M - Diocèse de Quimper et du Léon

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monde agricole a accompli
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Devant I achon am» engagée, ef devant le malaise qui en est la caU-e
I Eglise ne peut rester indifférente.
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2. - PRINCIPES POUR UN JUGEMENT CHRÉTIEN
A — - e «-roit d'intervention de l'Eglise.
A ceux qui s'étonneraient, même parmi les chrétiens de voir l'E«i... : .
r « Ï dans le domaine social, nous rappelons sim Lent £ £ £ £
Pie X! dans Iencychque Quadragesimo Anno, en 1931 : .San, doute S "
Nous ne saurions trop redire que foute la vie sociale, et tout «rtkdiif*
E e etc Ces vail " T ' '" S ° UCi ^ bien """"-"' '« •"••»-•••--
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Pou " i,» Tr"! T eU ' indiq " er ,M Yrai " din,en!i0n - -"- '° -«-«•
être f l ° UtreS ,ermes ce - roir d'intervention, car on ne saurait
mo ente d ' n ° US ' T *" qM '' E - ,ise '•«-«'• à - ".odificarion p"
monente des mœurs professionnel.es au contact des exigences ^ C
Archives diocésai es de uimpier 1 et Léon
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foi vivante ne peut accepter d'être cantonnée dans un - soi-disant spirituel . •
bien au contraire, elle anime, elle informe. Il est donc naturel à ceux qui ont
mission de prêcher l'Evangile, de chercher à en indiquer les points d'application,
par exemple dans la vie professionnelle, surtout lorsque celle-ci tend à devenir
un état de guerre, alors que l'Evangile oriente vers des solutions pacifiques.
Ajoutons, pour prévenir toute équivoque, que l'Eglise ne donne pas de solutions
techniques et ne dicte pas le parti à prendre. Ce sont les laïcs qui ont
Io connaissance des faits et ia compétence! technique. Et ce sont les laïcs qui
prennent les décisions, sous leur propre responsabilité, après avoir confronté les
données techniques des problèmes et des différentes solutions possibles avec les
exigences de l'Evangile et de la doctrine sociale de l'Eglise.
lt faut meme préciser que les laïcs sont à la fois membres de l'Eglise, participant
à ce titre à la recherche des exigences chrétiennes, et membres de la
profession, inventant à ce titre les solutions qui ne peuvent donc être étrangères
à leurs convictions.
Nous savons d'ailleurs que bien des laïcs, le plus souvent et normalement
dans les équipes du Mouvement Familial Rural, ont déjà réfléchi en chrétiens
aux événements syndicaux des mois derniers, et qu'ils continuent à le faire. Les
agriculteurs chrétiens ne peuvent pas en effet se contenter d'envisager leur
action sous le seul aspect de l'efficacité technique, si l'on peut dire : ils doivent
encore, d'une part, faire l'inventaire de toutes tes valeurs que cette action
syndicale a développées et, d'autre part, tout aussi lucidement se montrer
vigilants devant les risques et les déviations possibles de cette action.
C'est pourquoi nous voulons apporter ici quelques précisions doctrinales pour
aider tous les chrétiens, engagés d'une manière ou d'une autre dans le syndicalisme
agricole, à réfléchir et à mener leur action selon des perspectives
chrétiennes.
B — Le devoit d'engagement
Devant cette crise agricole, beaucoup de cultivateurs ont réagi. Ils n'ont pas
réagi seulement par des manifestations, mais en se montrant actifs de toutes
manières dans leurs organisations syndicales ou autres. Nous ne saurions trop
encourager ceux qui comprennent ainsi leur devoir d'engagement.
Pendant trop longtemps, et pour toutes sortes de raisons, le monde agricole
a été passif, et les chrétiens eux-mêmes ont oublié que ceux qui ont la foi ont
encore plus de motifs que les autres de se dévouer à l'aménagement de 'to
profession et à la construction de la cité.
Tout engagement, l'engagement professionnel comme l'engagement familial
ou civique, est une exigence de foi et de charité, dans les limites des possibilités
de chacun. Nous sommes sensibles à l'enrr'aide à laquelle nous invite, dans son
sens le plus littéral, l'Evangile du Jugement dernier. Et c'est vrai qu'il y aura
toujours place pour les gestes personnels. Mais nous ne devons pas oublier que
l'entr'aide prend de plus en plus des dimensions institutionnelles. Pour parler
plus concrètement, à quel moment un cultivateur aide-t-il le plus efficacement
ses voisins en difficuté ? Est-ce lorsqu'il les dépanne ? N'est-ce pas, bien mieux
encore, lorsqu'il s'engage au sein du syndicalisme, pour organiser la profession
et travailler au mieux être et à la promotion du milieu agricole tout entier?
Ceci vaut tout autant pour les autres catégories professionnelles.