M - Diocèse de Quimper et du Léon

Archives dioc sain s de Quimper et Léon.
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Orand Séminaire de Quimper, il poursuivit et acheva sa préparation
sacerdotale au Séminaire français de Rome (1931-
1936j avec une interruption d'un an pour son service militaire
-au Liban comme professeur dans un monastère grec-catholique.
Docteur en théologie, ordonné prétre en 1935, it fut ensuite
professeur dans .son ancien collège, puis au Grand Séminaire de
1937 à 1947, avec une interruption de cinq ans due à la guerre
et à la captivité. Il enseigna successivement ta philosophie et
la théologie fondamentale. De 1947 à 1954. aumônier des deux
lycées de Quimper. De 1954 à 1958, curé de l'importante paroisse
de Saint-Martin de Brest. Curé-a rch i prêtre de Saint­
Louis de Brest depuis Octobre 1958. Et ensuite...
Monseigneur Pailler arrive donc bien préparé par la Providence
à la tâche qui l'attend chez nous, dans l'Etat-Major
diocésain.
Il nous arrive riche en sûre doctrine, imprégné d'esprit
romain dont il a fait ample provision pendant son long séjour
au Séminaire français.
Riche aussi en contacts humains de plusieurs sortes et en
expériences pastorales diverses.
Ayant lu, enseigné, gouverné, souffert aussi à l'école supérieure
de patience de la captivité.
Nous savons quel sacrifice son départ impose à Monseigneur
l'Evêque de Quimper qui l'avait en haute estime et en grande
amitié.
Nous devinons quelle peine son éloignement provoquera chez
ses anciens élèves, ses amis, ses paroissiens d'hier et d'aujourd'hui.
Nous devinons aussi ce qui doit se passer dans le cœur de
sa vénérée maman où le chagrin du départ est mélangé k là
joie et à la légitime fierté de la promotion apostolique de
«on fils.
Si chère que soit k celui-ci sa Bretagne, Dieu avait d'autres
desseins sur son serviteur.
En notre nom, de la part de nos collaborateurs intimes et de
tout le clergé, des religieuses, des fidèles, la Normandie offre
à Monseigneur l'Evêque Auxiliaire l'assurance de ses ferventes
prières avec celle de ses meilleurs vœux de bienvenue.
t JOSEPH-MARIE MARTIN
Archevêque de Rouen. ",;
• Pox Christi. — Dans les mois à venir, le journal PAX
«CHRISTI publiera plusieurs articles importants : La paix et ie
contrôle des naissances, Europe 1960, Ouragan sur l'Amérique
latine en 1960 (Pax Christi, 26? rue Barbet de Jouy, Paris-7*).
Une plaquette sur la RUSSIE vient de paraître aux mêmes
éditions (la brochure, 1 N.F. ; réduction 10% par 100).
« Finistère 1958. Aspects Religieux »
On sait que, sous ve titre, viennent d'étre publiés par
ta Direction des Œuvres, 9, ru*.' du Frou t, Quimper, les
résultats de l'enquête de sociologie religieuse menée
daiis te diocèse au cours de lannée 1958. Voici l'avantpropos
de Monseigneur l'Evêque.
Le travail qui a permis d'élaborer ce texte, ces cartes et ces
graphiques, pour considérable qu'il soit, n'est qu'un premier pas
dans la recherche de sociologie, religieuse. .
Il précise l'état de la « pratique » (messe du dimanche .et communion
pascale) par régions et par catégories d'âge ou de milieu
social. Cest une donnée essentielle pour mesurer, autant qu'il
est possible à un observateur du dehors, la vitalité religieuse
d'un pays. Mais déjà l'interprétation de tels documents présente
des dift'ieultés et demande réflexion.
Le « sens de la marche » n'est pas indiqué. Cette pratique estoile
en progrès ou en recul? Se moditie-t-elle selon un ryhtme
Ient ou rapide ? Pour répondre avec précision, il faudrait comparer
les chiffres d'aujourd'hui à ceux d'hier ou d'autrefois. Nous
ne possédons malheureusement que des renseignements très fragmentaires
sur le passé. Faut-il en citer quelques-uns ?
Messire Rannou, recteur de Landunvez en 1668, note au jour
le jour le nombre de communions pascales : sur environ 1.200
.adultes, il compte 940 Pascalisants.
En 1808, un vicaire de Carhaix, M. Le Coent, se plaint dé"
«n'avoir pas été tué de travail par la Paque. Les marguilliers
-eux-mêmes, un ou deux exceptés, ne se sont point approchés »
En 1821, le recteur de Pouldreuzic compte 445 Pascalisants
.sur 855 adultes.
Sil s'agit d'un passé moins lointain, nous pouvons, à défaut
de chiffres précis, enregistrer des témoignages multiples. Dans
une paroisse de 2.000 habitants qui compte aujourd'hui à la messe
dominicale 17 hommes (2,40 %), on a construit une tribune avant
la guerre de 1914 parce que l'église, aujourd'hui trop vaste, était
alors trop étroite (il est vrai qu'il y a aussi dépopulation). Dans
telle autre, c'est jusqu'à la guerre de 1939 qu'on a groupé chaque
dimanche la totalité des adultes à la messe; aujourd'hui. 13 %
des hommes seulement. Des sondages analogues en diverses
paroisses semblent révéler que la déchristianisation de certaines
régions du diocèse ne remonte guère au delà du début de ce
siècle et serait donc un phénomène récent et brutal, au moins
quant à la pratique religieuse. Mais il faudrait, sur ce point
•d'histoire, des études plus précises.