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La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It

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SACRÉS. 277<br />

gende uniformément transportée à chacun d'eux, l'arbre<br />

devint pour tout Buddha, c'est-à-dire pour le Buddha, dans<br />

l'acception la plus générale et la plus abstraite, un attribut<br />

nécessaire et constant. Chaque docteur eut son arbre à lui. Les<br />

buddhistes ne sont pas les seuls dans l'Inde qui accordent à<br />

l'arbre ou à certains arbres une vénération particulière. Le culte<br />

appartient également aux Indiens brahmaniques ^<br />

;<br />

Quinte-<br />

Curce en constatait l'existence parmi eux. Elle est attestée à<br />

toutes les époques (Clitarque, frag. 17, éd. C. Millier, parle<br />

d'arbres portés sur <strong>des</strong> chars dans les cortèges indiens) ; aujourd'hui,<br />

comme au temps du Râmâyana , certains arbres oc<br />

cupentune place d'honneur à l'entrée <strong>des</strong> villages, ou sur les<br />

places <strong>des</strong> villes (certains textes menacent de <strong>des</strong>truction avec<br />

sa famille l'homme qui coupe un arbre). Les buddhistes le<br />

constatent eux-mêmes; dans une légende traduite par Bur-<br />

nouf , il est question « d'arbres consacrés » dont l'abri est op-<br />

posé à celui que l'on trouve près de Buddha. Une légende rap-<br />

portée par Hiouen-Thsang montre l'arbre associé aux pratiques<br />

çivaites, et l'on signale encore la part qu'il a dans certaines<br />

fêtes de Çiva, où son rôle offre <strong>des</strong> particularités bien remar-<br />

quables et d'un aspect très antique. Il est associé aussi au culte<br />

<strong>des</strong> Vishnuites; la tulasî y tient, on le sait, une place impor-<br />

tante. Rien de plus ordinaire, dans les légen<strong>des</strong> buddhiques, que<br />

l'intervention <strong>des</strong> Vanadevatds , <strong>des</strong> génies qui sont censés<br />

présider aux arbres, dont ils font leur demeure. (Cf. les rites<br />

qui terminent la fête Navarâtrî en l'honneur de Çiva; les<br />

flèches que le dieu lance contre l'arbre sacré, les détonations<br />

' On peut ajouter encore les peupla<strong>des</strong> indigènes. M. Rousselet , en tra-<br />

versant le pays <strong>des</strong> Bhîls, a remarqué cet usage : « A un jour fixé, tous les<br />

jeunes gens à marier choisissent parmi les jeunes filles nubiles, et chacun se<br />

retire avec l'objet de son choix dans la forêt ; d'où il revient légalement<br />

marié quelques jours après. Leur religion est toute primitive ; leurs principales<br />

divinités sont les maladies et les éléments; un amas de pierres barbouillées<br />

d'ocre rouge , ou une dalle grossièrement sculptée constitue leur<br />

temple. Ils ont cependant une dévotion toute particulière pour le nihowah<br />

ou mhaoah, ce géant de leurs forêts qui leur fournit tout, du pain, du bois<br />

et de l'eau-de-vie ; ils suspendent <strong>des</strong> ustensiles de fer à ses bras. (Cf. dans<br />

le second volume Casse, mais surtout le grand ouvrage de M.Fergusson sur<br />

l'arbre bouddhique et le serpent.)

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