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Et les enfants dans tout ça? - Canada Media Fund

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Quelle que soit la forme médiatique retenue pourle covisionnement, le fait de partager en familleune activité génère des résultats positifs. Les filsDe Luca, 10 et 12 ans, en sont une illustration :INTG10Aimes-tu regarder la télévision avec<strong>tout</strong>e ta famille ?Ouais, bah...INT <strong>Et</strong> pourquoi aimes-tu ça ?G12Il aime se blottir contre nous.(Tout le monde rit)MèreG12INTG12On aime tous ça ! Vous vous entasseztous <strong>les</strong> deux sur le canapé.Oui, nous sommes une famille très unie.Ah oui ? <strong>Et</strong> toi, pourquoi aimes-tu regarderla télévision avec ta famille ?Sur<strong>tout</strong> pour le plaisir de regarder latélévision. <strong>Et</strong> aussi parce que j’aimepasser du temps avec eux.Les chercheurs estiment que cet engouementpour le covisionnement est motivé par la volontédes parents de reproduire <strong>les</strong> expériencespositives de leur enfance. Dans <strong>les</strong> groupes dediscussion, <strong>les</strong> pères et <strong>les</strong> mères ont été invités àréfléchir au rôle que la télévision a joué <strong>dans</strong> leurenfance. Le plus souvent, ces réflexions réveillentdes souvenirs de partage en famille :Je me rappelle que l’on passait <strong>les</strong> dimanchessoir devant Le Monde Merveilleuxde Disney avec ma sœur et ma mère. Quandj’étais beaucoup plus jeune, je me souviensavoir regardé Star Trek avec mon père.C’est un de ces souvenirs... Je m’assoyaisavec lui <strong>dans</strong> son fauteuil Lazy-Boy et onregardait ça ensemble.Les parents de Calgary essaient donc de préservercette tradition familiale qu’ils ont tant chérie parle passé. Ils prennent le temps de s’asseoir avecleurs <strong>enfants</strong> devant la télévision. De la mêmemanière qu’ils ont grandi en passant leurs samedissoir en famille devant Hockey Night in <strong>Canada</strong>,leurs soirs de semaine devant The Cosby Showet Sacrée famille, ils tentent, une fois adultes, derecréer cette habitude certains soirs devant desémissions comme American Idol et Survivor, sansparler de leur « soirée film » hebdomadaire. Lesvaleurs familia<strong>les</strong> très présentes à Calgary sontrenforcées par ces moments de partage devantdes programmes de télévision appropriés etdivertissants. Ce choix de la continuité fait écho àce qui a été observé à St. John’s, où de nombreuxparticipants ont fait part de leur satisfactionà vivre ces moments en famille comme ils lefaisaient <strong>dans</strong> leur enfance.« On fait attention àce que regardent <strong>les</strong><strong>enfants</strong> »De l’analyse des données récoltées lors desentretiens familiaux et des groupes de discussionémerge l’observation suivante : <strong>dans</strong> l’ensemble,<strong>les</strong> parents de Calgary tendent à imposer chez euxdes valeurs plus conservatrices et traditionnel<strong>les</strong>qu’ailleurs au pays. Leur approche pragmatique del’encadrement et leur façon de s’impliquer <strong>dans</strong><strong>les</strong> pratiques télévisuel<strong>les</strong> et médiatiques de leurs<strong>enfants</strong> y font écho. Bien que <strong>les</strong> cinq coup<strong>les</strong> deparents agissent de façon spécifique, <strong>les</strong> chercheursont relevé trois niveaux d’interventiondifférents : faible, intermédiaire et élevé. Uneinclination, <strong>tout</strong>efois, ressort de tous <strong>les</strong> entretiensfamiliaux, à savoir qu’on ne regarde pas latélévision pendant le souper. Cette règle n’estpas exempte d’entorses lors d’occasions spécia<strong>les</strong>,comme pendant <strong>les</strong> soirées film accompagnéesd’une pizza <strong>dans</strong> le salon — mais elle est strictementappliquée le reste de la semaine.Au plus faible niveau d’intervention parentale, onretrouve <strong>les</strong> Campbell et leurs fil<strong>les</strong> de 15 et 12ans. La mère admet volontiers ne pas surveillerce que sa fille cadette regarde à la télévision ousur Internet. Elle explique cela essentiellementpar le fait qu’elle n’en a jamais ressenti le besoin.Elle trouve que ses deux fil<strong>les</strong> maintiennent déjàun équilibre sain entre activités médiatiques etnon médiatiques et ne voit par conséquent pas deraison d’imposer des procédures de surveillance.81

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