38vu recommander par le docteur de jouer aux jeuxvidéo une à deux heures par jour en guise de rééducation.Elle explique aussi combien elle trouvedifficile de rationner la consommation télévisuellede son fils, alors qu’elle passe déjà tellement detemps à réglementer sa pratique des jeux vidéo.Beaucoup d’autres parents reconnaissent imposerdes règ<strong>les</strong> plus strictes pour Internet que pourla télévision. Ces règ<strong>les</strong> consistent en généralà surveiller le temps passé en ligne plutôt quele contenu auquel <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> ont accès. Dansl’ensemble, <strong>les</strong> parents admettent se soucierplus du temps que leurs <strong>enfants</strong> passent surInternet que ce qu’ils y font. Cela parce qu’ilsont l’impression d’avoir déjà une idée précise ducontenu auquel leurs <strong>enfants</strong> accèdent : médiassociaux, sites de jeux en ligne, et clavardage entreamis. Par ailleurs, la mère de la famille Robillardprécise qu’elle et son époux pourraient toujoursconsulter l’historique de leur navigateur Internets’ils devaient surveiller <strong>les</strong> sites fréquentés parleurs <strong>enfants</strong>.Suivant une approche autre que le contrôledes pratiques technologiques de leurs <strong>enfants</strong>,certains parents restreignent la consommationtélévisuelle de leur progéniture en la complétantpar d’autres activités. Ils encouragent leurs<strong>enfants</strong> à rejoindre des équipes sportives, à s’impliquer<strong>dans</strong> des occupations extrascolaires ou<strong>tout</strong> simplement à jouer dehors. Dans le groupede discussion des pères, l’un d’eux raconte qu’ila constaté de nombreux changements positifschez sa fille depuis qu’il l’a encouragée à se joindreà l’équipe locale de nage de compétition. Nonseulement elle passe moins de temps devant latélévision, mais <strong>les</strong> autres fil<strong>les</strong> de son équipe sesont révélées être des sources d’inspiration etelle a avec el<strong>les</strong> des intérêts communs (dont latélévision ne fait pas partie) :Moi je <strong>les</strong> oriente vers le sport. Ma fille, ellefait de la natation compétition et mon fils,il fait du baseball puis du ski et snowboard.Donc, j’essaie de <strong>les</strong> pousser <strong>dans</strong> le sportparce que ce que je me suis rendu compte aufil des ans c’est qu’en <strong>les</strong> poussant vers <strong>les</strong>sports, ils sont moins devant la télévision.Puis le cercle d’amis fait qu’ils se regroupentavec leurs amis de sport. Ma fille, son cercled’amies sont <strong>tout</strong>es des fil<strong>les</strong> qui font dela natation puis ne sont pas des fil<strong>les</strong> quiregardent trop la télévision.« Je dirais que<strong>les</strong> émissionsquébécoisesessayent de passerplus de morale que<strong>les</strong> américaines »Quand il est question de comparer <strong>les</strong> contenuscanadiens et américains, <strong>les</strong> parents montréalaiss’entendent pour dire que leurs <strong>enfants</strong> nesont pas capab<strong>les</strong> de discerner <strong>les</strong> productionscanadiennes en anglais des productions américaines.La seule distinction qu’ils sont en mesurede faire porte sur <strong>les</strong> programmes québécoiset américains. En effet, au Québec, <strong>tout</strong>es <strong>les</strong>productions en anglais sont doublées en français,ce qui <strong>les</strong> rend faci<strong>les</strong> à reconnaître. Parmi <strong>les</strong>jeunes Montréalais, certains ne prêtent attentionqu’à la qualité du contenu, tandis que d’autressoulignent l’importance de voir des programmesquébécois de qualité. Plus <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> grandissent,plus ils semblent capab<strong>les</strong> de faire la distinctionentre programmes québécois et américains et deporter sur eux un regard critique.Quelques <strong>enfants</strong> parmi <strong>les</strong> plus âgés ont expriméleur aversion pour <strong>les</strong> comédies de situation pour<strong>enfants</strong> produites aux États-Unis. Chez <strong>les</strong> Désiré,la fille de 12 ans décrit la série Sonny comme« pas originale », « ennuyeuse » et « pas assezréaliste ». Cependant, <strong>dans</strong> le groupe de discussion,une autre participante de 12 ans a remarquécombien elle trouvait <strong>les</strong> programmes de langue
