54de la télévision en général ont été vives, sur<strong>tout</strong>quand la qualité des programmes d’aujourd’huia été comparée à cel<strong>les</strong> des programmes d’hier,mais ce point ne sera pas développé <strong>dans</strong> cechapitre.Les Rajput illustrent bien le décalage qui existeentre <strong>les</strong> programmes que <strong>les</strong> parents préconisentet l’intérêt réel que ces émissions suscitent chezleurs <strong>enfants</strong>. Le père et la mère exhortent leurs<strong>enfants</strong> à regarder Discovery Channel et d’autresprogrammes à contenu informatif bien qu’ils nesoient pas spécifiquement destinés à leur tranched’âge (ex. : Jeopardy et La classe de 5e). En revanche,leur fille de 12 ans n’est pas conquise parcette sélection et préfère suivre <strong>les</strong> programmesde son choix <strong>dans</strong> sa chambre. Lorsque la mèreévoque sa frustration de constater que DiscoveryChannel n’attire pas beaucoup d’<strong>enfants</strong>, safille répond : « Discovery Channel, c’est plate etbizarre alors je change de chaîne ». Sa réponsereflète l’opinion de plusieurs <strong>enfants</strong> interrogés,mais pas de tous. À l’inverse, son frère de 10ans aime <strong>les</strong> programmes à contenu informatifet s’accorde avec ses parents pour dire qu’il n’ya pas assez d’émissions pédagogiques adresséesà ce groupe d’âge. Cela dit, <strong>dans</strong> ce cas précis,<strong>les</strong> chercheurs ont eu du mal à déterminer si legarçon exprimait sa propre opinion ou réitéraitcelle de son père.Une observation a retenu l’intérêt des chercheurs: quand il a été demandé aux parents desélectionner <strong>les</strong> trois meilleurs programmesjeunesse actuels, presque tous ont nommé deschaînes plutôt que des émissions. Les réponses<strong>les</strong> plus fréquentes ont été Discovery, Historyou Family Channel. Par ailleurs, la plupart desparents ont eu des difficultés à citer plus d’un oudeux programmes créés spécifiquement pour latranche d’âge de leurs <strong>enfants</strong>. Comme l’expliqueune mère : « Je ne saurais probablement pas quoivous répondre car je ne regarde pas beaucoup latélévision ». Une autre mère fait écho à cet aveu :« Je ne l’ai jamais vraiment évalué. Je ne sais pasce qui passe. »La plupart des parents ont nommé un programmeinformatif, Comment c’est fait, commejustification de ce qu’ils préconisent pour leurs<strong>enfants</strong>. Quelques parents ont évoqué La Vie depalace de Zack et Cody, iCarly et Les Sorciers deWaverly Place qui, selon eux, sont « des émissionsappropriées et acceptab<strong>les</strong> ». La majorité desparents ont été incapab<strong>les</strong> de décrire en détail lemoindre programme pour <strong>enfants</strong>. Cela est venuconfirmer une impression déjà abordée <strong>dans</strong> leparagraphe sur le covisionnement : il y a à Torontobeaucoup moins de parents qui suivent activement<strong>les</strong> programmes de leurs <strong>enfants</strong> que <strong>dans</strong><strong>les</strong> autres régions. Ce fait est encore plus évidentquand <strong>les</strong> données de Toronto sont comparéesavec cel<strong>les</strong> de St. John’s, où globalement, le covisionnementactif constitue une part essentielle dela vie de famille.Les parents torontois expliquent qu’ils ont tendanceà recommander <strong>les</strong> programmes éducatifsdes chaînes tel<strong>les</strong> que Discovery à cause du déficitimportant d’émissions de qualité offertes à latranche d’âge de leurs <strong>enfants</strong>. Ainsi, le père de lafamille Robinson déclare : « Une bonne partie dela télé d’aujourd’hui est à jeter aux vidanges. Voussavez quoi ? Vous n’avez qu’à y mettre quelquechose qui en vaille la peine pour nos <strong>enfants</strong> ».Bien que le père des Sanders soit du même avis, ilsouligne un point valable sur l’état de la télévisionqu’il est pertinent d’inclure <strong>dans</strong> ce rapport :On critique souvent la télé en disant qu’elleest bonne à jeter mais ce n’est pas exact.Ce qui compte, c’est ce qu’on en fait. Il y atoujours de bons programmes. Si vous <strong>les</strong>pistez et que vous <strong>les</strong> regardez, y’a matièreà en tirer quelque chose. Il y a aussi de lamerde mais à la télé, personne ne vousimpose de regarder quoi que ce soit.Bien qu’ils soient prompts à la critique, <strong>les</strong>parents de Toronto ne sont pas avares de suggestionspour améliorer la télévision jeunesse.Globalement, ils pensent que <strong>les</strong> programmesdevraient être plus instructifs. Ils souhaitentaussi que <strong>les</strong> contenus soient plus en lien avec dessituations de la vie réelle à partir desquel<strong>les</strong> leurs<strong>enfants</strong> pourraient apprendre quelque chose. Une
