76fier des soirées précises pour se réunir devant desprogrammes grand public. Cela dit, avec 3 des 5famil<strong>les</strong> qui utilisent désormais un magnétoscopenumérique, la quantité de programmes préenregistrésest en hausse, ce qui transforme <strong>les</strong>habitudes télévisuel<strong>les</strong>. Pas moins de 4 famil<strong>les</strong>sur 5 sont abonnées à la télévision numérique parcâble ou satellite.Concernant <strong>les</strong> habitudes informatiques et enligne, <strong>les</strong> foyers sont équipés en moyenne de 2,2ordinateurs que <strong>les</strong> membres de la famille se partagent.Puisque seulement 1/3 des <strong>enfants</strong> interrogésdisposent d’un compte Facebook, il sembleque <strong>les</strong> jeunes Calgariens passent la majorité deleur temps en ligne à jouer, à visionner des vidéossur YouTube et à collecter des informations pourleurs devoirs. Autre fait intéressant spécifique àcette région, tous <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> inscrits à la Commissionscolaire de Calgary se voient attribuerun compte courriel par lequel ils reçoivent desinformations relatives aux activités scolaires. Denouveaux programmes tels que Desire 2 Learn(D2L) ont été mis en place. Cette plateformeInternet est contrôlée par la Commission scolaireet comprend une série d’outils Internet dont<strong>les</strong> professeurs et leurs élèves se servent pourcommuniquer, délivrer des contenus de cours,procéder à des évaluations, stocker des fichiers etpartager leur travail. Il en résulte que beaucoupdes devoirs scolaires des <strong>enfants</strong> de Calgary sontexécutés sur ordinateur.Par ailleurs, <strong>les</strong> foyers visités comptent enmoyenne 3,2 conso<strong>les</strong> de jeux vidéo (ex. : Wii,PlayStation, Nintendo DS, etc.), et pour <strong>les</strong>appareils portatifs, 1/3 des <strong>enfants</strong> interrogéspossèdent leur propre téléphone cellulaire (pasde téléphone intelligent cependant) tandis que 4<strong>enfants</strong> sur 5 ont leur propre iPod ou iPod tactile.Du point de vuede la familleLes données collectées et <strong>les</strong> entretiens ont faitémerger plusieurs thèmes importants communsaux famil<strong>les</strong> calgariennes. Ces thèmes feront<strong>dans</strong> <strong>les</strong> paragraphes suivants l’objet d’un compterendu détaillé, étayé par des exemp<strong>les</strong> fournispar <strong>les</strong> 5 famil<strong>les</strong> interrogées et <strong>les</strong> 4 groupes dediscussion menés par <strong>les</strong> chercheurs.« Elle fait beaucoupde sport. Elle n’apas l’occasion deregarder beaucoupla télévision aprèsl’école »Bien que <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> interrogés à Calgary disentregarder la télévision 10 heures ou plus parsemaine, <strong>les</strong> chercheurs ont relevé <strong>dans</strong> cette villeune attitude envers la télévision qui se distinguede cel<strong>les</strong> observées <strong>dans</strong> <strong>les</strong> autres régions. Sila consommation télévisuelle est importanteet régulière, elle ne constitue pas pour autantune activité essentielle <strong>dans</strong> le quotidien de cesfamil<strong>les</strong>. En d’autres termes, la télévision estperçue comme une activité secondaire. Son butreste avant <strong>tout</strong> de divertir et de combler <strong>les</strong>espaces vides <strong>dans</strong> la vie de ces Calgariens. Ceconstat ressort également <strong>dans</strong> <strong>les</strong> propos de lamère de la famille De Luca quand elle évoque <strong>les</strong>pratiques télévisuel<strong>les</strong> de ses deux fils : « C’estquand ils ne font rien d’autre qu’ils vont regarderla télévision ». Reste que <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> de Calgaryne semblent pas avoir beaucoup de périodesd’inactivité à combler en comparaison de cel<strong>les</strong>des autres régions.
