M - Diocèse de Quimper et du Léon

— 570 — Archives diocésaines de Quimper et Léon — 571 —
Un nouveau Code de Rubriques du Bréviaire
et du Missel Romains
(Décret du 26 juillet 1960 de la S. C. des Rites)
Dans son Motu pro pri tt « llubrirnrum inMrrietum » (cf.
Semaine Religieuse du 26 Aufii.!, le Saint-Père expose les raist
ms qui Pont conduit a no pas attendre lu n-forme générale des
livres liturgiques pour promulguer cette nouvelle modification
des rubriques du Bréviaire et du Missel. En effet, des R ub ri cte
generales dc S. Pie V (1570) au Decret sur la simplification
ftes rubriques de Pte XII (23 Mars J955). sans oublier les Arfditiones
et Variât ioncs in rïtbncis de S. Pie X (1911) et les sept
tomes de Réponses authentiques de la S. C. dos Rites, le droit
liturgique offre une mosaïque disparate de textes juxtaposés.
D'où le désir de remise en ordre de toute fa législation rubricalo
pour en faire un ensemble organique, cohérent et clair.
Tel est le but du Décret du 2(5 Juillet 1960 de la S. C. des
Rite-s qui entrera en vigueur le 1** Janvier 1961. En je présentant
i* i nous ne voulons pas en donne i un exposé complet
(530 a rt i e I es !;, mais un aperçu rapide, que la volonté de faire
bref rendra parfois imprécis ou forcé, Nous grouperons les différents
articles sous doux chefs : la pédominance rendue au
Temporal et la valeur pastorale de la réforme.
ï LES CARACTÉRISTIQUES DE LA RÉFORME
Le principe de base de cette réforme des rubriques, c'est
la prèse a ne e i m ii seu ta b le donnée au cycle du Temps sur celui
des Saints. Pour atteindre ce but et rassurer à l'avenir, on a
eu recours à divers moyens d'importance inégale :
1°) Tous les jours liturgiques ont été répartis en quatre
groupes. On ne parle plus de fête double ou de fête simple %
mais de t re . 2 e . 3* et 4" classes, dans lesquelles ont trouve aussi
bien les dimanches et féries que les fêtes, vigiles et octaves ;
on y rencontrera même les "messes votives et les messes des
défunts. L'occurrence joue seulement entre les jours d'une méme
classe. '
2° i A l'intérieur de chaque classe, un tableau de priorité
avantage le Temporal aux dépens du Sauctoral.
3°) Tous les t em ILS liturgiques onf des privilèges particuliers.
qu'il s'agisse de l'Avent (surtout les jours «O») et du
Carême-Passion ou de Noël-Epiphanie et de Pâques-Pentecôte ;
les Quatre-Temps passent avant les fêtes de 2 e classe qui ne sont
pas du Seigneur.
4 fl ) Si les fêtes s'étagenl de la t" à la A" classe, les dimanches
sont Lous de U* ou de 2* classe ; en outre, des fêtes de
* Pour la bonne raison que cette distinction n'aurait plus auciun .fondement
: désormais, à tous les offices, les antiennes seront tou iours
« doublées *.
l'* classe, seules celles du Seigneur peuvent- prendre la pl aer
d'un dimanche de même grade.
5°) Le rit festif, avr psautier et antiennes du propre ou du
commun, est réservé aux fêtes de 1" classe ; celles de 2* classe
empruntent psautier et'amt-iennes des Petites Heures à la férie.
6°) On insiste pour que la messe elle-même soit de la férie
ordinaire (dite de 4" classe) si l'office l'est ; ainsi, ces jours-làr
ou ne célèbrera pas de messe votive ordinaire (dites de A* classe)
sans motif raisonnable de nécessité, d'utilité ou de dévotion,
ni de messe quotidienne de Requiem (dites de 4* classe) sans
application réelle de l'intention à des défunts.
LoGH-jUE ET CLARTÉ DES NOUVELLES RUBRIQUES*; .
La réforme est vraiment claire,' simple et logique. SMI est
ici et là des aspects qui semblent moins au point, cela provient.
sans doute du fait que J'on n'a pas voulu rendre inutilisables
les livres existants et contraindre prêtres et fidèles à un achat
dispendieux. Mais, pour éviter à certains des déceptions, il faut
aussi tracer los limites de la réforme : uniquement les rubriques
du Bréviaire et du Missel, donc pas le Cérémonial ou le
Pontifical par exemple.
Comme conclusion logique de la prédominance donnée au
Temporal, le dimanche retrouve une nouvelle dignité, soulignée
par les deux mesures suivantes : seuls avec les fêtes de l re clas.se,
ils ont des premières Vêpres ; seuls avec les fêtes de 1" classe,
relies de 2 e classe du Seigneur ou de la Vierge, les jours dansl'oetave
de Noël, Pâques et Pentecôte, et les fêtes des Apôtres
et Évangélisles, ils ont droit au «Credo» à la Messe.
Le grand facteur de clarté est incontestablement le principe
de classement commun en 4 classes. Signalons encore pêle-mêle :
la suppression des « fausses octaves » qui, sans signe particulier
-l'existence, empêchait cependant certains offices, — le
rejet de tous les transferts de répons, lectures, hymnes, —- la
quasi-disparition des translations de fêtes, réservées pratiquement
aux fêtes de l re classe, — la prééminence des secondes
Vêpres sur les premières en cas de concurrence, — l'assimilation
dos solennités (Fête-Dieu par exemple) aux messes votives
dont elles suivent les règles, — la disparition du 4* psaume à
Prime après les Laudes du 2 G schéma, — l'identité totale des
rubriques pour la récitation de l'office au chœur, en commun
ou tout seul, — etc...
QuELijrr:s POINTS PARTICULIERS.
Nous signalons ici, en essayant d'être le plus bref possible,
quelques points susceptibles d'intéresser particulièrement le
lecteur.
Règles générales.
JOIR LITURGIQUE. — Le jour liturgique va de Matines à
Compiles, de minuit à minuit. Seuls les dimanches et les fêtes
de 1" classe ont des premières Vêpres.