Les relations ville-campagne - DRAAF Rhône-Alpes

Deux territoires sous influence grenobloise
Au niveau agricole, historiquement Belledonne est marquée par la double-activité du fait de la
proximité de la vallée et des relations « verticales » avec la montagne. Les papeteries ou
l’industrie minière au pied de Belledonne ont favorisé le statut d’ouvriers-paysans. Plus tard, avec
l’arrivée des stations de sports d’hiver, la saisonnalité des emplois a permis de faire perdurer ce
type d’organisation. Cette tradition explique la petite taille des exploitations, organisées
individuellement, ainsi que l’objectif de complément de revenus.
Aujourd’hui, les industries employant les salariés des balcons se situent également
davantage dans la vallée ou à Grenoble qu’à l’intérieur même de Belledonne. Il existe quelques
grosses unités métallurgiques comme UGIMAG et EUROMAG à Saint-Pierre-d’Allevard et de
nombreuses entreprises spécialisées dans la transformation du bois.
La géographie a donc influencé l’organisation, notamment économique, du massif. Elle se
traduit par une distinction des fonctions entre vallée et montagne et par des liens complémentaires
entre ces deux espaces. Aujourd’hui encore, les étages du massif déterminent les activités
humaines qui s’y trouvent et la valorisation qu’il en est fait.
II.1.a.3 Augmentation de la mobilité et de la fréquentation touristique
Le massif montagnard de Belledonne est aussi très convoité pour la pratique d’activités
touristiques et de loisirs. L’activité touristique des balcons de Belledonne repose notamment sur
la présence de deux stations thermales et de trois stations d’hiver. Cette activité touristique et de
loisirs est encore peu structurée. Jusqu’à présent, les acteurs touristiques, bien que répartis de
manière homogène sur les balcons de Belledonne, étaient peu organisés, chacun développant une
initiative individuelle sans synergie collective. A ce jour, les prémices d’une structuration en réseau
de ces acteurs sont engagées.
Si cette offre se structure, la fréquentation de fin de semaine augmentera certainement. Les
activités récréo-touristiques doivent donc veiller à ne pas endommager les milieux. En effet,
le massif de Belledonne se caractérise par une forte valeur environnementale. Il est constitué
d’une grande diversité de milieux, autant géologiques, que morphologiques, climatiques,
floristiques, faunistiques…, plus ou moins liés et/ou influencés par les activités humaines. Ces
espaces sont reconnus par des inventaires ou protections spécifiques (ZNIEFF, Natura 2000, sites
classés et inscrits).
Par ailleurs, ces activités récréo-touristiques doivent cohabiter avec une autre activité des
alpages, le pastoralisme. Jusque dans les années 1970, cette activité était en pleine déprise.
Depuis 1975, une phase de reconquête a été amorcée et donne lieu depuis 1995 à un vrai
renouveau. Aujourd’hui, l’activité pastorale se porte bien en Belledonne, malgré des difficultés
spécifiques (relief accidenté, climat contrasté, difficulté d'accessibilité aux parties hautes). Les
travaux d'amélioration pastorale (amélioration des pistes d'accès, modernisation des cabanes
d'alpage) contribuent largement à cette dynamique. Avec 11 820 ha d’alpages exploités, ce sont
près de 10 000 têtes de bétails qui transhument chaque année. Les alpages sont organisés en
unités pastorales et gérés en majorité par des groupements pastoraux ainsi que par des
associations foncières pastorales et quelques privés.
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