anglaise globalement de meilleure qualité et plusdrô<strong>les</strong> que <strong>les</strong> émissions francophones, bien que<strong>les</strong> programmes québécois soient plus faci<strong>les</strong> àcomprendre.Je ne sais pas normalement d’où ilsviennent mais je trouve que cel<strong>les</strong> faitesen anglais sont meilleures. En français jecomprends mieux mais en anglais je <strong>les</strong>trouve mieux faites et plus drô<strong>les</strong>.Les parents pensent qu’au moins la moitié desprogrammes que leurs <strong>enfants</strong> regardent sontd’origine américaine mais adaptés en français.Selon eux, <strong>les</strong> productions américaines sontessentiellement plus divertissantes tandis que<strong>les</strong> programmes québécois (sur<strong>tout</strong> ceux quis’adressent à un public préscolaire) sont plusinstructifs et culturellement plus pertinents. Si laplupart souhaiteraient que leurs <strong>enfants</strong> suiventdes programmes québécois, ils comprennent quela production locale n’est pas suffisante pour quecela soit possible. Dans le groupe de discussion,un père a admis préjuger parfois des programmesjeunesse américains parce qu’il a d’emblée uneopinion négative de la télévision américaine. Celadit, il n’essaie pas d’influer sur ce que regarde safille car il estime que c’est une décision qui luirevient à elle.C’est sur que moi, je vais privilégier uneémission comme Une grenade avec ça?par rapport à une émission américaine.Personnellement je vais la privilégier, maisje ne vais pas l’imposer à ma fille. Je nesais pas trop pourquoi, peut être que j’aiune mauvaise opinion des téléséries américaines.Peut être se sont des préjugés qu’ona comme parents.Du point de vuede l’enfant« Je ris de <strong>tout</strong>,c’est drôle ! <strong>Et</strong> sesaventures sont trèsamusantes »Dans <strong>les</strong> entretiens familiaux à domicile comme<strong>dans</strong> <strong>les</strong> groupes de discussion, <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> ontévoqué avec <strong>les</strong> chercheurs leurs programmesfavoris et <strong>les</strong> raisons qui motivaient leurs choix.Contrairement à ce qui a été observé à St. John’s,où <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> appréciaient pour la plupart <strong>les</strong>mêmes programmes jeunesse (principalementceux diffusés sur Family Channel, YTV ou DiscoveryChannel), <strong>les</strong> jeunes Montréalais évoquentune sélection de programmes beaucoup plus vasteet des critères de sélection <strong>tout</strong> autres.La liste complète ci-après reprend tous <strong>les</strong> programmesde télévision cités comme étant leursfavoris. Cette liste se divise en classes d’âge pourune compréhension plus pointue des préférencesen fonction de ce facteur. Il convient de rappelerque c’est <strong>dans</strong> leur version française que <strong>les</strong>jeunes Montréalais regardent <strong>les</strong> programmesaméricains qui figurent <strong>dans</strong> la liste.ÂgeProgrammes préférés10 Une grenade avec ça ? (CA)Gérald McBoing Boing (É.-U.)César, l’homme qui parle aux chiens(É.-U.)Les Stupéfiants (É.-U.)Comment c’est fait (CA)Jobs de bras (CA)Le Dino Train (É.-U.)Yakari (FR-BE)Batman (É.-U.)Bob l’éponge (É.-U.)39
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