Ces conclusions résultent de l’analyse des entretiensfamiliaux à domicile, au cours desquels,<strong>dans</strong> la plupart des cas, la télévision a été reléguéeau second plan <strong>dans</strong> <strong>les</strong> discussions portantsur <strong>les</strong> emplois du temps hebdomadaires types.L’entretien avec la famille Brown illustre bience propos. Dans cet extrait, parent et <strong>enfants</strong>abordent leur routine quotidienne en semaine :INTF12MèreF12F9PèreVous n’avez pas parlé de la télévision aurang de vos activités. Quand est-ce quevous la regardez en semaine ?Habituellement, quand on a fini nosdevoirs ou...Les vendredis soir et <strong>les</strong> fins de semaine.Ouais.<strong>Et</strong> <strong>les</strong> mardis.On la regarde pas beaucoup en semaine.INT Pas de télévision après l’école ?F12Bah non. On est pas à la maison.Dans <strong>les</strong> cinq famil<strong>les</strong>, <strong>les</strong> chercheurs ont relevédes réponses similaires. Si <strong>les</strong> Brown sont ceuxqui regardent le moins la télévision, <strong>les</strong> autres ont<strong>tout</strong>es cité d’autres activités ou obligations quipriment sur la télévision. Cette attitude ne touchepas exclusivement la télévision mais égalementl’informatique et <strong>les</strong> jeux vidéo. Chez <strong>les</strong> Jones,le fils de 9 ans rapporte qu’il aimerait bien jouer àla Xbox tous <strong>les</strong> jours mais qu’il peine à trouver letemps de le faire : « Parfois, je ne peux pas [jouertous <strong>les</strong> jours] parce que je suis très occupé maisd’habitude, j’essaie de trouver le temps ». Lesexplications possib<strong>les</strong> sont nombreuses. Parmiel<strong>les</strong>, l’implication élevée des <strong>enfants</strong> <strong>dans</strong> desactivités sportives et extrascolaires, plus de jeuxen plein air, un encadrement parental plus strictet le recours récent aux magnétoscopes numériques(ou PVR).L’argument du « on est jamais à la maison », telqu’avancé plus haut par la jeune fille des Brown,12 ans, est une réponse que l’on retrouve <strong>dans</strong>l’ensemble des entretiens familiaux. Bien que leurniveau d’activité hors de la maison varie, <strong>tout</strong>es<strong>les</strong> famil<strong>les</strong> mènent manifestement des viesactives avec moult occupations extrascolaires,sportives, socia<strong>les</strong> et d’autres engagements programmés.Comme l’explique la mère des De Luca :« Ce sont tous <strong>les</strong> deux des <strong>enfants</strong> actifs — ilsfont du sport à l’école et jouent dehors ». Dans<strong>tout</strong>es <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> rencontrées, un des <strong>enfants</strong>au moins est considérablement impliqué <strong>dans</strong> unou plusieurs sports qui occupent une grande partde son après-midi. Par exemple, le fils De Luca,12 ans, est membre de l’équipe de cross-countryde son école. Il joue également <strong>dans</strong> <strong>les</strong> équipesde basket de son école et de son quartier. La filledes Brown, 12 ans, prend part à des compétitionsde <strong>dans</strong>e auxquel<strong>les</strong> elle consacre 4 jours parsemaine. <strong>Et</strong> comme cela a été vu précédemment,la fille des Bradford pratique le volley, le basket etle soccer. Son père résume tous ces engagementslorsqu’il déclare : « Elle fait beaucoup de sports.Elle n’a pas l’occasion de regarder beaucoup latélévision après l’école ».Le simple nombre d’activités pratiquées hors dudomicile est impressionnant quand on le compareà celui observé <strong>dans</strong> <strong>les</strong> régions de l’est du pays.