98laire (lequel est un téléphone intelligent) et 4 sur5 d’entre eux ont leur propre iPod. Les foyers deVancouver présentent le nombre de conso<strong>les</strong> dejeux vidéo (Wii, Xbox, DSi, etc.) le plus bas, avecune moyenne de 2,2 systèmes de jeux par foyer.Ce chiffre prend <strong>tout</strong>e sa mesure quand on lecompare à celui relevé à Toronto, où la moyenneavoisine le double.Du point de vuede la familleL’analyse des données collectées au cours des cinqentretiens familiaux et des quatre groupes dediscussion conduits à Vancouver en septembre2011 ont fait émerger quelques tendances intéressantes.Certaines font écho aux observationsdéjà relevées <strong>dans</strong> d’autres régions du <strong>Canada</strong>,tandis que d’autres sont propres à la région deVancouver. Les paragraphes ci-dessous proposentun compte rendu détaillé de ces thèmes, étoffépar des exemp<strong>les</strong> concis, des citations et des observationsdes membres de l’équipe de recherche.« C’est la Left Coast »À l’instar de ce qui a été constaté à Calgary,l’attitude des Vancouvérois envers la télévisionest différente de celle observée <strong>dans</strong> <strong>les</strong> provincesde l’Est. Bien qu’elle joue un rôle important <strong>dans</strong>le quotidien de ces famil<strong>les</strong>, ces dernières luiaccordent moins d’importance et y ont moins recoursqu’à Toronto ou à St. John’s. Cela ne signifiepas pour autant que <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> n’aiment pas laregarder — tous font mention de programmes favorisqu’ils prennent plaisir à suivre. La différenceporte sur<strong>tout</strong> sur l’approche de la consommationtélévisuelle qu’ont <strong>les</strong> parents et leurs <strong>enfants</strong>. Laroutine de la jeune fille des Anderson, 12 ans, enest une bonne illustration :Je ne regarde pas très souvent la télévision.Je préfère l’art. Je ne la regarde pas le matinparce que j’ai l’école. Je la regarde peutêtreà cette heure-ci de la journée, peut-être3 fois par semaine après l’école et en soirée.On voit parfois des films le vendredi soir.<strong>Et</strong> <strong>les</strong> fins de semaine, je ne l’allume pasbeaucoup parce que je suis occupée avec mesautres activités.Bien que cet exemple soit un peu plus extrêmeque la moyenne, la plupart des <strong>enfants</strong> interrogésont effectivement rapporté aux chercheurs qu’ilspassaient chaque semaine plusieurs heures àjouer dehors et à honorer d’autres occupations. <strong>Et</strong>si <strong>les</strong> jeunes Vancouvérois ne sont pas aussi impliqués<strong>dans</strong> des activités extrascolaires que leurspairs de Calgary, ils ont trouvé d’autres moyensd’occuper leur temps aux dépens de la télévisionet des nouvel<strong>les</strong> technologies. Les fils de la familleWhite, 10 et 12 ans, ne regardent par exemplequ’environ une heure de télévision par soir. Ilsconsacrent le reste de leur temps libre à jouer auLego, à s’amuser <strong>dans</strong> leur cour arrière ou à lire.Fait intéressant, <strong>dans</strong> trois des famil<strong>les</strong> interrogées,<strong>les</strong> parents admettent être plus permissifspour la consommation télévisuelle de leurs<strong>enfants</strong> que beaucoup de leurs amis. Ils attribuentcela à l’attitude « Left Coast » , qui reflète grandementselon eux la culture de la côte Ouest. Ainsi,<strong>les</strong> Johnson déclarent :Nous avons beaucoup d’amis de gauche quine croient pas en la télévision. Certainsn’ont pas le câble, voire même pas la télévision...C’est la Left Coast.Les Anderson font également écho à ce point devue :La plupart des parents que nous connaissonssont beaucoup plus stricts que noussur l’usage de la télévision, d’Internet et del’ordinateur. Nous sommes probablementplus permissifs que la plupart des parents.Nous sommes vraisemblablement plusdétendus sur ce sujet. Mais ça ne vaut quepour notre groupe d’amis.Même chez <strong>les</strong> Davies, la mère évoque cettesituation : « Mes <strong>enfants</strong> regardent beaucoup plusla télévision que leurs amis ».
