M - Diocèse de Quimper et du Léon

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que de Benoît XV Spiritus Pa ra viii u.s du is Septembre 1920
allait, dans le môme sens. On peut rattacher à ce freinage la
mystérieuse condamnât ion du Manuel biblique de M. Brassac
PH Usage dans presque- tous los séminaires de France Inspirée
par un souci de maintenir Ia foi à l'abri de toute attaque et
d'éviter tout scandale des «faibles dans la foi», ces documents,
il faut le dire, rendaient fort malaisée Ia tâche du professeur
d'exégèse : des problèmes de plus en plus tenaillants so posaient
pour lui ot Ies plus travailleurs do sos élèves, surtout
quant h l'Ancien Testament : jo puis en parler d'expérience.
Les études bibliques avaient fatalement été stoppées par le
clin it de crainte qu régnait. On ne peut copen.hM:* pas dire quo
nen ne fut publié à cette époque. Citons seulement los quatre
grands commentaires du l'. Ugnmge sur les Evangiles, sos commentaires
s>uv les Epitres de saint l'aui au* Romains ot aux Gâtâtes,
la Théologie de saint Paul du P. Prat, le Jésus-Christ du
P. de Grandmaison, les Psaumes du l'. Galos, la collection Verbum
salutis, la Bible de l'irot...
L'Encyclique de Pie XII maintenait bien sûr tout l'acquis doctrinal
dos documents romains antérieurs, en ce qu'ils avaient de
définitif. Mais elle ouvrait des perspectives nouvelles concernant
le labeur des oxégètes et l'interprétation qu'il convenait de donner
des textes inspirés : écrits en des langues différentes des
notres par leur génie, avec des procédés et dos genres littéraires
fort éloignes de nos conceptions, écrits ou composés par des
auteurs qui ont utilisé des sources diverses sans toujours le
dire ot sans se donner ta peine de les harmoniser, qui n'avaient
guere le sens de Ia propriété littéraire, qui usaient de pseudonumes
ou de fictions littéraires... ils doivent également étre
compris selon le sens que Ies auteurs, instruments humains de
l'Esprit Saint, avaient réellement voulu leur donner pour nous
enseigner (2). C'était là en. fait la reprise de ce quo Loon XIII
avait commencé de faire, la continuation de son œuvre, en tenant
compte des découvertes et des travaux récents.
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L'on comprend que, dans ce climat nouveau; fait de confiance
et de compréhension, dans la fermeté des principes, ait vu le
jour un travail nouveau d'exégèse, scientifique certes, mais
orienté davantage xers l'utilité pastorale. De là de nouvelles éditions
de la Bible, dont la plus remarquable est Ia Bible do Jérusalem
; de là le travail des Revues, soit anciennes, comme Ia
Meme fablique, soit plus récentes et plus à la portée de fous
securttatem aut non securitatem (Citations des u Institutions Biblieae »,
publiées par 1 Institut biblique pontifical de Rome, t. I, p. 480). On pouvait
donc continuer à approfondir les questions, mais dans l'enseignement on
devait tenir compte des déclarations du Magistère ordinaire de l'Eglise. »
(2) On trouvera un exposé sommaire de l'enseignement de Ple XII sur ces
points, dans la Fiche précitée, au sous-titre :