À Toronto par exemple, <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> interrogésévoquent très rarement des activités extrascolaires.Ainsi donc, <strong>les</strong> jeunes d’Alberta pratiquentnon seulement le sport intensément et d’autresactivités, mais ils expriment aussi globalement unintérêt pour le plein air. Cet engouement n’a étérelevé nulle part ailleurs <strong>dans</strong> cette étude, exceptéà St. John’s. Chez <strong>les</strong> De Luca, notamment, <strong>les</strong>deux frères de 10 et 12 ans passent la majorité deleurs après-midi à jouer dehors avec <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>du voisinage. Ils aiment jouer au basket l’été,faire des glissades l’hiver et récemment, ils ontconsacré un bon nombre d’heures à construireune cabane en forme de bateau pirate <strong>dans</strong> leurcour arrière. Selon leur mère, leur enthousiasmes’explique entre autres par le fait qu’ils habitentune rue en croissant avec peu de circulation etqu’ils cultivent des liens étroits avec la communauté.La même situation se retrouve chez <strong>les</strong>Campbell, qui résident également <strong>dans</strong> un cul-desaccalme, avec un parc au milieu de la rue. LesCampbell partagent également avec leurs voisins,en <strong>les</strong>quels ils ont une totale confiance, un senspoussé de la communauté. Leurs <strong>enfants</strong> ont77
- Page 3 and 4:
Et les enfants dans tout ça?Les fa
- Page 5:
Table des matièresOrigine du proje
- Page 8 and 9:
2Introduction à laseconde phase de
- Page 10 and 11:
4tableau d’honneur de leur école
- Page 12 and 13:
6à vos yeux ? Quelles émotions re
- Page 15 and 16:
9Analyse régionale deSt. John's, N
- Page 17 and 18:
poursuivent parfois leur covisionne
- Page 19 and 20:
des Doherty, la mère, le père et
- Page 21 and 22:
Bien qu’ils ne soient peut-être
- Page 23 and 24:
Ces parents ne trouvent pas seuleme
- Page 25 and 26:
Ma fille rentre de l’école avec
- Page 27 and 28:
« Oh, j’adore cettesérie »Au c
- Page 29 and 30:
mère le confirme, « elle contrôl
- Page 31 and 32: La jeune McLeary, 11 ans, a des id
- Page 33: Les entretiens qualitatifs ont rév
- Page 36 and 37: 30IntroductionLes familles québéc
- Page 38 and 39: 32Du point de vuede la familleL’a
- Page 40 and 41: 34« J’aime surtout lesémissions
- Page 42 and 43: 36« plus légers ». Il admet néa
- Page 44 and 45: 38vu recommander par le docteur de
- Page 46 and 47: 40SpieZ ! Nouvelle génération (FR
- Page 48 and 49: 42qu’un autre joue du piano (mais
- Page 50 and 51: 44Dans la même veine, plusieurs av
- Page 52 and 53: 46Réflexions finalesIl est éviden
- Page 54 and 55: 48IntroductionLes données concerna
- Page 56 and 57: 50Les SandersLes Sanders sont une f
- Page 58 and 59: 52trois téléviseurs, c’est prin
- Page 60 and 61: 54de la télévision en général o
- Page 62 and 63: 56« On avait hâtede les regarder,
- Page 64 and 65: 58durée de l’utilisation de l’
- Page 66 and 67: 60La mère des Rajput offre une exp
- Page 68 and 69: 62influencée par les personnages d
- Page 70 and 71: 64Le fils Sanders, âgé de 10 ans,
- Page 72 and 73: 66pratique est plus répandue chez
- Page 74 and 75: 68tous. Bien que les participants c
- Page 76 and 77: 70comme « ringard », « bizarre
- Page 79 and 80: 73Analyse régionale deCalgary, AB
- Page 81: souvent tôt pour l’école à cau
- Page 85 and 86: Il est également intéressant de n
- Page 87 and 88: Quelle que soit la forme médiatiqu
- Page 89 and 90: quons pourquoi, à savoir que nous
- Page 91 and 92: « Il n’existe pasd’émissionsf
- Page 93 and 94: ang de ses programmes favoris sans
- Page 95 and 96: Quel que soit le genre ou le conten
- Page 97 and 98: seule chose à la fois. C’est une
- Page 99 and 100: Montana. Et elle me disait que dans
- Page 101 and 102: 95Analyse régionale deVancouver, B
- Page 103 and 104: la majorité de leur consommation t
- Page 105 and 106: Les chercheurs en ont donc conclu q
- Page 107 and 108: programmes qu’elle lui apporte un
- Page 109 and 110: MèrePour ceux qui veulent retenir
- Page 111 and 112: Il est important de passer du temps
- Page 113 and 114: « Les règles ne leurposent pas tr
- Page 115 and 116: canadiennes a donné lieu à une di
- Page 117 and 118: Victorious (É.-U.)Bob l’éponge
- Page 119 and 120: « J’ai décidérécemment d’al
- Page 121 and 122: « Et si j’étaisproducteur » :
- Page 123 and 124: vie. D’autres participants trouva
- Page 125 and 126: Conclusion119
- Page 127 and 128: dans les régions de l’Est canadi
- Page 129 and 130: Concernant plus spécifiquement les
- Page 131 and 132: Appendice 1125
- Page 133 and 134:
Groupe dediscussion deCalgary127
- Page 135 and 136:
« Fais un dessinde ton émissionpr
- Page 137 and 138:
Groupe dediscussion deSt. John’s1