78grandi en jouant ensemble dehors. À la questionde savoir si elle ressentait le besoin d’encadrer laconsommation télévisuelle de sa fille de 12 ans,Mme Campbell a répondu :Vu qu’il y a d’autres <strong>enfants</strong> de son âge quihabitent le bloc et que nous avons le parc àproximité, elle préfère de loin jouer dehorsavec ses amis que se poster devant untéléviseur ou un ordinateur. Nous n’avonspas vraiment besoin d’encadrer quoi que cesoit à ce sujet.Cette inclination se vérifie également quand <strong>les</strong><strong>enfants</strong> rendent visite à leurs amis. À Toronto,certains parents sont frustrés de voir leur progénituren’aller chez des amis que pour y jouer à desjeux vidéo. À Calgary, en revanche, presque tous<strong>les</strong> <strong>enfants</strong> interrogés disent avoir recours auxmédias chez leurs amis mais également jouer àl’extérieur. D’après la jeune fille des Brown, 9 ans :Quand je vais chez une de mes amies, j’aimefaire de la trampoline et jouer dehors avecd’autres amis qui habitent au coin de larue. Mais il m’arrive aussi de regarder latélévision ou des films.Les <strong>enfants</strong> maintiennent ces habitudes pendanttrois saisons par an mais ont tendance, l’hiver,à en changer, quand il devient difficile de passerde longues heures à l’extérieur à cause des températuresglacia<strong>les</strong> et des journées plus courtes.Cela dit, l’aînée des Campbell, 12 ans, trouve <strong>les</strong>ressources pour jouer dehors <strong>tout</strong>e l’année :À l’automne, on fait toujours un tas defeuil<strong>les</strong>. En hiver, on construit un super forten neige et l’été, on a ce petit jeu maisonqu’on appelle Hôtel Maui.« On est des grosadeptes du PVR »Au cours des dernières années, <strong>les</strong> magnétoscopesnumériques (PVR) ont gagné en popularitéauprès des Canadiens. Cette tendance est plusfrappante <strong>dans</strong> <strong>les</strong> provinces de l’Ouest, où denombreuses famil<strong>les</strong> en possèdent un. Cel<strong>les</strong>-cisoulignent d’ailleurs <strong>les</strong> effets positifs que cetappareil a eu sur leurs habitudes d’écoute. ÀCalgary, 3 des 5 famil<strong>les</strong> qui ont participé auxentretiens familiaux ont un PVR. C’est aussi lecas de 4 des 5 famil<strong>les</strong> sondées <strong>dans</strong> <strong>les</strong> groupesde discussion. Tous <strong>les</strong> propriétaires de magnétoscopenumérique reconnaissent y avoir recoursfréquemment et en sont très satisfaits. De plus,le PVR a toujours été spontanément mentionné<strong>dans</strong> <strong>les</strong> discussions relatives aux habitudes télévisuel<strong>les</strong>familia<strong>les</strong>. Les chercheurs en ont concluque le PVR fait désormais partie intégrante deleur mode de consommation télévisuelle. Le pèredes Bradford est celui qui a décrit le mieux cephénomène quand il s’est exclamé : « Le PVR ?Veux, veux pas, c’est juste devenu un équipementde base ! ».Les parents évoquent plusieurs raisons pourexpliquer pourquoi ils préfèrent regarderdes programmes préenregistrés : la capacitéd’avancer rapidement quand interviennent <strong>les</strong>pauses publicitaires, gagner 15 minutes sur unprogramme d’une heure, avoir plus de soup<strong>les</strong>sepour le visionner et ne pas devoir se conformeraux horaires de diffusion des chaînes. Comme lerapporte la mère des De Luca :On sort souvent, alors on enregistre. Puisà notre retour, on n’est pas obligés deregarder <strong>les</strong> publicités, ça prend moins detemps et on peut le regarder quand ça nousarrange. Ce peut être une semaine plustard. On le regarde quand on peut.Les Jones vont jusqu’à enregistrer des programmesen direct et en temps réel pour bénéficierdes mêmes avantages et en particulier pouréchapper aux publicités et avoir la liberté de faireune pause au milieu de l’émission si nécessaire :Même si on regarde l’émission en direct,on va habituellement faire une pause etlaisser l’enregistrement filer pour pouvoirensuite reprendre le cours sans rien avoirperdu. C’est la beauté d’avoir un PVR. Alorsc’est vrai, même si on la regarde en direct,ce n’est pas vraiment du direct. On est desgros adeptes du PVR.
