30IntroductionLes famil<strong>les</strong> québécoises interrogées à Montréalconstituent la part francophone de notre étude.Montréal est la plus grande agglomération francophonedu <strong>Canada</strong> et la deuxième plus grandeville du pays après Toronto. Sa population estestimée à 3,8 millions d’habitants.Les cinq entrevues à domicile ont été conduiteschez des famil<strong>les</strong> habitant à Montréal ou<strong>dans</strong> sa banlieue. La plupart de ces famil<strong>les</strong>appartiennent à la classe moyenne inférieureou moyenne supérieure du point de vue deleurs revenus. Les parents sont <strong>dans</strong> la fin de latrentaine ou au début de la quarantaine et ils ontau moins deux <strong>enfants</strong> entre 9 et 12 ans, tous nésau <strong>Canada</strong>. Ces famil<strong>les</strong> proviennent de milieuxsocio-économiques divers : on compte parmi el<strong>les</strong>une famille bénéficiaire de l’aide sociale avec unenfant handicapé, un ancien membre de l’armée,un ouvrier col bleu, une éducatrice de la petiteenfance et un ingénieur en technologie.À l’instar du chapitre sur St. John’s et de tousceux qui vont suivre, cette section du rapportdébutera avec une présentation approfondie dela famille montréalaise type en termes d’écoutetélévisuelle et de consommation médiatique.Encore une fois, <strong>les</strong> noms des participants ontété modifiés afin d’assurer la confidentialitédes propos et l’anonymat des répondants. Parailleurs, il est à noter que tous <strong>les</strong> participants àcette portion de l’étude sont de langue maternellefrançaise. Les entretiens ont par conséquent étéconduits intégralement en français.Montréal fut le premier point de collecte dedonnées de l’étude. C’est également là que leprotocole d’entretien a été testé. Par conséquent,certains thèmes ont été abordés à Montréalautrement que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> quatre autres régions du<strong>Canada</strong>. De très légers ajustements ont été apportésau protocole à la suite de ces premiers tests.Ils concernent sur<strong>tout</strong> <strong>les</strong> groupes de discussioncomposés d’<strong>enfants</strong>. Une des activités proposéesa en effet été retirée et le jeu du producteur a étéreconfiguré.La famille NadeauLes Nadeau sont une famille recomposée declasse moyenne. Ses quatre membres résident<strong>dans</strong> une maison jumelée du nord de Montréal.La mère a un peu plus de trente ans et exerce lemétier d’éducatrice de la petite enfance. Elle adeux <strong>enfants</strong> d’une relation précédente : Char<strong>les</strong>,12 ans, et Béatrice, 10 ans. Tous <strong>les</strong> deux sont intelligentset sociab<strong>les</strong> et ne se sont pas faits prierpour aborder avec <strong>les</strong> chercheurs leurs pratiquesmédiatiques habituel<strong>les</strong>. Le partenaire de la mèrehabite sous le même toit. Il fut également présentlors de l’entretien et semble très impliqué <strong>dans</strong>la vie des <strong>enfants</strong>. Toute la famille s’est retrouvéeautour de la table de la cuisine pour répondre auxquestions des membres de l’équipe de recherche.Les <strong>enfants</strong> ont commencé par énumérer leurshabitudes médiatiques hebdomadaires. Bienqu’ils ne regardent pas la télévision avant d’aller àl’école, ils rentrent à la maison <strong>dans</strong> l’après-midiet partagent alors leur temps entre télévision,jeux sur ordinateur, jeux dehors avec leurs amis etdevoirs scolaires. À l’heure du souper, parents et<strong>enfants</strong> ont l’habitude de manger <strong>dans</strong> la cuisineavec la télévision éteinte. C’est une règle chère àla mère qui a elle-même grandi <strong>dans</strong> un foyer oùla télévision prenait le pas sur la conversationà l’heure des repas. Elle est déterminée à évitercet écueil, maintenant qu’elle a une famille à elle.Après le souper, <strong>les</strong> Nadeau regardent généralementla télévision et la moitié du temps, ils lefont en famille.Pour ce qui est de leurs programmes favoris,Char<strong>les</strong>, 12 ans, manifeste depuis peu un intérêtpour des contenus ciblant plus <strong>les</strong> ado<strong>les</strong>cents(ex. : Les Simpson, Les Griffin et des programmesdiffusés sur MusiquePlus). De son côté, Béatrice,10 ans, apprécie <strong>les</strong> émissions spécifiquement
