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Revue celtique - National Library of Scotland

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Ne meus morchu.^ sir, eus a guement se,<br />

Et p. 99 :<br />

Sir me a denyo sur., nebon ne vangin quel;<br />

Eus va oboissanç n'ho pt ket a vorc'het.<br />

Nécrologie. 295<br />

M. de la Villemarqué a ajouté morehed dans son édition du dictionnaire breton-<br />

français de LeGonidec, mais sans rendre exactement le sens de ce mot.<br />

Ce sont tout cela des taches légères et nous attendons avec impatience l'achè-<br />

vement de la publication si instructive de M. de la Villemarqué.<br />

NÉCROLOGIE.<br />

H. d'Arbois de Jubainville.<br />

Depuis la publication de notre dernier numéro, nous avons perdu un de nos<br />

meilleurs amis, et le pays de Galles un de ses meilleurs philologues, dans la per-<br />

sonne de M. John Peter, né àBala, le 10 avril 1853, et mort dans cette ville le<br />

17 janvier 1877. M. Peter était ce que les Anglais appellent un self-made man,<br />

c'est-à-dire qu'il avait dû se donner à lui-même , par le travail et le<br />

zèle de son âge viril, l'instruction qui avait manqué à sa jeunesse. Il avait poussé<br />

ses études dans deux sens bien -différents, vers une branche des sciences natu-<br />

relles dans laquelle il excellait, la géologie, et vers la philologie. Le but de ses<br />

études philologiques était l'examen scientifique de sa propre langue, trop longtemps<br />

laissée en Galles aux élucubrations de l'école de Pughe et d'iolo Mor-<br />

ganwg; c'était aussi la vulgarisation des résultats de la philologie <strong>celtique</strong> telle<br />

qu'elle est constituée par les travaux de Zeuss et de son école. Il était sans<br />

contredit — après M. Rhys — le plus distingué des jeunes philologues du pays<br />

de Galles.<br />

M. Peter était ministre de la secte protestante des Indépendants et pr<strong>of</strong>esseur<br />

au séminaire ou collège que cette secte entretient à Bala. C'est en dehors de ses<br />

devoirs pr<strong>of</strong>essionnels qu'il s'occupait de philologie. Il a écrit d'assez nombreux<br />

articles dans les revues et plus particulièrement dans les revues galloises de son<br />

pays, dans le Beirriiad, dans le Traethodydd, dans le Dysgedydd, et dans la revue<br />

galloise récemment fondée à Londres, le Cymmrodor. Nos lecteurs se rappellent<br />

l'article qu'il a donné au tome I de ce recueil sur la phonétique galloise. Dans les<br />

articles écrits pour ses compatriotes, M. Peter se proposait surtout de les fami-<br />

liariser avec les méthodes et les résultats de la grammaire"comparée des langues<br />

<strong>celtique</strong>s. Nous savons qu'il méditait d'écrire une grammaire historique de la<br />

langue galloise, une sorte de Brachet gallois, ce qui eût été une œuvre d'excel-<br />

lente vulgarisation ; et l'article qu'il avait tout récemment donné au Cymmrodor<br />

sur les particules galloises semble un fragment de l'œuvre projetée, mais nous ne<br />

pensons pas qu'il ait pu l'achever. M. Peter est mort dans la force de l'âge<br />

avant d'avoir eu le temps de donner sa mesure, et de remplir les promesses de<br />

son talent. — La revue galloise Y Darlunydd a donné un très-ressemblant<br />

portrait de M. Peter dans son numéro de mars 1877. — Ce n'est pas sans

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