Les relations ville-campagne - DRAAF Rhône-Alpes

Conditions de mise en œuvre de partenariats solidaires urbain-rural
parcourues. Les populations sont alors fortement dépendantes de la voiture et celles ne
possédant pas de moyens de locomotion propre, le sont vis à vis des transports publics ou des
systèmes de solidarité. Or, dans les zones peu denses, les transports publics réguliers ne
proposent pas toujours un maillage assez fin ou une fréquence suffisante pour permettre à
l'ensemble de la population demandeuse d'accéder aux services selon des modalités que l'on peut
trouver en milieu urbain (arrêt de bus trop éloigné, horaire inadapté à certaines démarches).
L'absence de véhicule personnel, qui touche principalement les jeunes, les personnes âgées en
perte d'autonomie et certaines personnes en parcours d'insertion professionnelle, contribue à créer
localement des situations d'isolement, voire d'exclusion.
I.2.c. L’enjeu de développement d’activités récréo-touristiques et de leur
maîtrise
Les mobilités de fin de semaine, ou pour des séjours plus longs, vers l’espace rural posent la
question de l’accueil et de la structuration d’une offre touristique et de loisirs à destination
des citadins. Le tourisme procurerait des retombées économiques sur le territoire à condition
d’être organisé de façon à ne pas déstructurer les activités économiques locales (agriculture,
problématique des conflits) et à ne pas endommager les milieux naturels. Le développement d’une
offre touristique et de loisirs apporte aux territoires des retombées économiques, en créant de
l’activité et des emplois, mais n’est souvent que saisonnière. Le potentiel touristique de la
montagne ardéchoise est par exemple plus restreint, du fait de la forte saisonnalité, que dans les
territoires alpins où le tourisme peut se pratiquer l’hiver (ski) et l’été (randonnées pédestres). Rares
sont les territoires qui peuvent baser leur économie sur le tourisme et les loisirs et en tirer le
principal de leurs ressources.
Par ailleurs, le tourisme de masse peut avoir des effets néfastes sur les équilibres locaux.
Au niveau économique, il peut rarement constituer une ressource à part entière (risque de la
mono-activité pour les territoires). Au niveau environnemental, il peut avoir des effets néfastes
dans les milieux fragiles ou sur certaines ressources (station de ski, pollution et épuisement de la
ressource en eau)… De plus, le tourisme peut également être source de conflits avec les
populations locales, quand la fréquentation est massive et supérieure à la capacité d’accueil et de
gestion des lieux.
Maison des Services des Monts du Forez, L’Ecole Buissonnière
Cette action qui se déroule sur le territoire des Monts du Forez, est partie d’un double constat. D’une part, le
manque d’une offre récréative sur le territoire ou faiblement structurée est criant et d’autre part, ce territoire est
très proche de Roanne, de Clermont Ferrand, de Saint Etienne et même de Lyon et possède peu de liens avec
ces agglomérations. En 2006, la réflexion a débuté avec la réalisation d’un diagnostic local sur l’offre de loisirs du
territoire et avec une démarche de prise de contacts avec les acteurs urbains, notamment les centres sociaux de
l’agglomération stéphanoise. Un rapprochement a eu lieu entre l’association Forez Tourisme (qui met en réseau
les OT) et les centres sociaux, plutôt favorables au développement de partenariat. Ce partenariat a permis de
créer pour la saison 2007, une offre de séjours (activités, hébergements) à destination des jeunes urbains. Ce
projet est intéressant pour deux raisons : d’une part la démarche pro-active du territoire rural envers les acteurs
urbains, d’autre part, les effets levier qui en découlent : proposition de la main d’œuvre jeune dans la cadre de la
réhabilitation d’un bâtiment patrimonial, réflexion à l’achat commun d’un gîte pour créer un logement collectif…
66