destinées à sa tranche d’âge (comme Une grenadeavec ça ? et Gérald McBoing Boing). Le frère et lasœur ayant des goûts différents, ils passent pasmal de temps à regarder la télévision chacun deleur côté.Avec 4 téléviseurs à la maison, il n’est pas difficilepour <strong>les</strong> membres de la famille de regardersimultanément <strong>les</strong> programmes de leur choix.Néanmoins, le téléviseur le plus fréquenté estcelui situé <strong>dans</strong> le salon. C’est devant celui-là quela famille se retrouve pour regarder un mélangede programmes grand public et de programmesjeunesse.Béatrice consacre ses matins de fin de semaineà la télévision tandis que Char<strong>les</strong> préfère fairela grasse matinée. Il allume plutôt la télé enaprès-midi ou joue à des jeux vidéo. Les deuxadultes s’accordent pour dire qu’en termes derépartition de la consommation médiatique entretélévision et autres plateformes, le rapport deBéatrice se situerait autour de 70/30 tandis queChar<strong>les</strong> tend à équilibrer le sien. Entré depuis peu<strong>dans</strong> la préado<strong>les</strong>cence, son ratio serait autour de60/40.Du point de vue technologique, <strong>les</strong> Nadeausont une famille « high-tech ». Béatrice disposed’un téléviseur <strong>dans</strong> sa chambre et Char<strong>les</strong> a unordinateur de bureau. Il l’utilise essentiellementpour jouer en ligne et pour aller sur Facebook. Lefoyer compte au total 4 ordinateurs et 4 conso<strong>les</strong>de jeux. Chaque enfant possède également uniPod. La mère admet qu’autant de technologieà la maison requiert pas mal de médiation etde règ<strong>les</strong> qu’elle s’efforce de faire appliquer. Ellereconnaît surveiller assidûment la consommationde Char<strong>les</strong> en jeux vidéo mais avoue être moinsstricte pour ce qui est de la télévision. La mère etson partenaire ont tous deux des opinions trèspertinentes sur la télévision jeunesse destinéeaux 9-12 ans et sur ses lacunes. Leurs vues serontexplorées plus en détail <strong>dans</strong> une section ultérieurede ce chapitre.Habitudesmédiatiques àMontréalEn ce qui a trait à la consommation hebdomadairede télévision, <strong>tout</strong>es <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> ont rapportéque leurs <strong>enfants</strong> la regardaient au moins 10heures par semaine, le plus communément aprèsl’école, en soirée et <strong>les</strong> fins de semaine. Quelques<strong>enfants</strong> ont dit passer certains après-midi à jouerdehors avec des amis plutôt qu’à regarder latélévision, mais cela dépend de la météo. Tout lemonde admet regarder davantage de télévisionen hiver, quand <strong>les</strong> activités en plein air sontlimitées à cause des températures glacia<strong>les</strong> et dela noirceur précoce.<strong>Et</strong> regarder la télévision ne pose de problème àaucun des foyers interrogés, puisqu’ils comptenten moyenne 4,4 téléviseurs (il s’agit de la plushaute moyenne au <strong>Canada</strong>) et que 3 <strong>enfants</strong> sur5 disposent de leur propre téléviseur <strong>dans</strong> leurchambre (en seconde place derrière Toronto, oùla moyenne est légèrement supérieure). Aucunefamille n’a fait mention d’un magnétoscope numériqueou PVR et près de la moitié des famil<strong>les</strong>sont abonnées à la télévision par satellite ou parcâble.Les famil<strong>les</strong> montréalaises possèdent en moyenne2,2 ordinateurs et <strong>tout</strong>es bénéficient d’un accèsInternet haute vitesse. Généralement, <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>l’utilisent pour jouer à des jeux, regarder des clipsvidéo sur YouTube, effectuer des recherches pourl’école et fréquenter des médias sociaux. Parmi<strong>les</strong> <strong>enfants</strong> participants, 3 sur 5 se sont crééun compte Facebook, bien qu’aucun d’eux n’aitatteint l’âge requis de 13 ans pour être membre.Pour <strong>les</strong> autres appareils électroniques, chaquefoyer dispose en moyenne de 2,5 conso<strong>les</strong> de jeux(Wii, Xbox, Nintendo DS). La moitié des <strong>enfants</strong>rencontrés sont détenteurs d’un téléphone cellulaireet 2 sur 5 ont leur propre iPod.31
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