br />

<strong>des</strong> femmes; ces êtres avaient à peine une coudée de hau-<br />

teur; leurs extrémitées inférieures étaient attachées au tronc<br />

même <strong>des</strong> arbres; leur corps était frais lorsque le vent souf-<br />

flait, et se <strong>des</strong>séchait, au contraire, dès que le vent se reti-<br />

rait. Le colonel Yule a trouvé la même tradition chez les<br />

Arabes \ On ne peut non plus oublier ici ces nains anacho-<br />

rètes, ces Vàlakhilyàs que la légende de Garuda dans le pre-<br />

mier livre du Mahâbhârata nous représente suspendus aux<br />

branches d'une énorme ficus religiosa. C'est aux branches<br />

de ce même arbre que les pénitents Djainas du Guzerate<br />

avaient l'habitude de se suspendre, d'après ce que nous ap-<br />

prennent les relations de nos voyageurs dans l'Inde. <strong>La</strong> tra-<br />

dition <strong>des</strong> Vàlakhilyàs ainsi que l'usage <strong>des</strong> pénitents indiens<br />

qui en est la conséquence, tient, sans doute, originairement,<br />

1 a Hère we hâve a genuine Oriental story, related by several Arab geographers,<br />

of the island of Wak-Wak in the Southern Océan. Al-Biruni<br />

dénies that the island is called so « as is vulgarly believed, hecause of a<br />

fruit having the form of a human head which cries wak! wah! 55 [Journ.<br />

Asiat., S. IV, t. IV, p. 266). And Edrisi déclines to repeat the « incredible<br />

story » related by Masudi on the subject, with the pious réservation : « But<br />

ail things are in the power of the Most High. » — Il faudrait peut-être<br />

mentionner ici ces monstres chinois, dont il est question dans le Shan-haiking,<br />

cité par le professeur Charles Puini dans le n" 17 du Bolleftino italiano<br />

degli Studii Orientait. « Nella regioue oltre mare che da Sud-Ovest<br />

va a Sud-Est, vi é tra gli al tri « il Paese del popolo pennuto » Yu-min-<br />

Jiuo, abitato da gente che ha corpo d'uomo, gambe e braccia, ma, per di<br />

più è fornita di ali. » Il est donc probable que ces monstres ailés demeurent<br />

sur les arbres comme les Harpies.

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