70comme « ringard », « bizarre » et « trop normal »ou encore « essaient trop de se rapporter aux <strong>enfants</strong>» sont sortis au cours de la discussion. Dansl’ensemble, ils trouvent que la télévision jeunessecanadienne doit relever un défi. Elle doit créer desprogrammes qui ne sont pas trop près de la réalité,ce qu’ils admettent trouver ennuyeux, maisqui ne sont pas non plus tirés par <strong>les</strong> cheveux, car,prétendent-ils, ils perdent alors rapidement deleur intérêt. Ils concèdent qu’il en existe « un oudeux de bons » mais trouvent toujours que la plupart« sont mauvais » pour <strong>les</strong> raisons précitées.Leurs frères et sœurs cadets regardent tous plusde programmes américains, pas nécessairementparce qu’ils <strong>les</strong> préfèrent aux canadiens maisparce qu’ils pensent que <strong>les</strong> programmes américainssont de « qualité supérieure » en termes dedivertissement, mais pas de production.Cela dit, ils conviennent tous que s’ils avaient lechoix entre regarder des programmes canadienset américains aussi divertissants et bien faits<strong>les</strong> uns que <strong>les</strong> autres, leur préférence irait vers<strong>les</strong> canadiens. Une fois de plus, l’intérêt pour <strong>les</strong>productions loca<strong>les</strong> est bien présent. Mais <strong>les</strong>ado<strong>les</strong>cents ne trouvent <strong>tout</strong> simplement pas queleur intérêt est satisfait.Le groupe de discussion s’est clôturé par un exercicevisant à collaborer au développement d’un<strong>tout</strong> nouveau programme de télévision destinéaux 9-12 ans. Les ado<strong>les</strong>cents n’ont pas réussi àse mettre d’accord entre prises de vue réel<strong>les</strong> etdessin animé. Ils ont donc décidé de faire deuxprogrammes distincts. Pour le dessin animé,ils préconisent une comédie avec beaucoupd’aventures qui se déroulerait <strong>dans</strong> une forêt,plus précisément <strong>dans</strong> un village de cabanes <strong>dans</strong><strong>les</strong> arbres, <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> sont reliées par <strong>les</strong> racinessouterraines des arbres. Les personnages principauxseraient des créatures dotées de qualitéshumaines. Chaque épisode devrait avoir unedimension morale, noyée <strong>dans</strong> le lot des bouffonneries.Idéalement, ce programme serait diffusé<strong>les</strong> jours de semaine à 16 h sur Family Channel.Pour le programme en prises de vue réel<strong>les</strong>, <strong>les</strong>participants se sont accordés sur une comédieavec quelques éléments d’aventure qui se déroulerait<strong>dans</strong> une banlieue fictive ou une grande villeimaginaire. Des fil<strong>les</strong> et des garçons joueraient <strong>les</strong>personnages principaux, <strong>les</strong>quels seraient bonsamis. Le fait d’avoir des personnages des deuxsexes compte pour eux, parce qu’ils veulent queleur programme plaise aux garçons comme auxfil<strong>les</strong>. Ces protagonistes devraient avoir quelquechose de « spécial », qui <strong>les</strong> rend uniques (parexemple des super pouvoirs), et évoluer <strong>dans</strong>quelques lieux clés comme l’école, le parc ou lerestaurant du quartier. Ils souhaitent que leprogramme contienne quelques références amusanteset bien placées à la pop culture, quelquechose que <strong>les</strong> spectateurs pourraient distinguermais qui ne serait pas trop criard <strong>dans</strong> le scénario.Finalement, ils aimeraient que ce programme soitdiffusé à la suite du dessin animé, soit <strong>les</strong> jours desemaine à 16 h 30 sur Family Channel.Réflexions fina<strong>les</strong>En général, bien que <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> interrogées àToronto aient certains points communs aveccel<strong>les</strong> d’autres régions canadiennes, leurs habitudesmédiatiques et télévisuel<strong>les</strong> font de Torontoune métropole unique et diverse, distincte dureste du pays. Parmi <strong>tout</strong>es <strong>les</strong> caractéristiquesrapportées, certaines soulignent le profil singulierde la région de Toronto : l’accent sur la nécessitéde programmes à contenu informatif pour <strong>les</strong><strong>enfants</strong>, un covisionnement moins actif etfréquent des programmes jeunesse de la part desparents et une intervention parentale moindresur le front des technologies. Ces caractéristiquespeuvent s’expliquer en partie par plusieursfacteurs, au rang desquels figurent un sens plusfaible de la communauté <strong>dans</strong> le voisinage,une attitude axée sur le succès avec une grandeimportance accordée à la réussite académique,extrascolaire et professionnelle, une populationen croissance constante composée de famil<strong>les</strong>diverses, aux origines variées et avec des modesd’éducation différents, et des parents qui ont deplus en plus besoin de travailler loin de leur foyeret de rester compétitifs sur le marché du travail.
Pour autant, <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> et famil<strong>les</strong> de Torontoet leurs homologues du reste du <strong>Canada</strong> ont encommun certaines habitudes médiatiques. Enmoyenne, <strong>les</strong> jeunes Torontois pratiquent le« media multitasking » et regardent la télévisionen ligne autant que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> autres régions. Bienqu’ils suivent des programmes pour ado<strong>les</strong>centset grand public, <strong>dans</strong> l’ensemble, ils aiment toujoursregarder <strong>les</strong> mêmes programmes jeunesseque leurs pairs <strong>dans</strong> <strong>les</strong> autres régions. De plus,quand il leur a été demandé de produire unprogramme de télévision destiné à leur tranched’âge, <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> de Toronto participant augroupe de discussion ont en gros créé le mêmetype de contenu que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> autres régions. Leschercheurs en ont donc conclu qu’ils partageaient<strong>les</strong> mêmes besoins en termes de programmesjeunesse de qualité.71L’étude sur <strong>les</strong> habitudes médiatiques et télévisuel<strong>les</strong>de la jeunesse canadienne s’arrêtera <strong>dans</strong>le chapitre suivant à Calgary, en Alberta, pourlivrer un aperçu intéressant et singulier sur lephénomène étudié.
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