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Les relations ville-campagne - DRAAF Rhône-Alpes

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Conditions de mise en œuvre de partenariats solidaires urbain-rural<br />

mobiliser et de réfléchir au développement de « son » territoire. Un travail d’animation plus<br />

assidu et de communication sur ces instances permettraient certainement d’améliorer la<br />

participation citoyenne.<br />

<strong>Les</strong> projets doivent donc viser l’équilibre entre les territoires urbains et les territoires<br />

ruraux, sur le long terme. Il faut avoir l’ambition de véritables projets de territoire, qui seraient la<br />

traduction de projets sociétaux et pas seulement de projets ponctuels ou de grands principes<br />

(comme celui du développement durable, qui n’est qu’une manière de voir les choses, pas un<br />

projet). Ces projets doivent permettre à chacun des deux territoires de s’y retrouver et de traiter<br />

des enjeux communs.<br />

Ils seront d’autant plus ambitieux et complets qu’ils associeront le plus grand nombre<br />

d’interlocuteurs pour une gestion concertée de ces espaces. Il ne s’agit pas pour une<br />

thématique d’établir le projet avec les principales personnes compétentes, mais de tenir compte<br />

d’autres interlocuteurs qui peuvent enrichir la vision. La coopération entre les espaces urbains et<br />

les espaces ruraux peut avoir différentes formes selon les cas. Il faut donc prévoir la possible<br />

mutualisation de moyens et veiller à l’équilibre entre les deux parties, notamment financier.<br />

Pour se faire, un temps d’approche suffisamment long est nécessaire afin de permettre aux<br />

partenaires de trouver leur rythme et leur manière de travailler. Ce partenariat peut être complété<br />

par des acteurs associés aux territoires et/ou une troisième entité qui servirait de médiateur<br />

entre les deux.<br />

Par ailleurs, ils doivent à la fois être soutenus politiquement et relayés au niveau technique<br />

pour véritablement aboutir. Le temps d’animation sert à mobiliser les acteurs pour faire naître le<br />

projet, puis pour le faire vivre. Son point de départ sera certainement un diagnostic identifiant les<br />

enjeux et les problématiques liant deux territoires. Par la suite, sa mise en œuvre sera ponctuée de<br />

temps d’évaluation afin de garantir son évolution et de temps pour le transfert d’expérience.<br />

Parallèlement l’appel à projets devra donc veiller à doter les territoires en amont de<br />

l’élaboration des projets pour pouvoir permettre aux territoires les plus démunis de pouvoir y<br />

participer. Il incitera et obligera même la coopération territoriale entre les territoires urbains et<br />

ruraux en leur exigeant une candidature commune. On peut également espérer que l’attribution<br />

commune d’une enveloppe financière commune aux territoires permettra d’atténuer les inégalités<br />

durant la phase de négociation. Enfin, suffisamment de temps devra être laissé pour<br />

l’élaboration des candidatures. De même, l’enveloppe financière disponible servira à doter<br />

quelques territoires de manière conséquente, plutôt que de procéder à du saupoudrage pour<br />

sélectionner plus de territoires. Ces deux points devraient permettre d’améliorer la qualité des<br />

candidatures.<br />

Suite à cet inventaire des freins et des conditions de réussite à la mise en œuvre de partenariats<br />

urbain-rural, on peut émettre quelques recommandations pour les territoires mettant en œuvre des<br />

stratégies de développement de ce genre. Cet inventaire ne se veut pas exhaustif et est bien sûr à<br />

nuancer selon les situations. Il n’y a pas de « recette miracle » en terme de développement.<br />

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