Les chercheurs en ont donc conclu que <strong>les</strong>famil<strong>les</strong> de Vancouver privilégient sur<strong>tout</strong> unmode de vie aux multip<strong>les</strong> facettes <strong>dans</strong> lequel latélévision figure sans être prédominante. La mèredes Anderson croit savoir pourquoi la plupartdes <strong>enfants</strong> à Vancouver, au moins <strong>les</strong> pairs deses <strong>enfants</strong> dont elle a pu observer l’attitudedirectement, regardent <strong>dans</strong> l’ensemble moins latélévision :Je crois qu’il y a <strong>dans</strong> leur école une cultureévidente qui favorise <strong>les</strong> jeux à l’extérieuraux dépens de la télévision. Sans compterque parents comme <strong>enfants</strong> sont tous impliqués<strong>dans</strong> un grand nombre d’activités.Presque trop. Au point de ne presque plusavoir de temps libre. Il n’y a pas de place<strong>dans</strong> leur emploi du temps pour regarderla télévision pendant des heures. Non.Beaucoup d’entre eux ont des pratiques desoccer, de natation, de patinage... Pleind’<strong>enfants</strong> font du soccer et du hockey. Avecla même routine des matches <strong>tout</strong>es <strong>les</strong> finsde semaine. C’est délirant.Bien que la consommation télévisuelle de ces famil<strong>les</strong>soit moindre que celle de leurs homologuesde la côte Est, elle reste un élément important deleur existence. Il sera vu ultérieurement que parentset <strong>enfants</strong> ont beaucoup à dire sur le sujet.« Je pense qu’ilsretirent quelquechose desprogrammes qu’onregarde en famille »Concernant l’écoute en famille, <strong>les</strong> parentsinterrogés admettent passer un certain nombred’heures devant la télévision avec leurs <strong>enfants</strong>,beaucoup plus qu’à Toronto ou Montréal. Cela dit,ils regardent <strong>dans</strong> l’ensemble moins la télévisionque leurs homologues de l’Est, ce qui doit égalementêtre pris en considération. En se fondantsur l’analyse des données, on peut dire que globalement,<strong>les</strong> famil<strong>les</strong> de Vancouver consacrentau covisionnement en famille quelques soiréesen semaine ainsi qu’une partie de leurs finsde semaine. Les soirées sont dédiées à desprogrammes familiaux, parfois des émissionsjeunesse que parents et <strong>enfants</strong> prennent plaisirà regarder, mais plus généralement des émissionsgrand public. Les soirées de fin de semaine sontprincipalement réservées à des films.Les Johnson passent un temps considérabledevant la télévision en famille, en particulier<strong>les</strong> soirées. Ce fait ressort avec évidence <strong>dans</strong> ladescription qu’ils font de leurs séances d’écoutecollective. Quand ils rapportent leur routine télévisuelletype, tous parlent à la première personnedu pluriel et font référence au « programme favoride la famille » pour qualifier <strong>les</strong> émissions qu’ilsregardent le soir. Il semble qu’ils aient identifiédes programmes que tous aiment regarder. Ilssoupent fréquemment <strong>dans</strong> le salon devant desémissions qu’ils auront préalablement enregistrées:MèreF12MèreL’été, on est des gros fans de programmesqui dévoilent <strong>les</strong> talents desparticipants.Comme Du talent à revendre.Du talent à revendre, X-Factor et <strong>dans</strong>une moindre mesure So You Think YouCan Dance. On préfère cel<strong>les</strong> qui sontbien tournées. On a regardé beaucoup deces émissions en famille cet été.INT <strong>Et</strong> en hiver ou à l’automne ?PèreOn regarde <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> séries, <strong>les</strong>comédies. Mais à l’automne et en hiver,on regarde sur<strong>tout</strong> le hockey et <strong>les</strong>émissions d’actualités. Les comédies, cesera avec <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>.Ils regarderont également ensemble quelques programmescréés spécifiquement pour <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>.Le père, par exemple, ne voit pas d’inconvénientà suivre Bob l’éponge avec sa cadette de 9 ans et99
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