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Et les enfants dans tout ça? - Canada Media Fund

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94décidé de créer un dessin animé basé sur <strong>les</strong>interactions et <strong>les</strong> tribulations d’un groupe d’amisado<strong>les</strong>cents. Les participants soulignent l’importanced’avoir des personnages ado<strong>les</strong>cents et nondes préado<strong>les</strong>cents, puisque c’était là ce qu’ilsregardaient plus jeunes (Hannah Montana avait16 ans quand ils en avaient 10). Un ado<strong>les</strong>cent dugroupe relève : « Si quelqu’un regarde une sérieavec un personnage de 10 ans, il va se dire quec’est destiné à des personnes plus jeunes que lui ».<strong>Et</strong> l’autre ado<strong>les</strong>cente de renchérir : « Regarderune série <strong>dans</strong> laquelle ils ont le même âge quevous, c’est un peu comme se prendre une claque<strong>dans</strong> le visage ». Vient ensuite la question du lieuoù situer l’histoire. Les quatre ados suggèrent desvil<strong>les</strong> des États-Unis tel<strong>les</strong> que Los Ange<strong>les</strong> ouMiami. L’idée d’établir leur intrigue quelque partau <strong>Canada</strong> ne semble convaincre personne. Uneparticipante fournit l’explication qui suit :Je ne pense pas que <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> canadienss’en préoccupent. La majorité de nos programmesviennent des États-Unis de <strong>tout</strong>efaçon. On est en quelque sorte habitué àêtre laissé pour compte. C’est pourquoi çadevrait se passer <strong>dans</strong> une ville américaine.Le scénario finalement retenu est le suivant :des ado<strong>les</strong>cents sont obligés de venir travailler<strong>dans</strong> un complexe de vacances en guise depunition pour avoir monté un canular. Un juge<strong>les</strong> condamne à compléter un certain nombred’heures de travaux d’intérêt général sur le site ducomplexe. Chaque épisode suivra le groupe alorsque leur punition prend effet, puis tandis qu’ilsdécident de faire une nouvelle farce au juge avantque ce dernier n’alourdisse leur sentence. La sérieaura pour titre « Les trouble-fête ».Réflexions fina<strong>les</strong>Après avoir analysé <strong>les</strong> témoignages des famil<strong>les</strong>calgariennes portant sur leurs habitudes télévisuel<strong>les</strong>et médiatiques en général, l’équipe derecherche en est arrivée à formuler certainesobservations. Tout d’abord, on retrouve <strong>dans</strong> l’attitudedes foyers interrogés à Calgary un peu dela culture politique conservatrice de l’Alberta. Cetrait se manifeste plus précisément <strong>dans</strong> l’importanceque <strong>les</strong> parents accordent au temps passéen famille (ainsi que <strong>dans</strong> la pratique soutenue ducovisionnement parental en comparaison de celuirelevé <strong>dans</strong> d’autres vil<strong>les</strong> de l’est du pays), ainsique <strong>dans</strong> l’intervention et le contrôle des parentsplus stricts sur la télévision et Internet.La pratique du covisionnement assure auxparents une connaissance plus étendue destypes d’émissions que leurs <strong>enfants</strong> regardentfréquemment. Cette connaissance touche <strong>les</strong>intrigues des programmes, <strong>les</strong> personnages et<strong>les</strong> contenus. Elle résulte de ce que l’on appellele covisionnement actif, soit l’inclination desparents à prendre le temps de regarder, avecleurs <strong>enfants</strong>, <strong>les</strong> programmes favoris de cesderniers. Bien que cette pratique ne soit pas aussipoussée à Calgary qu’à St. John’s, elle est plusprésente que <strong>dans</strong> d’autres régions. Il est à noterque <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> de Calgary et leurs parents sesoucient peu du temps qu’ils passent devant latélévision. En cause, le fait qu’ils sont impliqués<strong>dans</strong> diverses occupations qui, comme leurs nombreusesactivités de plein air, priment sur leurtemps d’écoute. La télévision est vue comme uneactivité secondaire, dont le but est de divertir etde remplir <strong>les</strong> moments d’oisiveté du quotidien.Une dernière observation concerne la popularitécroissante du magnétoscope numérique (PVR) etde Netflix <strong>dans</strong> cette province de l’Ouest. Cettetendance semble plus présente <strong>dans</strong> leur routinetélévisuelle quotidienne que <strong>dans</strong> l’est du pays.Le chapitre suivant conclura cet examen deshabitudes médiatiques de la jeunesse canadienne.Il nous conduira <strong>dans</strong> la région la plus à l’ouestvisée par l’étude : Vancouver, en Colombie-Britannique,qui offre à l’étude une perspective uniqueet très intéressante.

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