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Les relations ville-campagne - DRAAF Rhône-Alpes

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Contexte territorial et réglementaire des <strong>relations</strong> <strong>ville</strong>-<strong>campagne</strong><br />

LOADDT en ouvrant les conseils de développement, des contrats de pays notamment, à la société<br />

civile. Cette coordination des acteurs publics, économiques et civils paraît indispensable<br />

pour prendre en compte la segmentation de l’action publique, l’économie de marché, mais<br />

aussi l’avis de la population.<br />

Dans le même temps, cette diversification des acteurs complexifie la prise de décision du fait<br />

de l’augmentation du nombre d’acteurs autour de la table. Plus les acteurs sont nombreux, plus les<br />

positions et orientations risquent d’être divergentes et les conflits plus nombreux. <strong>Les</strong> projets<br />

peuvent s’en trouver ainsi ralentis. Une stratégie commence à voir le jour dans certains territoires,<br />

celle du « filtrage » des acteurs. Dans la création de partenariats, certains acteurs peuvent être<br />

« oubliés » ou s’entendent pour s’éviter et ainsi conserver leur champ d’action spécifique (Gaudin,<br />

1999). La mise à l’écart de certains acteurs peut avoir une dernière conséquence sur la<br />

contractualisation et l’action territoriale qui est celle de la « personnalisation de la négociation »<br />

(Gaudin, 1999). Certains peuvent se démarquer du partenariat pour faire valoir leur statut<br />

d’interlocuteur entre les élus et les techniciens.<br />

II.2.b.5 L’effet levier et « l’effet vitrine »<br />

La contractualisation, instituée à partir des années 1970, au moment où l’action de l’Etat central<br />

s’essoufflait, a permis de donner une nouvelle dimension aux projets de territoire, à la fois du point<br />

de vu technique et du point de vu financier, tout en essayant d’assurer une meilleure lisibilité<br />

de l’action publique.<br />

Cependant, dans le même temps, des acteurs peuvent instrumentaliser les contrats qui<br />

peuvent servir « d’opérations vitrines pour de l’affichage politique » (Gaudin, 1999). <strong>Les</strong> contrats<br />

ont tendance à se transformer en « contrats-catalogues » (Rey-Giraud, 2007) à logique de guichet,<br />

alors que ce sont précisément les travers qu’ils devaient éviter et combattre. De plus, la succession<br />

des contractualisations et leur multitude assure un minimum de certitude aux acteurs.<br />

II.2.b.6 L’orientation stratégique<br />

La contractualisation permet également, à travers le partenariat, de donner naissance à des<br />

orientations stratégiques de développement sur les territoires, issues de compromis. <strong>Les</strong><br />

objectifs choisis sont discutés préalablement et sont retenus en fonction des positions de chacun.<br />

Cependant, quand le nombre d’acteurs participant à la négociation est important, on peut<br />

s’interroger sur la qualité des orientations retenues finalement. Le résultat de la négociation<br />

sera un ajustement entre diverses volontés et la qualité du contenu du contrat risque donc d’être<br />

amoindrie. Certains dénoncent même le risque de perte d’identité pour des collectivités qui<br />

perdraient de vue les finalités poursuivies en terme de développement, au profit d’intérêts<br />

personnels (Hecquart-Théron, 1993).<br />

Au final, le contrat permet davantage d’associer et d’obtenir des financements pour un<br />

projet que de définir des orientations stratégiques de développement, impliquant des objectifs<br />

pour un territoire.<br />

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