Les relations ville-campagne - DRAAF Rhône-Alpes
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Deux territoires sous influence grenobloise<br />
I.1.a Un territoire sous influence grenobloise… avec une identité marquée au<br />
sein de la région urbaine grenobloise<br />
I.1.a.1 Augmentation de la population en provenance de Grenoble<br />
Le dynamisme démographique est l'une des caractéristiques majeures du Pays Voironnais.<br />
Il est principalement dû à l'arrivée de nouveaux habitants. Entre 1990 et 1999, le Pays Voironnais<br />
a gagné au total près de 4 900 habitants grâce à un solde migratoire positif. Dans le même temps,<br />
Grenoble a perdu 96 300 habitants dont un quart se sont installés dans la couronne de l’aire<br />
urbaine (sud voironnais) 80 . En revanche, le territoire perd de nombreux jeunes âgés de 20 à 29 ans<br />
(moins 1 200), qui partent étudier dans cette agglomération (plus 23 000 étudiants entre 1990 et<br />
1999) ou chercher un emploi 81 . Il s’agit d’une tendance générale qui ne doit toutefois pas faire<br />
oublier les déséquilibres sur le territoire. Avec une croissance plutôt modérée des pôles<br />
urbains, et en particulier de la <strong>ville</strong> centre, les communes périurbaines et rurales connaissent ces<br />
dernières années un essor important.<br />
Par ailleurs, cette augmentation de la population entraîne une augmentation de la fréquentation<br />
récréative (promeneurs, cyclotouristes, loisirs motorisés), encore mal organisée (notamment par<br />
manque de signalétique). Dans certains secteurs (plaine de l’Isère, Cœur du Voironnais et Lac<br />
Paladru) elle est source de conflits d’usages et se concentre souvent dans des milieux agricoles<br />
et naturels.<br />
I.1.a.2 Augmentation de l’habitat individuel et pression foncière<br />
Cette arrivée de nouvelle population engendre une forte consommation d’espace pour la<br />
construction de logements. Cette urbanisation s'est en partie faite au détriment des terres<br />
agricoles. La Surface Agricole Utile du territoire a ainsi chuté de 7,5 % entre 1988 et 2000, contre<br />
5% au niveau régional. La dualité du territoire, à proximité d'un pôle urbain important mais<br />
comprenant une partie plus rurale, apparaît nettement à l'analyse du parc de logements. <strong>Les</strong><br />
résidences principales occupent en effet une place prépondérante (90 %) comme c'est le cas dans<br />
toutes les zones urbaines. <strong>Les</strong> résidences secondaires se concentrent au nord du territoire, au<br />
cadre plus rural et davantage touristique.<br />
Autre conséquence de ce regain démographique, la pression foncière et immobilière qu’a connu le<br />
Pays Voironnais ces dernières années est forte. Celle-ci se traduit par un marché immobilier et un<br />
marché du terrain à bâtir dynamique, qui, en plus de la conjoncture régionale et nationale a<br />
entraîné une hausse importante des prix. On constate une extension de l’urbanisation,<br />
entraînant un très fort étalement urbain : la consommation foncière par logement créé est très<br />
élevée et en augmentation quasiment sur tout le territoire. <strong>Les</strong> besoins en logement augmentent du<br />
fait de l’arrivée de population et le Voironnais se caractérise par une prédominance de<br />
résidences individuelles (61% dans le Pays Voironnais contre 38% dans la RUG 82 ),<br />
consommatrices d’espace. Cette importante consommation d’espace induit, à terme, de<br />
multiples conséquences négatives : diminution de l’activité agricole, banalisation des paysages,<br />
80 INSEE <strong>Rhône</strong>-<strong>Alpes</strong>, Portrait de l’agglomération grenobloise, Janvier 2005. Cf. annexe<br />
81 INSEE <strong>Rhône</strong>-<strong>Alpes</strong>, Portait du Pays Voironnais, Août 2006<br />
82 Région Urbaine Grenobloise<br />
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