50Les SandersLes Sanders sont une famille de classe moyennesupérieure composée de quatre membres ethabitant une grande maison sur deux étages àPickering, une proche banlieue de Toronto. LesSanders sont une famille interraciale. La mère estasiatique et le père caucasien (tous <strong>les</strong> deux <strong>dans</strong>la quarantaine). Leurs deux fils sont âgés de 12 et10 ans. Les parents sont tous <strong>les</strong> deux titulairesd’un diplôme universitaire et travaillent à tempsplein pour le gouvernement canadien. Ensemble,ils gagnent annuellement entre 100 000 $ et 120000 $. En <strong>tout</strong>, ils disposent de quatre téléviseursà domicile : un <strong>dans</strong> le salon et un <strong>dans</strong> chaquechambre.En semaine, leur journée type commence avec<strong>les</strong> parents et <strong>enfants</strong> qui se préparent pour allerrespectivement au travail et à l’école. Le fils cadetregarde environ 20 minutes de Bob l’épongependant son déjeuner. Le frère aîné dit ne plusêtre intéressé par ce genre de programmes maisrejoint parfois son frère devant la télévision poury déjeuner. Le souper est pour <strong>les</strong> Sanders uneoccasion de s’asseoir tous ensemble; ce qui n’estpas toujours possible à cause des emplois dutemps chargés de chacun. L’aîné ne regarde généralementla télévision qu’en soirée, une fois quele souper est fini et qu’il a terminé ses devoirs. À21 h ou 22 h, il aime regarder des programmespour ado<strong>les</strong>cents ou grand public <strong>dans</strong> sachambre avant de s’endormir. Le fils cadet passeplus de temps devant la télévision que son aîné. Ily consacre sur<strong>tout</strong> <strong>les</strong> après-midi après l’école et<strong>les</strong> fins de semaine. Ses activités extrascolaires etses devoirs semblent lui prendre moins de temps.Il continue de préférer <strong>les</strong> programmes pour<strong>enfants</strong>, en prises de vue réel<strong>les</strong> ou en versionanimée. Ses émissions favorites sont iCarly, Bobl’éponge et La Vie de palace de Zack et Cody. Detous <strong>les</strong> équipements disponib<strong>les</strong> à la maison,<strong>les</strong> plus prisés par <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> sont <strong>les</strong> appareilsportatifs. L’aîné de 12 ans utilise l’ordinateurportable récemment acheté pour <strong>tout</strong>es sortesd’activités en ligne (essentiellement pour clavarderavec ses amis). Il aime également se servir deson cellulaire et envoyer des messages texte. Lecadet de 10 ans, lui, aime jouer quotidiennementavec son iPod tactile et sa PlayStation3.La famille ne regarde pas souvent la télévisionensemble et n’a pas d’habitudes spécifiquesen la matière, hormis <strong>les</strong> soirées cinéma en finde semaine, qu’on tente d’organiser une foispar semaine. Les parents voient rarement <strong>les</strong>programmes favoris de leurs <strong>enfants</strong>, sur<strong>tout</strong>en raison d’horaires professionnels chargés etparce qu’ils rapportent souvent du travail à lamaison. Le père est globalement plus attentifaux pratiques médiatiques des <strong>enfants</strong> que lamère. Cette dernière apparaît très peu au fait deshabitudes et préférences de ses fils. Les parentsn’éprouvent pas le besoin d’intervenir souvent<strong>dans</strong> la consommation médiatique de leurs<strong>enfants</strong>. Toutefois, le père commence à penserque l’aîné aurait besoin davantage de règ<strong>les</strong> et derestrictions quant aux programmes qu’il affectionneet à son utilisation excessive d’Internet etdu téléphone cellulaire – un sujet qui sera abordéultérieurement <strong>dans</strong> le chapitre.Habitudesmédiatiques àTorontoLes <strong>enfants</strong> des famil<strong>les</strong> interrogées à Torontorapportent regarder la télévision au moins 10heures par semaine, sans compter le temps passéà jouer aux jeux vidéo, à naviguer sur Internet ouà texter/parler sur un téléphone cellulaire, ce quimonopolise aussi une bonne partie de la semaine.Mais cela sera abordé ultérieurement. Habituellement,<strong>les</strong> <strong>enfants</strong> suivent en semaine un ou deuxprogrammes avant d’aller à l’école. Toutefois, lamajorité de leur temps d’écoute intervient aprèsl’école et en soirée. Les <strong>enfants</strong> <strong>les</strong> plus âgés onttendance à regarder moins la télévision à leurretour de l’école car ils disent avoir plus de devoirset participent à plus d’activités extrascolaires.
