M - Diocèse de Quimper et du Léon

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La Charité, si elle se met à l'heure de Dieu, marque l'heure
véritable.
La Charité n'est ni un bal de charité, ni un thé de charité,
ni une vente de charité, Elie n'est pas une aumône, ni un geste
condescendant. La Charité n'est pas une protection, ni une sécurité
céleste, ni une assurance sur le Jugement Dernier.
La Charité se règle sur le Soleil du Christ. Alors seu t en ient
elle est exacte.
Devant l'Eucharistie, revivre ce Jeudi-Saint qui fut le moli
ient du « Ceci est mon Corps » mais aussi le moment de ce
méme Corps agenouillé devant autrui, pour le servir jusqu'ati
lavement des pieds...
Regarder d'un regard neuf ce Pain vivant et prévoir devan*
lage le Pain partage.
Regarder aussi à travers nos paroisses françaises, ces ad mu
rbles et interminables champs de blé, en songeant déjà h la
Campagne de 1961 ; La Faim dans le monde.
Le Christ, c'est le pain partagé...
La Charité n'est exacte et véritable qu'accordée H ux in'An
exacts et véritables de l'Evangile.
À
«r Nous en sommes pleinement persuadé, elle est toujours
actuelle cette charge que Dieu a confiée à saint Vinceul de
Paul. Malgré tous les vastes progrès jusqu'ici réalisés, cette
force, cette vertu doivent encore progresser en étendue et en
efficacité notamment par le labeur et le dévouement de tous
ce qui portent le nom illustre et suivent, les règles d'un si glorieux
maître et héraut de perfection chrétienne. Si, ti notre
époque, les connaissances scientifiques, la technique réalisent
d'étonnants et audacieux progrès, les mœurs publiques et pri-,
vées, par contre, vont en se dégradant : un froid s'étend toujours
plus avant ; les esprits des humains sont sous l'empri
d'un amour de soi excessif et illégitime ; les rapports "publics i
entre nations sont imprégnés de crainte mutuelle plutôt que
d'amour. De notre temps, la chaleur de la charité reste lo prin-1
cipal besoin des humains, afin d'éviter leur perte et de trouver
en Dieu cette union productrice de tout bonheur. « C'est pour-fl
quoi, mes frères, proclamait déjà saint Augustin, recherchez li
charité, ce doux et salutaire lien des esprits. Sans la cl mi i trnché
s'appauvrit ; avec' elle le pauvre s'enrichit. Conilrien
grande demeure cette vertu ! Elle est l'âme des Ecritures, li J
vertu que suggèrent Ies sacrements, la fermeté du savoir, lel
fruit de la foi, la richesse du pauvre. »
«Cette charité doit se nourrir et se fonder suf'les munies «
moiifs et sur les intentions surnature I left dont était péûétri
saint Vincent de Paul. Mais cette vertu exige nettement d'" 11 '
tres manifestations et d'autres moyens ; notre temps, en effet
a vu quasi se supprimer Ies distances et les nations multiplia-
Archives diocésaines de Quimpe éon —— H
plus en i » lus sensible aux besoins et aus. exigences de cette
parenté, -"est pourquoi il faut que la charité obéisse à cet
impératif ; venir en aide h toutes les misères qui sm ent
chez les peuples étrangers, par delà méme de notables distances.
«Oui, qu'à l'occasion-des solennités célébrées en l'honneur
de saint Vincent, son esprit" nous devienne plus familier pour
relever ee qui est abattu, pour secourir cé qui souffre, pour
réchauffer ce qui est opprimé par la rude froidure. « Que vraiment
nous soyons animés de ce même esprit : aimant ce qu'il
a aimé, accomplissant ce qu'il nous a conseillé. » (Messe 19
juillet, collecte)» (S. S. Jean XXIII, 20 Février 1960.)
Extraits des «Messages» du Secours Catholique,
LECTURES
• Liturgie et Musique, traduction et commentaire de l'Instruit
i un Be Muxica Sacra, par A.-G. MARTIMORT, directeur du
Centre de Pastorale Liturgique, et F. PICART, directeur de « Musique
et Liturgie ». Un volume de 232 pages dans la collection Lex
Grandi» aux Editions du Cerf, Paris.
On connaît, en général, assez mal, l'Instruction De Musica
Sacra publiée par la S. C. des Rites le 3 Septembre 1958. Cette
Instruction, qui complète sur le plan pratique les encycliques
Mt'd ia t or Dci et Musicœ Sacrœ, achève la grande œuvre de
pastorale liturgique réalisée par Pie XII, Elle insiste sur la
participation active et intelligente des fidèles à la messe chantée
et à la messe lue, dont le statut juridique est ici établi pour la
première fois. Elle maintient les ouvertures apportées par
Musica; Sacrée pour l'emploi de la musique moderne, du chant
religieux populaire, des instruments de musique. Mais elle rappelle
les exigences de qualité artistique, de beauté et de piété
requises de toute célébration digne de ce nom ; tout en reconnaissant
les besoins pastoraux et en s'y adaptant, elle défend
les droits de Ia tradition.
Deux auteurs ont mené à bien le commentaire que nous
présente ce volume de l'excellente collection Lex Qraiidi, M. le
chanoine Martimort est connu et estimé pour sa compétence
canonique et liturgique (entre autres choses) : on admire ici
encore sa précision et sa clarté, son souci de dégager l'essentiel,
son sens des nuances, son respect du texte ; c'est vraiment
un guide sûr et honnête, ce qui n'est plus tellement fréquent
en liturgie et en musique sacrée. Quant au R. P. Picart, directeur
de la revue Musique et Liturgie, il apporte sa science
musicale sur les points plus techniques.
Traduction et commentaire sont intimement mêlés ; la traduction,
plus fidèle que celle de la Documentation Catholique, est
présentée en caractères différents de ceux du commentaire;
ainsi ne peut-il y avoir erreur. Un Index alphabétique permet
cles recherches plus rapides.