M - Diocèse de Quimper et du Léon

— 480 —
• Landivisiau. - l l- ''* chanoine Pouliquen* aumônier à
Plouescat, a célébré dimanche dernier à Landivisiau son jubilé
sacerdotal en présence dc Monseigneur l'Evêque ; itf. le chanoine
Cadiou, doyen du Chapitre cathédral, prononça l'allocution.
• ÀutomobHe-Club Saint-Christophe. —Nommé dernièrement.
recteur de Saint-Cadou, U. labbé Géléoc a bien voulu
conserver ses fonctions de délégué-adjoint de l'A.C.S.C, pour le
diocèse.
Pour le bon fonctionnement du service, les adhérents de
l'Association sont priés de vouloir bien, dès à présent, lui adresser
toute correspondance administrât ice (cotisations, assurances,
accidents), à l'adresse de Saint-Càdou, par Sizun. Le numéro de
téléphone sera indiqué prochainement.
x>i Usant.***
• La Maison-Dieu. l'*? numéro 02 de LA MAI SON-DIEU
est en grande partie consacrée au Lect tonnai tr latin-français : ce
sunt des pages qui meritent d'étre lues par tous. La revue aborde
ensuite diverses questions : la diversité des assemblées liturgiques
et leur éducation (les diversités admissibles et celles que
l'Eglise refuse), rinsertion de la pastorale liturgique dans une
pastorale d'ensemble du diocèse (les bénéfices réciproques qu'elles
en retirent Tune et l'autre : ta liturgie aide la pastorale d'ensemble
k garder la primauté de Dieu et assure la pureté de son
inspiration, la pastorale d'ensemble donne à la liturgie ses
vraies dimensions de charité et, par un souci constant de l'évangélisation,
l'enracine dans une foi vivante et féconde). On trouvera
ensuite une solide étude de M. Martimort sur le décret du
21 Mars 1960 au sujet de la communion du soir («ti est possible
que dans bien des diocèses de France U soit mutile d'y avojlr
recours »), etc...
• Parole et Mission. — Dans un excellent article de
PAROLE ET MISSION (n° 9 ; aux Editions du Cerf), M. Dochet étudie
le visage de l'Eglise que présente l'information : sa lecture
aiderait tous les responsables de journaux et bulletins (mème
paroissiaux) à faire le point.
« L'Eglise n'est pas absente de l'information. Elle y tient une
place importante, par les hebdomadaires catholiques, par la
presse quotidienne, par les émissions h la radio et à la télévision.
Elle y tient sa place méme dans la presse non catholique...
Mais, à travers cette information, quel visage de l'Eglise découvre
l'incroyant ? Peut-il découvrir le visage de l'Eglise, le rayonnement
du Christ dans la communauté chrétienne, ce qu'il en
attend confusément ? Un fait frappe h travers cette large présentation
du fait d'Eglise dans l'information, aussi bien catholique
que non catholique : la place prépondérante donnée à la vie
religieuse sous son aspect de culte, de cérémonie, de mu ni f ec tation
liturgique, de rites, de solennité ! »
Archives diocésaines de Quimper et Léon
481
L'auteur se demande si cette présentation est heureuse, ll
admet qu'une part irréductible de mystère dans la vie de l'Eglise
ne peut êLre transmise par l'information ; mais il regrette cette
présentation fcfcrp c cléricale?*? Uans laquelle il subodore une
erreur de base. Il montre ensuile ies dangers de ces reportages
« religieux » :
— «En fait ces images revêtent une double signification:
elles n'ont pas la même valeur pour le croyant et pour l'incroyant,
ni le méme sens. Nou.s estimons parfaitement mesquine
la mentalité de ceux qui n'accepteraient pas qne l'Eglise revête
son culte de toute ia splendeur des couleurs et des sons ot de
toutes les richesses de la création ; (out cela lui est donné pour
«'dater en elle à la gloire du pére. Pour le croyant le déploiement
de la liturgie est l'expression communautaire de la foi
vécue. Dans les splendeurs qui s'y montrent, dans les richesses
d'une église ou d'un, ornement, il perçoit un reflet de cette
splendeur esch a t o logique promise à l'Eglise... Mais pour l'incroyant,
pour celui que n'éclaire pas une lumière de foi... cela
ne lui donne pas une idée du mystere de l'Eglise. Ce qui, pour le
croyant, est révélation anticipée de la glorifcation du Christ
devient, pour l'incroyant, un voile qui Ja lui cache... »
— « Voici la messe sur l'écran, au milieu du café, entre deux
verres, ou deux éclats de rire, ou deux baisers... N'est-i I pas à
craindre que non seulement on supporte ce contraste, mais qu'on
le provoque ?... N'y a-t-il pas un respect et une défense du sacré.
qui est aussi rigoureusement nécessaire pour la transmission du
message que la présentation du sacré ?» Et il rappelle à ce
sujet l'antique loi de Parc a ne.
— « Cérémonies, personnages célèbres, « faits divers * rejoignent
le public sans poser trop de problèmes : tout le monde en
parle. Le public croyant sera heureux d'y trouver des images
qui correspondent à sa foi et à une certaine installation de
l'Eglise dans ie monde, qui n'exigent pas de lui trop d'effort pour
étre saisies et surtout ne font pas appel à une transformation
de sa vie. D'incroyant lui-même trouve satisfaisant qu'un illustré.
qu'une émission catholique donnent de telles images de
l'Eglise. Celles-ci ne le bousculent pas dans l'idée qu'il s'en
fait, car il reste étranger à leur contenu qui lui échappe. Elles
la situent devant lui ; elles ne Ie touchent pas. Elles ne le dérangent
pas. »
— «Toute cérémonie religieuse n'est pas forcément, pour le
spectateur ou pour l'auditeur moyen de foi. La messe des malades
dans une abbaye bénédictine est un appel de prière à tous
ceux qui croient. Elle ne sera peut-être pas perçue par beaucoup,
mais'elle reste sur Ie plan du sacré, pour tous ceux qui
ont des oreilles pour entendre. Au contraire, célébrée sur l'eau,
au mit ieu des canots et des pédalos, dans un cadre de luxe et de
snobisme, elle devient une démonstration foklorique, une attraction
mondaine, une profanation plus qu'une communication du
sacré. »
L'auteur demande qu'on le comprenne bien : « Il ne s'agit pas
d'exclure la présentation d'une cérémonie liturgique ou d'un