Les famil<strong>les</strong> torontoises possèdent en moyenne3,2 téléviseurs et 4 sur 5 d’entre el<strong>les</strong> sont abonnéesà un service de télévision par câble numériqueou par satellite. De ce fait, et parce que 2/3des <strong>enfants</strong> ont un téléviseur <strong>dans</strong> leur chambre,la pratique du covisionnement en famille estmoins assidue à Toronto que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> autresrégions. Généralement, <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> utilisent leurpropre téléviseur le matin, après l’école et <strong>les</strong> finsde semaine. Les parents se joignent habituellementà eux <strong>les</strong> soirs de semaine pour regarderdes programmes grand public ou des émissionsdestinées aux adultes. Cela dit, la soirée cinémaen famille est une pratique courante <strong>les</strong> finsde semaine. Toutes <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> interrogées s’yadonnent sur une base hebdomadaire.Bien que <strong>les</strong> pratiques télévisuel<strong>les</strong> varient d’unfoyer à l’autre, l’utilisation de l’ordinateur et d’Internetsemble relativement uniforme chez tous<strong>les</strong> <strong>enfants</strong>. Les famil<strong>les</strong> torontoises possèdenten moyenne 2,8 ordinateurs (portab<strong>les</strong> ou non)et tous bénéficient d’un accès Internet hautevitesse. Les <strong>enfants</strong> (sur<strong>tout</strong> ceux de 11 et 12 ans)passent une bonne partie de leur temps libre enligne, pour jouer ou pour fréquenter des médiassociaux. Parmi <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> participants à l’étude,3 sur 5 ont un compte Facebook et presque tousdisposent d’une adresse courriel et vont surYouTube régulièrement. Néanmoins, très peud’<strong>enfants</strong> regardent des programmes de télévisionen reprise vidéo sur Internet. Pour ce qui estdes autres appareils électroniques, chaque foyerpossède en moyenne 4 conso<strong>les</strong> de jeux (ex. :Nintendo Wii, PlayStation, Xbox, DSI, etc.), 3<strong>enfants</strong> sur 5 disposent d’un téléphone cellulaireet 2 sur 3 ont un iPod. La majorité d’entre euxsont d’ailleurs capab<strong>les</strong> d’avoir accès à Internetvia leur iPod.Du point de vuede la familleLes entretiens et <strong>les</strong> groupes de discussionconduits à Toronto ont fait apparaître plusieursthèmes importants. Certains ont déjà été relevésailleurs au pays mais d’autres sont propres à larégion torontoise. La section qui suit dresse unrapport détaillé de ces thèmes, étayés par desexemp<strong>les</strong> fournis par <strong>les</strong> cinq famil<strong>les</strong> interrogéeset <strong>dans</strong> <strong>les</strong> quatre groupes de discussion qui ontété menés en février 2011.« Mon père litparfois le journal etregardera peut-êtreun bout avec moi »Globalement, le « temps d’écoute en famille »le plus fréquemment rapporté <strong>dans</strong> <strong>les</strong> foyersparticipants intervient devant des films <strong>les</strong> soirsde fin de semaine. Nombreux sont <strong>les</strong> parents quiregardent quelques contenus télévisuels actuelsavec leurs <strong>enfants</strong> mais cette pratique a tendanceà être réservée à des programmes pour adultes ougrand public.Trois profils se dégagent à Toronto en matière decovisionnement familial. Les Robinson en sont<strong>les</strong> pratiquants <strong>les</strong> plus assidus. Ils regardent latélévision majoritairement ensemble, bien quece soit presque exclusivement devant des programmesdestinés aux adultes. La mère résume cepoint <strong>dans</strong> la déclaration suivante :Ils regardent avec moi Operation Repo.Il m’arrive de regarder cette émission,parfois. J’aime aussi <strong>les</strong> programmes deA&E comme First 48, 48 Hour Mystery,<strong>tout</strong> ce qui touche à de vrais crimes. Çame fascine. J’aime beaucoup ça et il arrivequ’ils <strong>les</strong> regardent avec moi. On suit çaensemble. Sinon, on regarde aussi des films.Il nous arrive aussi de regarder des films enfamille.Bien que ce ne soit pas des programmes qui leursoient typiquement destinés, <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> Robinson,11 et 12 ans, <strong>les</strong> citent au rang de leurs émissionsfavorites et admettent <strong>les</strong> regarder en compagniede leur mère. <strong>Et</strong> bien que la famille dispose de51
