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Les relations ville-campagne - DRAAF Rhône-Alpes

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Contexte territorial et réglementaire des <strong>relations</strong> <strong>ville</strong>-<strong>campagne</strong><br />

des habitants grâce à l’arrivée de nouvelles populations. Le mouvement d’installation en milieu<br />

rural s’est d’abord exprimé sous la forme d’une périurbanisation, autour des grandes <strong>ville</strong>s. Ce<br />

phénomène s’est ensuite élargi à des espaces ruraux plus éloignés des centres urbains. Entre les<br />

deux derniers recensements, les espaces à dominante rurale ont gagné 250 000 habitants, grâce à<br />

un solde migratoire positif.<br />

Une enquête IPSOS réalisée à l’occasion de la « Foire à l’installation à la <strong>campagne</strong> 2003 »<br />

démontrait que l’installation à la <strong>campagne</strong> n’est plus un phénomène de mode. Cette enquête<br />

interrogeait les habitants, les maires de communes rurales, des néo-ruraux et des citadins. 81%<br />

des maires ruraux déclaraient avoir vu des citadins (autres que des retraités ou des résidents<br />

secondaires) venir s’installer dans leur commune au cours des cinq dernières années. C’est ainsi<br />

qu’en 2003, 4,2 % de la population française de plus de quinze ans (soit 2 millions de personnes)<br />

était constitué de néo-ruraux. Et parmi ceux qui n’ont pas encore franchi le pas, 42 % des habitants<br />

de communes de 100 000 habitants souhaiteraient vivre et travailler en zone rurale. 18 % affirment<br />

même vouloir prendre des contacts et s’engager dans une démarche active d’installation durable à<br />

la <strong>campagne</strong> dans les cinq ans à venir.<br />

I.1.d. L’aire de la mobilité réduit les écarts entre <strong>ville</strong> et <strong>campagne</strong><br />

<strong>Les</strong> pratiques de déplacements sont caractérisées par leur fréquence, leur durée, leur portée,<br />

leur vitesse, leur mode, leur motif, leur valeur sociale. Elles furent également un élément de<br />

différenciation entre <strong>ville</strong> et <strong>campagne</strong>, de même que les habitudes de consommation, au point<br />

que des sociologues ont proposé une nouvelle définition de l’urbain en fonction de la mobilité des<br />

populations (Remy, Voye, 1992). En ce qui concerne les déplacements, là encore, la relation <strong>ville</strong><strong>campagne</strong><br />

s’inscrivait dans une dichotomie : à la <strong>campagne</strong>, la lenteur, l’enclavement,<br />

l’unimodalité 16 , l’économie des déplacements, la mobilité solidaire ; à la <strong>ville</strong>, la vitesse<br />

différenciée, l’accessibilité, la multimodalité 17 , les déplacements sans buts utilitaristes, l’aspect<br />

collectif de la mobilité. Entre les deux espaces, le passage d’un monde de mobilité à l’autre prenait<br />

souvent, jusque dans les années 1970, l’allure d’une expérience exotique pour le citadin comme<br />

pour le campagnard.<br />

Depuis lors, il n’existe plus de différence entre les modes de mobilité urbains et ruraux. Ces deux<br />

mondes ont été réunis par la généralisation de l’automobile et le désenclavement autoroutier, les<br />

accès aux lignes ferroviaires à grande vitesse, la structuration d’un territoire de réseau qui ne<br />

s’arrête plus aux franges des agglomérations. La périurbanisation est à la fois la conséquence et le<br />

moteur de développement des transports. La périurbanisation avance, malgré ses impacts<br />

négatifs. Ainsi, l’ancien clivage entre l’urbain et le rural est aboli grâce aux nouvelles formes de<br />

mobilité : pouvoir vivre dans l’espace rural et travailler dans l’espace urbain est possible grâce à<br />

une mobilité plus aisée. Le périurbain est un espace « mixte », « urbain » car il dépend<br />

économiquement des emplois que lui offre la <strong>ville</strong>, « rural » et il permet de vivre dans un cadre<br />

campagnard (Cavailhes, Schmitt, 2002).<br />

16 On parle d’unimodalité quand les transports se font selon un seul mode de transport.<br />

17 Contraire d’unimodalité. On parle de pôles multimodaux dans le domaine des transports pour désigner des<br />

lieux de transition entre différents modes de transport.<br />

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