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La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It

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.- <strong>La</strong><br />

HERBES. 169<br />

strophe onzième de l'hymne du Rigvéda, septième de<br />

la Taittiriya Samhiéâ,s'ex\mme ainsi : « Dès que je prends<br />

ces herbes dans ma main et que je les secoue (pour les semer),<br />

l'essence du mal est tuée comme par <strong>des</strong> meurtriers \ » <strong>La</strong><br />

force, est- il dit, sort <strong>des</strong> herbes, comme les saches sortent<br />

de rétable {ucchusmâ oshadhinàm gâvo goshthâd ive-<br />

rate). <strong>La</strong> strophe quinzième du Rigvéda, seizième de la<br />

Taittiriya Samhitâ, invoque les herbes créées par Brihas-<br />

pati (une forme de Brahman, le ciel), qui donnent <strong>des</strong> fruits<br />

et qui n'en donnent pas, celles qui donnent <strong>des</strong> fleurs et qui<br />

n'en donnent pas, pour qu'elles délivrent du mal {ta no<br />

muncantu anhasah). Dans le Rigvéda on rencontre encore<br />

cette strophe : « Qu'elles me délivrent de la malédiction, <strong>des</strong><br />

eaux de Varuna, du lacet de Yama, de tout châtiment divin ^ »<br />

L'origine céleste <strong>des</strong> herbes est indiscutable pour le poète<br />

védique ^ lequel fait <strong>des</strong> vœux pour que l'homme ne gâte<br />

point l'œuvre de la divinité : « E^i tombaM du ciel, les<br />

herbes ont dit : Cette vie que nous venons d'obtenir, l'homme<br />

ne la détruit point; celles qui écoutent ces mots de près, et<br />

celles qui se sont éloignées, en se donnant rendez-vous ici,<br />

toutes lui (à l'herbe soma) accordèrent la puissance curative<br />

par excellence^. » Le semeur védique prie encore la taupe<br />

de ne pas endommager les herbes {ma vo ^nshat khanitâ),<br />

et il demande aux dieux que nul bipède ou quadrupède ne<br />

1 Yad aham vagayann ima oshadhir hasta à dadhe àtnid yakshtnasya<br />

naçyati purd giva-gribho yathâ.<br />

2 Muncantu md çapathyàd atho varunydd uta , atho yainasya pad-<br />

Mçât sarvasmdd devakilbishdt. Puisque cette strophe n'est pas reproduite<br />

dans la Taitt. Sam., il faut la supposer interpolée dans le recueil définitif<br />

du Rigv., après la rédaction du Yagurv. noir. On peut d'ailleurs reconnaître<br />

dans cette strophe quelques traits de modernité relative, par exemple,<br />

le caractère spécial de Yama et <strong>des</strong> dieux punisseurs, les jeux de mots<br />

et les assonances entre les mots çaxMthidt et varunyat , entre padbiçdt et<br />

kilbishdt, et l'emploi ici à peu près pléonastique de la particule atha.<br />

3 Dans le livre de Sidrach, il est dit que « Le sette pianete fanno nascere<br />

tutte l'erbe del môndo e tutti i frutti deUa terra ».<br />

'* Avapatantir avadan diva oshadhayah pari yam givam açnavâtnahai<br />

na sa rishydti piû^'ushah yâc eedam upa çritivanti ydç ca dùram<br />

ptardgatdh iha samgatya tdh sarvd asmai sam datta bheshagam.<br />

Ces deux strophes, qui dans la Taittiriya Samhitd (IV, 2, 6) se trouvent<br />

réunies, sont séparées dans l'hymne X, 97, du Rigvéda.

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