- Page 3 and 4:
Et les enfants dans tout ça?Les fa
- Page 5: Table des matièresOrigine du proje
- Page 8 and 9: 2Introduction à laseconde phase de
- Page 10 and 11: 4tableau d’honneur de leur école
- Page 12 and 13: 6à vos yeux ? Quelles émotions re
- Page 15 and 16: 9Analyse régionale deSt. John's, N
- Page 17 and 18: poursuivent parfois leur covisionne
- Page 19 and 20: des Doherty, la mère, le père et
- Page 21 and 22: Bien qu’ils ne soient peut-être
- Page 23 and 24: Ces parents ne trouvent pas seuleme
- Page 25 and 26: Ma fille rentre de l’école avec
- Page 27 and 28: « Oh, j’adore cettesérie »Au c
- Page 29 and 30: mère le confirme, « elle contrôl
- Page 31 and 32: La jeune McLeary, 11 ans, a des id
- Page 33: Les entretiens qualitatifs ont rév
- Page 36 and 37: 30IntroductionLes familles québéc
- Page 38 and 39: 32Du point de vuede la familleL’a
- Page 40 and 41: 34« J’aime surtout lesémissions
- Page 42 and 43: 36« plus légers ». Il admet néa
- Page 44 and 45: 38vu recommander par le docteur de
- Page 46 and 47: 40SpieZ ! Nouvelle génération (FR
- Page 48 and 49: 42qu’un autre joue du piano (mais
- Page 50 and 51: 44Dans la même veine, plusieurs av
- Page 52 and 53: 46Réflexions finalesIl est éviden
- Page 54 and 55: 48IntroductionLes données concerna
- Page 58 and 59: 52trois téléviseurs, c’est prin
- Page 60 and 61: 54de la télévision en général o
- Page 62 and 63: 56« On avait hâtede les regarder,
- Page 64 and 65: 58durée de l’utilisation de l’
- Page 66 and 67: 60La mère des Rajput offre une exp
- Page 68 and 69: 62influencée par les personnages d
- Page 70 and 71: 64Le fils Sanders, âgé de 10 ans,
- Page 72 and 73: 66pratique est plus répandue chez
- Page 74 and 75: 68tous. Bien que les participants c
- Page 76 and 77: 70comme « ringard », « bizarre
- Page 79 and 80: 73Analyse régionale deCalgary, AB
- Page 81 and 82: souvent tôt pour l’école à cau
- Page 83 and 84: Ces conclusions résultent de l’a
- Page 85 and 86: Il est également intéressant de n
- Page 87 and 88: Quelle que soit la forme médiatiqu
- Page 89 and 90: quons pourquoi, à savoir que nous
- Page 91 and 92: « Il n’existe pasd’émissionsf
- Page 93 and 94: ang de ses programmes favoris sans
- Page 95 and 96: Quel que soit le genre ou le conten
- Page 97 and 98: seule chose à la fois. C’est une
- Page 99 and 100: Montana. Et elle me disait que dans
- Page 101 and 102: 95Analyse régionale deVancouver, B
- Page 103 and 104: la majorité de leur consommation t
- Page 105 and 106: Les chercheurs en ont donc conclu q
- Page 107 and 108:
programmes qu’elle lui apporte un
- Page 109 and 110:
MèrePour ceux qui veulent retenir
- Page 111 and 112:
Il est important de passer du temps
- Page 113 and 114:
« Les règles ne leurposent pas tr
- Page 115 and 116:
canadiennes a donné lieu à une di
- Page 117 and 118:
Victorious (É.-U.)Bob l’éponge
- Page 119 and 120:
« J’ai décidérécemment d’al
- Page 121 and 122:
« Et si j’étaisproducteur » :
- Page 123 and 124:
vie. D’autres participants trouva
- Page 125 and 126:
Conclusion119
- Page 127 and 128:
dans les régions de l’Est canadi
- Page 129 and 130:
Concernant plus spécifiquement les
- Page 131 and 132:
Appendice 1125
- Page 133 and 134:
Groupe dediscussion deCalgary127
- Page 135 and 136:
« Fais un dessinde ton émissionpr
- Page 137 and 138:
Groupe dediscussion deSt. John’s1