Les relations ville-campagne - DRAAF Rhône-Alpes

Contexte territorial et réglementaire des relations ville-campagne
d’intérêts touristiques pour le milieu rural confirme son attrait pour les citadins. Il est aussi favorisé
par une plus grande accessibilité des territoires, un morcellement du temps libre, une crainte vis à
vis du tourisme international et plus dernièrement le coût des loisirs plus abordables qu’en
montagne ou en bord de mer. Cependant, 78% de ces touristes se logent chez des amis ou de la
famille, ou bien possèdent une résidence secondaire d’où la limite des séjours d’hébergements
marchands (22%). L’agritourisme (accueil et camping à la ferme, gîte et chambre d’hôtes) reste
encore très marginal. Les activités récréatives (chasse, pêche, promenade, VTT, …) progressent à
proximité des centres urbains mais génèrent peu de ressources pour le territoire. Cette fonction
peut être regroupée avec la fonction résidentielle (et ce sera le cas dans la deuxième partie de ce
travail) car elles dépendent des mêmes logiques d’attractivité de l’espace et de recherche d’un
cadre de vie de qualité.
Enfin, la dernière fonction est celle de « nature ». Quatre enjeux peuvent être identifiés en
matière d’espaces et de milieux naturels : la protection des ressources naturelles (eau et sols), le
maintien de la biodiversité et la protection contre les risques naturels et préservation des
paysages.
La combinaison de ces fonctions dans l’espace ne va bien sûr pas sans de fortes répercussions
sur la physionomie du territoire et engendrent des échanges et des complémentarités au
niveau rural et urbain (Bernadin, 2003) :
- Emergence de nouveaux enjeux socioculturels contribuant au rapprochement des modes de
vie ;
- Installation, à la campagne, de retraités de plus en plus nombreux et moins âgés, d’actifs,
grâce au développement du télétravail, de la délocalisation de petites entreprises ;
- Le développement des NTIC et de la mobilité facilitant l’installation des familles loin de la
ville ;
- La réduction progressive du temps de travail au profit de l’accroissement du temps libre, la
consommation de produits naturels, le développement du tourisme vert ;
- La dynamisation et diversification de l’enseignement agricole deviennent attractives pour de
jeunes urbains en quête de pédagogie prenant appui sur la nature, le monde animal et végétal;
- Le niveau de qualification élevé des jeunes agriculteurs. Ces derniers sont désormais
techniciens, ingénieurs, chefs d’entreprise assumant la responsabilité et la gestion des
exploitations agricoles. Ils appréhendent les effets d’une politique agricole européenne et ceux de
la mondialisation… Ils deviennent fournisseurs des grandes surfaces en produits frais, fruits et
légumes, produits du terroir et organisent la vente directe du producteur aux consommateurs sur le
lieu même d’exploitation et d’élevage 26 .
I.2.d. Un contexte rhônalpin dominé par des territoires ruraux attractifs et
dynamiques 27
Les espaces ruraux et périurbains rhônalpins couvrent plus de 90% de la région et sont en
grande partie constitués de zones de montagne. Le territoire régional possède une forte
structure urbaine organisée autour de l’agglomération lyonnaise (1,3 millions d’habitants) et de
26 Cf. schémas des trois fonctions de l’espace rural : impacts négatifs et impacts positifs, Partie II
27 SIMOLY, Fiche thématique, Ville, Campagne et Périurbanisation, INSEE, Géographie régionale
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