Il est également intéressant de noter que <strong>les</strong> troisfamil<strong>les</strong> dotées d’un PVR admettent <strong>tout</strong>es quel’appareil a révolutionné leur mode d’écoute :quand, où et comment ils regardent la télévision.Pour <strong>les</strong> De Luca, il s’agit du plus gros bouleversementmédiatique qu’ils ont connu au coursdes cinq dernières années. Pour eux, c’est plusimportant que l’ascendant pris par Internet sur latélévision, ce qui est habituellement la premièreréponse fournie par <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> interrogées.Les deux autres options télévisuel<strong>les</strong> en voguesont l’utilisation de la vidéo à la demande (ouVàD) et de Netflix. Presque <strong>tout</strong>es <strong>les</strong> famil<strong>les</strong>consultées admettent louer directement chezleur câblodistributeur (habituellement Shaw onDemand) des films qu’ils regardent <strong>les</strong> soirs defin de semaine. Deux famil<strong>les</strong> au moins ont faitpart des effets bénéfiques de leur souscriptionà Netflix. Les De Luca en sont particulièrementsatisfaits car Netflix leur permet de faire découvrirà leurs <strong>enfants</strong> de vieux programmes detélévision, plus agréab<strong>les</strong> et plus appropriés seloneux que <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> émissions. Avec Netflix,leurs fils peuvent également choisir librementà quelle heure ils souhaitent regarder leursprogrammes favoris. D’ailleurs, le samedi matin,ils ne regardent plus <strong>les</strong> dessins animés diffuséssur le câble mais leurs dessins animés favoris quine sont plus en ondes, comme des épisodes deX-men, Danny Fantôme et Avatar.« Pour moi,télévision ou pas,ce qui compte c’estqu’ils veulent m’avoirà leurs côtés »Si on devait comparer le temps de covisionnementfamilial observé à Calgary à celui desautres régions de l’étude, on pourrait dire que<strong>les</strong> Calgariens se situent quelque part entre <strong>les</strong>Torontois (moins adeptes du covisionnement) et<strong>les</strong> Terre-Neuviens (qui sont <strong>les</strong> plus grands partisansdu covisionnement). À Calgary, parents et<strong>enfants</strong> semblent globalement s’y adonner moinsqu’à St. John’s. De façon générale, <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> del’Alberta écoutent un peu la télévision ensemblele soir après le souper. Ces heures d’écoute sonthabituellement consacrées à des programmesparticuliers que <strong>tout</strong>e la famille apprécie certainssoirs de la semaine. Ainsi, <strong>les</strong> De Luca suivent lasérie Castle le lundi soir, <strong>les</strong> Campbell regardentAmerican Idol et Survivor <strong>les</strong> mercredis et jeudissoir, et <strong>les</strong> Brown suivent The Amazing Race ledimanche.INT Qu’y a-t-il <strong>les</strong> lundis soir ?G10 Castle !INT Ah, Castle ? Tu es un grand fan ?G10MèreMouais.Ouais, on regarde Castle tous ensemble.INT Toute la famille ?MèreOui. La soirée du lundi soir est uneincontournable. On s’entasse tous sur lecanapé pour suivre cette série. On adoreça.En gros, il semble que <strong>les</strong> heures d’écoute ensoirée soit consacrées au covisionnement familial.Toutefois, <strong>les</strong> programmes regardés alors sont leplus souvent destinés au grand public et moinsà un public spécifiquement enfantin. Tous s’accordentsur le fait que ces moments de covisionnementfamilial sont effectivement alloués à desprogrammes que tous <strong>les</strong> membres de la famil<strong>les</strong>ont à même d’apprécier, tandis que <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>écoutent leurs émissions jeunesse pendant leurtemps libre. Telle est l’explication des parentsBradford :INTPèreMèreEst-ce qu’ils regardent la télévision seulsou avec vous ? Y a-t-il des programmesque vous regardez ensemble ?Eh bien, la plupart des émissions detéléréalité, on <strong>les</strong> regarde ensemble.Survivor, Glee. En soirée, on s’assoithabituellement devant la télévision ensemble.Donc oui, la plupart du temps,79
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