M - Diocèse de Quimper et du Léon

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LES MISSIONS PAROISSIALES OU DÉCANALES
Archives diocésaines e Quimper et Léon
Nous sommes heureux de reproduire far ti cie
suivant paru dans la Semaine Religieuse de Vannes,
mms la plume de Monseigneur Le Baron, vicaire
général, Au moment où nous cherchons dans le diocèse
à mettre au pain t une j unn ut r plus authentique
et plus efficace de mission dans le cadre d'une
pastorale d'ensemble, la lecture de ces page* sera
utile aux prêtres: Toutes les idées et suggestions de
àet article ne sauraient 'Ure transposés purement et
simplement à notre dt f^ se : il y faudrait quelques
adaptations qu'on pourrait chercher en réunions de
doyennés. Tel qu'il est, écrit pour un diocèse voisin
dû nôtre par sa situation religieuse ét ses traditions^
cet article nous offre une riche matière à réflexion.
Ces quelques mots n'ont pas la prétention de vous apprendre
quoique ce soit de nouveau, mais de présenter à votre réflexion
quelques pensées pour la plus grande efficacité d'une mission
dans nos paroisses.
• ' - - .
Il ne s'agit pas non plus de rejeter la formule traditionnelle
de nos missions bretonnes, qui. a fait ses preuves depuis des siècles
e* qui se. révèle partu'ulièremnt efficace dans notré région,
-surtout quand on peut Ja garder dans son intégralité. Si elle doit
a besoin d'une certaine adaptation,, comme
toute notre pastorale elle-même, à cause de l'évolution de notre
monde et,de la mouvance,de notre, population^
-Quelle que soit Ia formule, nos missions ne rendent pas comme^
autrefois par suite de la déchristianisation de plus en plus
grande de nos paroisses, des personnes, des groupes et des institutions,
qui fait qu'on s'intéresse de moins en moins aux,choses
sprituelles; et si une mission attire encore Ies fidèles « auditeurs»,
elle attire de moins eii moins Ies fidèles «marginaux»,
c'est-à-dire qui ne pratiquent pas, du moins pas régulièrement et
qui faisaient cependant Ieur mission. Et -ii-y a les autres au'on
n'atteint plus. r
Pour une adaptation et une efficacité plus grandes, ll ne faut
pas perdre, de vue te doubte but d'une mission ; restaurer là vie
chrétienne dans la paroisse et mettre en placé Ù>s institutions
apestolqmes y si qn iiéglige le premier, les bons,.chrétiens risquent
de ne pas %jrç de mission; et si nn Tm.s'ocei^.pas du
.second, 1* persévérance n'est pas awurée; j?C avec^uT -- est
boqd* considerer successivement Jes trois temps de cetimportapt
évènement paroissial, qui sout ia prémission, la mission.
proprement dUe et ia pvxtmiasion.
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1. —v D'ABORD UA PRÉMISSION
C'est la préparation à la mission, On a dit que «Ma préparation
de la mission est l'acte le plus important de la mission ».
Cette préparation doit s'appliquer à la triple tâche de dre.-éer
te tableau de la pratique religieuse, d'établir une enquête
préliminaire sociologique, gràce à des commissions d'études,,
et d'engager toute la paroisse dans une mobilisation générale
dè là prière.
Et je ne parle pas dfe Ia vi «i tt* de la paroisse à faire maison
par maison.
- .
1°) Le premier acte de cette préparation est de dresser le
tableau de la pratique religieuse.
> Le missionnaire a besoin •, de. connaître le degré de la vie
chrétienne, de la déchristianisation et par là méme de découvrir
avec les remèdes du mal, les moyens les plus eflieaces de maintenir
et de développer la vie chrétienne. Si l'on veut restaurer
la vie chrétienne, il importe de dresser le tableau de la fidélité
aux deux grands actes publics, et donc contrôlables, de la vie
chrétienne, l'assistance à la messe du. dimanche et la communion
pascale: «Si la pratique religieuse, dit M. le chanoine
Boulard, n'est pas toute U- vie chrétienne, elle est cependant
un signe dont il ne faut pas sous-estimer l'importance, ce signe,
gravement obligatoire, sans lequel on n'est pas vraiment et
complètement chrétien, s'il est consciencieusement déterminé,
peut faire aboutir à dés résultats précis ».
Ge tableau doit étre établi eii fonction dè l'âgé, du sexe, de
la profession, car l'enfant est plus fidèle à lat pratique refigieuse,
Ia femme est moins 'négligente (fue l'homme, ét il y' a des pr-ol
fèssions où la pratique reigiëuse est plus difficile.
TI y aurait lieu d'y ajouter qiieîquës indications complémentaires
sur le comportement des paroissiens à l'égard des sacrements,
des œuvres de la pardi sge, Sur les améliorations désirables
et les moyens d'y parvenir.
On peut se servir pour cela du « status animarum »ou profiter
d'un dimanche et distribuer à toutes les messes ^de ee dimanche
une fiche spéciale à rédiger sur place.
2°) Mais ce n'est pas tout ! En vue de mectre en place, pour
l'avenir, les institutions apostoliques, il importe d'étendre plus
loin ses recherches. C'est l'objet de l'enquête préliminaire sociologique.
L'efficacité de là prémission est mème subordonnée aux Soins
quc IW apportera à Ia faire.
La nécessité de cette enquête est évidente. TI faut; bien Siïr.
chrfsti^-iW 0 l'individu; e/*èst-à-dife fair^'iii* lui; en plus d'un
honnête homhW'un disciple dn Christ vivant & plein 4 sa vie
théologale, par l'implantation dans son âme des trois vertus de
foi, d'espérance et de charité. Mai?; cét individu n'est pas seulement
une personne libre et responsable isolée du "monde qui
l'entoure, il est aussi un étre social, très dépendant du rnilien
t *