M - Diocèse de Quimper et du Léon

4° CONCLUSIONS PRATIQUES
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1. D'après ce que nous avons dit, non seulement on n'a pas le
droit de critiquer un laïc qui s'engage dans cette action, mais il
faut dire que le but de cette action est Jouable, puisqu'il s'agit de
l'aire disparaitre uno injustice et il faut dire aussi que le moyen
qui est employé, non seulement est permis mais, de tous los
moyens employés contre l'injustice, c'est certainement le plus
conforme à l'Evangile.
2. Il ne faut cependant faire aucune obligation à un catholique
de participer à .os manifestations car certains catholique
peuvent penser qu'elles sont inopportunes ou bien peuvent
proférer une autre maniere d'intervenir.
5° PROBLÈMES PARTICULIERS CONCERNANT LES PRÊTRES
D'après ce que nous venons de dire sur la signification politique
de la non-violence et sur son caractère d'option libre, il
semble que Je prêtre n'a pas sa place dans ces manifestations.
En toute hypothèse, il me semble qu'il n'a pas le droit d'y
participer sans Ja permission explicite de son évéque.
Certes nous n'avons pas à juger ceux qui ont cru devoir
participer à ces manifestations mais il me semble que cette
participation ne tient pas compte suffisamment du rôle propre
du prétre et du laïc.
Sans doute on connaît l'objection : « C'est toujours la môme
chose, les prêtres ne veulent pas se « mouiller». Il ne s'agit pas
pour nous de nous réfugier dans l'absentéisme mais d'avoir
notre rôle propre. Notre rôle propre est de faire connaître la
doctrine de l'Eglise sur l'internement sans procès juridique et
d'aider Jes laïcs à faire leur révision de vie au sujet de ce problème.
Voilà donc les réflexions que je voulais vous présenter. Elles
sont très insuffisantes et elles auraient besoin d'être nuancées.
Eri toute hypothèse nous devons nous rappeler Ia grande regle
qui domine toute notre conduite de prêtre : c'est le propre
évêque qui, dans chaque diocèse, est juge de la foi et de Ia
pastorale et c'est à lui seul que nous devons avoir recours dans
de pareils cas.
S. Exe. Mgr ANCEL.
(D'après la SEMAINE RELIGIEUSE de Lyon.)
• À U sujet d'un problème pastoral difficile. — Les
tires-a-part de l'article du R. P. Carpentier dont on a parlé
daus Ia Semaine Religieuse du 8'Juillet ne sont arrivés qu'après
la dernière retraite, par suite de retards dans l'impression.
Les confrères qui désirent s'en procurer peuvent en demander
au Grand Séminaire soit par l'intermédiaire des Séminaristes,
soit en venant eux-mêmes en demander à la conciergerie,
soit en écrivant à M. l'abbé Jullien (l'exemplaire 0,50 NF ;
ajouter éventuellement 0,25 NF pour le port)
Session régionale des Aumôniers du M. F. R.
(Lesneven, 5-7 Septembre)
• . -,
Vingt-cinq aumôniers du M.F.R. du diocèse, avec à peu près
autant de chacune des trois autres fédérations de la province^
ont pris deux grandes journées pour réfléchir à leur «métier»
d'éducateurs d'adultes ruraux, C'était le titre de la session : le
prêtre, aumônier de secteur, éducateur des militants et des responsables.
Comme il s'agissait pour chacun de nous de mieux apprendre
son « métier» d'aumônier, une place exceptionnelle, a été
laite aux travaux par* équipes ef. aux témoignages. C'eût été plus
facile d'assister deux jours durant à dés cours doctrinaux ou à
des exposés parfaitement au point et si riches d'enseignement
qu'après les avoir entendus on estime tout savoir. Or, habituellement,
nous avons assez de connaissances ou bien nous savons
où aller les prendre. Non sans un certain courage, nous avons
donc préféré nous astreindre à ces « carrefours », à ce travail
par équipes toujours ingrat et quelque peu blessant pour notre
individualisme,
Les premiers témoignages étaient ceux des laïcs. Tour à
tour, trois responsables du Mouvement, deux hommes et une
femme, ont osé nous dire comment ils ont été aidés par des
prêtres face à diverses situations et... comment ils n'ont pas été
aidés. Nous avons bien écouté. Et nous ne remercierons jamais
assez ces laïcs, dont les perspectives se complétaient, de nous
avoir dit ce qu'ils attendent de nous.
Les aumôniers qui, depuis déjà quelque temps — nous Refaisons
rien de neui ! —, s'efforcent d'être de meilleurs éducateurs
spirituels, avaient aussi quelque chose à nous transmettre.
Faisant part de leur expérience à eux ou faisant la synthèse
des réponses reçues à un questionnaire préparatoire, quatre*
prêtres ont bien voulu nous montrer combien c'est exigeant
d'être éducateur et comment, dans la vie Ia plus ordinaire comme
levât?! ia vie tragique de certains « grands engagés », il existe,.
pour nous, une facon d'étre éducateur ou de ne l'être pas tellement
ou de ne l'être pas du tout...
Après ces deux séries de témoignage.s, un travail par équipes
nous occupait toute la fin de la première journée. Le thème
se limitait à cette seule question : quelles difficultés éprouvezvous
dans votre rôle d'éducateurs de laïcs adultes, soit en tant
qu'aumôniers, soit en tant que prêtres de paroisse ? Nous pourrons
revenir là-dessus bien des fois et, ensemble, essayer de*
répondre.
Le lendemain, pour ne pas en perdre l'habitude, une bonnepartie
de l'après-midi a été consacrée à un autre travail par
équipes. II s'agissait de chercher comment être vraiment aumônier
dans une réunion d'équipe de base, par exemple dans une