Mapping Health care Financing Morocco.pdf - What is GIS
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Financement des soins de santé au Maroc<br />
l’util<strong>is</strong>ation optimale des ressources (carte sanitaire, régional<strong>is</strong>ation.). L’absence de<br />
régulation entrave la maîtr<strong>is</strong>e des dépenses de santé et l’adéquation de l’offre de soins<br />
aux besoins de santé de la population.<br />
La structure de financement des soins de santé globalement inéquitable, en particulier<br />
v<strong>is</strong>-à-v<strong>is</strong> des populations les plus démunies est aggravée par une insuff<strong>is</strong>ance des<br />
financements publics, ce qui contribue amplement à expliquer les difficultés d’accès<br />
aux soins en particulier pour ces populations : le paiement direct des ménages<br />
intervient pour 52% alors que les ressources f<strong>is</strong>cales (nationale ou locale) ne<br />
représentaient que 28% et l’assurance maladie 16%. De plus, la « social<strong>is</strong>ation » du<br />
financement des dépenses de santé concerne majoritairement les populations les plus<br />
favor<strong>is</strong>ées et celles vivant en zone urbaine.<br />
La m<strong>is</strong>e en œuvre de la CMB (AMO/INAYA/RAMED) constituerait une opportunité<br />
pour augmenter le financement collectif des soins de santé et en particulier dans le<br />
secteur public du fait des encouragements et obligations apportés par les<br />
réglementations rég<strong>is</strong>sant ces couvertures, d’un recours renforcé aux services publics<br />
hospitaliers.<br />
La couverture médicale de base est une démarche non intégrée due d’une part à<br />
l’application de la progressivité dans la m<strong>is</strong>e en œuvre de cette couverture au profit<br />
des différentes catégories de la population : L’assurance maladie obligatoire de base<br />
(AMO) instaurée au profit des salariés des secteurs public et privé (près de 34% de la<br />
population marocaine) est entrée en vigueur en 2006 ; Le régime d’ass<strong>is</strong>tance<br />
médicale (RAMED) conçu au profit des personnes démunies (près de 30% de la<br />
population marocaine) est en cours de final<strong>is</strong>ation ; et l’assurance maladie obligatoire<br />
de base au profit des travailleurs indépendants et des aides art<strong>is</strong>ans (Inaya) qui<br />
concerne près de 30% de la population marocaine et qui est en cours de m<strong>is</strong>e en place<br />
dans le cadre de contrats d’assurance ou de mutuelles. Et d’autre part au fait de la<br />
déc<strong>is</strong>ion que cette couverture util<strong>is</strong>e les structures ex<strong>is</strong>tantes, ce qui a engendré des<br />
contraintes quant à la sauvegarde des droits acqu<strong>is</strong> par les personnes bénéficiant d’une<br />
couverture dans le cadre de ces structures, avant l’avènement de la loi 65-00, ce qui a<br />
eu pour conséquences des couvertures de différents niveaux dont certaines<br />
n’englobent pas la totalité des soins de santé et portent essentiellement sur les gros<br />
r<strong>is</strong>ques (hospital<strong>is</strong>ations médicales et chirurgicales et suivi des affections longue durée<br />
(ALD) et des affections longues et coûteuses (ALC)). Ces contraintes ont généré la<br />
fragmentation de la population couverte et la multiplicité des régimes d’assurance<br />
avec différents niveaux de couverture (taux de couverture et panier de soins).<br />
Ainsi, si la création de systèmes spécifiques de couverture médicale pour chaque<br />
catégorie de personnes permet de prendre en considération leurs caractér<strong>is</strong>tiques et<br />
notamment leur capacité contributive et facilite l’extension de cette couverture, elle a<br />
aussi abouti à un système à plusieurs vitesses et a rendu difficile toute solidarité entre<br />
les catégories d’assurés.<br />
La pérennité du système est confrontée à différentes contraintes consécutives<br />
notamment :<br />
au vieill<strong>is</strong>sement de la population, impliquant l’augmentation des maladies<br />
liées à l’âge ;<br />
à la hausse de la demande de soins engendrée par l’amélioration de l’espérance<br />
de vie ;<br />
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