traitement d'images par modèles discrets sur ... - Olivier Lezoray
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Chapitre 2 - Traitement d’images <strong>par</strong> <strong>modèles</strong><br />
<strong>discrets</strong> <strong>sur</strong> graphes<br />
ce qui constitue évidemment un critère connectif à seuil de segmentation. MEYER a introduit<br />
ensuite la notion de zones quasi-plates [MEYER98].<br />
La Ligne de Partage des Eaux (LPE) est quant à elle un opérateur de croissance de régions<br />
définissant une connexion <strong>par</strong> cheminement basée <strong>sur</strong> le gradient morphologique d’une image.<br />
Les germes de la LPE correspondant aux minima du gradient morphologique. L’algorithme des<br />
cascades de LPE [BEUCHE94] (ou « waterfall ») permet de constuire une LPE hiérarchique non<br />
<strong>par</strong>amétrique qui procède à une fusion des bassins versants et qui correspond à une hiérarchie<br />
de <strong>par</strong>titions.<br />
Nous proposons à présent un nouveau critère connectif qui est une variation des connexions <strong>par</strong><br />
cheminements et des connexions <strong>par</strong> seuil, nous les appellerons les connexions homogènes.<br />
Definition 8. Deux points p et q ap<strong>par</strong>tiennent à une même zone homogène d’une image I<br />
ssi ‖I(p) −<br />
∑<br />
I(q)‖ ≤ k × Ψ(Germe(p)), avec Germe(p) le pixel germe de la région de p et<br />
Ψ(p)= 1<br />
n v<br />
‖I(p) − I(p v )‖.<br />
p v∈V (p)<br />
I(p) désigne les données associées au pixel p, V (p) désigne l’ensemble des voisins du point<br />
p et n v le cardinal de cet ensemble, ‖ · ‖ est une norme L 2 et k un nombre réel correspondant à la<br />
finesse de la <strong>par</strong>tition générée. Ψ(p) étant proche d’une me<strong>sur</strong>e de gradient, les pixels se trouvant<br />
dans des zones homogènes (la variation dans leur voisinage est faible) seront traités en premier<br />
comme germes de région. Chaque région est composée initialement d’un pixel et croît en aggrégant<br />
progressivement les pixels adjacents à celle-ci selon la règle précédente. Ceci se traduit <strong>par</strong><br />
le fait qu’un pixel q est aggrégé à une région R si la distance entre un pixel p de R voisin de q<br />
est k fois inférieure à l’homogénéité du pixel germe de R. k représente le saut d’homogénéité<br />
accepté pour que deux pixels ap<strong>par</strong>tiennent à une même région. Nous utilisons une implantation<br />
efficace à base de files hiérarchiques. Les zones homogènes produisent des segmentations dont<br />
la finesse décroît avec l’augmentation du <strong>par</strong>amètre k (la contrainte est relachée). Une hiérarchie<br />
de <strong>par</strong>titions obtenues pour des valeurs croissantes de k est bien évidemment non stratifiée car<br />
cela diminue le nombre de germes initiaux tout en relachant la contrainte d’homogénéité.<br />
Si l’on désire construire une hiérarchie de <strong>par</strong>titions de zones homogènes qui soit stratifiée, il<br />
faut se contraindre à respecter le principe d’inclusion des régions entre deux niveaux successifs<br />
de la hiérarchie. Tout comme pour l’algorithme des cascades, une façon de réaliser ceci est<br />
d’appliquer le principe des zones homogènes <strong>sur</strong> un graphe d’adjacence de régions obtenu <strong>par</strong><br />
une <strong>par</strong>tition fine <strong>par</strong> zones homogènes. Ceci nous amène à reformuler le principe des zones<br />
homogènes <strong>sur</strong> graphe qui permet de définir une <strong>par</strong>tition d’un graphe.<br />
Definition 9. Deux noeuds v i et v j d’un graphe G ap<strong>par</strong>tiennent à une même zone homogène si<br />
‖f(v i ) − f(v<br />
∑ j )‖ ≤ k ′ × Ψ(Germe(v i )) avec Germe(v i ) le noeud germe de la région de v i et<br />
Ψ(v) = 1 ‖f(v) − f(u)‖<br />
δ(v)<br />
u∼v<br />
De la même manière que pour les zones homogènes définies <strong>sur</strong> une image, tous les noeuds<br />
du graphe sont considérés comme des germes et sont enfilés dans une file de priorité selon Ψ(v).<br />
f(v) est un vecteur associé à chaque noeud du graphe ; cela sera un vecteur couleur moyen<br />
calculé à <strong>par</strong>tir de la <strong>par</strong>tition initiale. L’algorithme de construction d’une hiérarchie de <strong>par</strong>titions<br />
de zones homogènes est alors donné <strong>par</strong> l’algorithme 3.