mère suggère que plus de programmes traitent dela jeunesse canadienne, pour que ses <strong>enfants</strong> sesentent plus proches des personnages. Les mèresdu groupe de discussion aimeraient que l’accentporte sur le respect des aînés et des parents – unmessage qui d’après el<strong>les</strong> fait cruellement défaut<strong>dans</strong> <strong>les</strong> programmes que leurs <strong>enfants</strong> regardent.El<strong>les</strong> soulignent également l’importance d’aborderdes sujets délicats comme l’intimidation etl’intolérance. El<strong>les</strong> réclament aussi que <strong>les</strong> leçonsmora<strong>les</strong> des programmes actuels soient étoffées.Certaines mères craignent que <strong>les</strong> messages nesoient pas assez clairs « car il se passe trop dechoses – il y a trop de rebondissements <strong>dans</strong>l’histoire ». La mère qui s’est ainsi expriméedressait une comparaison avec <strong>les</strong> programmesde son enfance. Elle a l’impression qu’alors, <strong>les</strong>séries comme La Petite Maison <strong>dans</strong> la prairieétaient construites sur des intrigues plus simp<strong>les</strong>avec des valeurs mora<strong>les</strong> et des leçons de vie plusfaci<strong>les</strong> à comprendre.« Ça semble être unechaîne plutôt sûre »Il a déjà été mentionné que <strong>les</strong> parents torontoisplébiscitent par une écrasante majorité <strong>les</strong>stations à contenu informatif tel<strong>les</strong> que DiscoveryChannel et autres. Toutefois, pour <strong>les</strong> chaînesdédiées aux programmes jeunesse, plusieurs parentspréfèrent Family Channel. Ils la considèrent« sans risque » et « appropriée » et elle diffuse lamajorité des programmes favoris de leurs <strong>enfants</strong>(tels que La Vie de palace de Zack et Cody, LesSorciers de Waverly Place et Phineas et Ferb). Ausein du groupe de discussion composé d’<strong>enfants</strong>,une fille de 11 ans explique : « Mes parents n’ontpas de problème à nous laisser regarder cettechaîne ». Les Mancini trouvent qu’en comparaisondes autres chaînes proposées, « Familyreste probablement l’une des meilleures stations(parce qu’elle) diffuse des films, du Disney, etc. ».Bien qu’ils ne voient habituellement pas d’inconvénientà ce que leurs <strong>enfants</strong> de 12 et 10 ansregardent YTV, ils ont l’impression que <strong>les</strong> contenusdeviennent inappropriés après 22 h et sontplus méfiants envers cette station. De plus, <strong>les</strong>Mancini émettent quelques réserves sur Teletooncar comme leur fils le dit : « Y’a beaucoup de grosmots et de mauvaises émissions comme RobotChicken et American Dad ».Un nombre considérable de parents invoquentdes raisons identiques pour expliquer pourquoiils préfèrent Family Channel à d’autres stationspour <strong>enfants</strong> : « un contenu qui convient à l’âgecible », « des personnages auxquels on peuts’identifier » et le fait que <strong>les</strong> messages présentés<strong>dans</strong> chaque épisode soient des réflexions sur descomportements sociaux que l’on observe <strong>dans</strong>« la vraie vie » et dont leurs <strong>enfants</strong> peuvent tirerun enseignement. Comme l’explique la mère desRajput :Je pense qu’ils se concentrent beaucoupsur <strong>les</strong> questions socia<strong>les</strong> que des <strong>enfants</strong>de cet âge peuvent rencontrer. HannahMontana, par exemple, elle a <strong>tout</strong>es sortesde problèmes d’ordre humain avec ses amis.Même Phénomène Raven, c’est drôle maisça montre aussi comment elle gère sesémotions et <strong>les</strong> situations problématiquesqu’elle rencontre en interagissant avec <strong>les</strong>autres.Dans le groupe de discussion, une mère s’estexprimée sur <strong>les</strong> programmes en prises de vueréel<strong>les</strong> de cette chaîne. Elle <strong>les</strong> trouvait adaptéspour ses <strong>enfants</strong> :Je crois que c’est parce qu’on n’y voitpas beaucoup d’adultes. Pour moi, ils seconcentrent vraiment sur <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> et ilss’expriment à un niveau que <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>peuvent comprendre. Les parents fontquelques apparitions mais <strong>les</strong> personnagesprincipaux sont <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>. Je pense quec’est sur<strong>tout</strong> le fait qu’il y ait peu d’adultes.Vous voyez ce que je veux dire ? Peut-êtreque ça attire plus leur attention. Des<strong>enfants</strong> qui montrent à d’autres <strong>enfants</strong>comment être un enfant.55
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