Les relations ville-campagne - DRAAF Rhône-Alpes
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Deux territoires sous influence grenobloise<br />
L’urbanisation résidentielle se développe en Belledonne du fait de la proximité de<br />
l’agglomération grenobloise. <strong>Les</strong> nouveaux résidents de Belledonne travaillent en effet, pour la<br />
majorité à Grenoble ou dans les entreprises de la vallée de l’Isère. De ce fait, l’évolution<br />
démographique favorise le développement d’une économie que l’on peut qualifier de résidentielle<br />
au niveau du territoire. Pour 9 600 actifs recensés dans les dix-neuf communes de l’Espace<br />
Belledonne, seulement la moitié d’entre eux travaillent sur le territoire (4 583 emplois).<br />
Ces nouveaux modes de vie partagés entre l’urbain et le rural remettent en question les<br />
schémas classiques des modes d’habiter un territoire. « N’étant ni de la <strong>ville</strong> ni de la<br />
montagne, ces nouvelles populations se définissent elles-mêmes comme « hybrides ». Certaines<br />
ont à cœur de s’impliquer dans la vie locale de leur village, notamment via l’école de leurs enfants,<br />
alors que d’autres n’entretiennent qu’un rapport de « consommateur » au paysage qu’ils ont depuis<br />
leurs fenêtres » 99 .<br />
Des conflits naissent entre la population locale et ces nouvelles populations, aux attentes<br />
parfois contradictoires (Urbain, 2002). Le projet culturel « Belledonne et Veillées » a fait la<br />
démonstration qu’en prenant le temps (deux ans de préparation) et les moyens d’animation<br />
nécessaires (avec Scènes Obliques, association culturelle professionnelle locale), les habitants et<br />
les acteurs locaux pouvaient être à l’origine d’un projet culturel, fédérateur et surtout approprié par<br />
la population locale nouvellement arrivée ou autochtone, ainsi que par différentes générations.<br />
II.1.a.2 Un territoire traditionnellement et géographiquement, lié à la vallée<br />
Historiquement et géographiquement, les villages de Belledonne sont tournés vers la vallée. <strong>Les</strong><br />
<strong>relations</strong> dans ce territoire se font davantage de manière « verticale » qu’« horizontale », du<br />
fait notamment des contraintes topographiques du massif. La carte de présentation de ce<br />
territoire de la page 114, permet d’identifier clairement cette organisation territoriale.<br />
Toute la chaîne est drainée par des torrents qui ont dessiné les balcons sous forme d’étroites<br />
gorges parallèles, entre lesquelles les communications sont difficiles. <strong>Les</strong> dénivellations étant<br />
importantes, l’existence de ce réseau hydrographique rend le relief des balcons accidenté. L’accès<br />
à chaque village se fait par une dizaine de kilomètres de route qui monte en lacets depuis la<br />
départementale de la rive gauche de l’Isère.<br />
Le territoire se présente donc comme une entité naturelle, cohérente et bien identifiable sur le<br />
plan des caractéristiques géographiques et paysagères. Cependant, le relief de Belledonne et sa<br />
forme allongée ne facilitent pas les communications internes de nature « horizontales ».<br />
D’autre part, cette situation ne destine aucune commune de la zone à en devenir le point central.<br />
Cette disposition en balcons compartimentés permet par contre à chaque commune d’établir en<br />
quelque sorte, des <strong>relations</strong> individuelles avec la vallée et les communes de piémont, dans un sens<br />
« vertical ». <strong>Les</strong> villages du massif de Belledonne ne sont reliés entre eux que par la route « des<br />
balcons ».<br />
99 Cf. candidature Leader de Belledonne<br />
http://feader.rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/GAL_Espace_Belledonne_cle4f3bd2.pdf<br />
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