Les relations ville-campagne - DRAAF Rhône-Alpes
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Conditions de mise en œuvre de partenariats solidaires urbain-rural<br />
Charte agricole et Forestière du Pays Voironnais<br />
Dans un contexte de pression grenobloise et de développement autonome par rapport à la Région Urbaine<br />
Grenobloise, le Pays Voironnais, épaulé par des partenaires comme l’ADAYG, la Chambre d’Agriculture, la<br />
FDSEA, le CDJA, l’ONF, l’Union des groupements pour le développement forestier en Isère, le Syndicat des<br />
forestiers privés de l’Isère et les Associations des producteurs et utilisateurs du bois, a souhaité instaurer en<br />
plus, une charte agricole et forestière afin de :<br />
- Développer une agriculture et une filière bois viables en jouant la carte de la qualité des produits ;<br />
- Protéger et mettre en valeur un espace agricole et forestier de qualité ;<br />
- Concilier développement agricole et forestier, la protection du milieu naturel et du paysage ;<br />
- Favoriser les rencontres entre les agriculteurs, les acteurs de la filière bois et les autres habitants du Pays<br />
Voironnais. Ces actions sont mises en œuvre à partir de plusieurs financements: le fonds intercommunal de<br />
développement de l’agriculture du Pays Voironnais (FIDA), complété par la mobilisation de procédures<br />
intercommunales (Contrat Global de Développement, Projet local de gestion de l’espace par l’agriculture) et la<br />
mobilisation des crédits de l’ADAYG. Cette charte comporte un volet animation fort puisqu’elle fait l’objet d’une<br />
communication permanente et annuelle. Elle est mise en œuvre par l’ADAYG. La mise en place d’une charte<br />
comporte souvent un risque d’essoufflement si elle n’est pas animée et sans cesse portée à connaissance.<br />
Partenariat étroit entre la CRA et la CU du Grand Lyon<br />
Ce partenariat consiste en une mise à disposition sur le territoire communautaire d’animateurs territoriaux,<br />
interlocuteurs pour les collectivités et interfaces entre les agriculteurs et les collectivités, afin de concerter les<br />
agriculteurs et de trouver des solutions adaptées à leurs difficultés. La concrétisation passe par une convention,<br />
pilotée par un « comité d’organisation agricole » réunissant quatre représentants de la Chambre d’Agriculture du<br />
<strong>Rhône</strong>, quatre du Grand Lyon, un de la Région, un du Département, un de l’Etat et co-présidée par le Président<br />
de la Chambre d’Agriculture et le Vice-président en charge des questions agricoles.<br />
Ces trois exemples illustrent le panel d’actions qui sont menées actuellement au niveau agricole<br />
dans des secteurs soumis à la pression urbaine. Il s’agit à la fois d’organiser le territoire en<br />
délimitant les espaces agricoles et « naturels » et à la fois d’encourager leur protection.<br />
Ensuite, il peut s’agir de mettre en valeur ces espaces, en valorisant les produits issus de leur<br />
exploitation et en trouvant de nouvelles formes de débouchés pour pérenniser l’activité des<br />
agriculteurs (on aurait pu aussi citer les nombreux exemples d’AMAP 50 , PVC 51 , marchés, vente à la<br />
ferme). Enfin, les partenariats peuvent être instaurés, notamment avec les agriculteurs, pour mener<br />
des actions de manière concertée. Un dernier élément apparaît également important, c’est celui<br />
de la sensibilisation de la population et d’information sur l’activité agricole.<br />
Ces exemples démontrent également l’importance de la prise en compte de la multifonctionnalité<br />
des territoires dans le traitement de la question agricole, par exemple. Ainsi, cet<br />
enjeu est également abordé sous l’angle des activités récréo-touristiques, du paysage, de<br />
l’environnement et du maintien du cadre de vie, recherché par les nouveaux habitants. De même,<br />
ces actions passent par une démarche de concertation entre les acteurs du territoire, mais aussi<br />
dans certains cas avec les habitants. Cette démarche illustre l’intérêt de se préoccuper de l’avis du<br />
plus grand nombre de personnes concernées, plus ou moins directement, afin de garantir<br />
l’efficacité de la démarche et son acceptabilité sociale.<br />
Quand plus d’un habitant sur deux de la planète est un citadin, la nécessité de<br />
l’approvisionnement des <strong>ville</strong>s s’impose à tous. La question est de savoir si l’agriculture<br />
nourricière doit rester proche des <strong>ville</strong>s alors que tous les processus sociaux et économiques l’en<br />
éloignent : la pression foncière, les nuisances agricoles, la concurrence entre les producteurs, les<br />
50 Association Pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne<br />
51 Point de Vente Collectif<br />
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