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3.5 Dynamique du potentiel de membrane in vivo 87<br />

2. ∀t, f(Vr, t) > 0 : cela signifie que les trajectoires ne peuvent pas se trouver<br />

sous la valeur de réinitialisation.<br />

En pratique, le modèle intègre-et-tire à fuite (mais pas l’intégrateur parfait) ainsi<br />

que certains modèles intègre-et-tire non linéaires sont fiables. Ce résultat constitue<br />

une prémisse essentielle à l’existence d’une computation temporelle basée sur des<br />

modèles impulsionnels de neurones.<br />

3.5 Dynamique du potentiel de membrane in<br />

vivo<br />

Nous avons passé en revue dans les sections précédentes les caractéristiques<br />

statistiques de la décharge neuronale in vivo, dans le cortex ou dans d’autres<br />

structures cérébrales. Les observations expérimentales étaient alors basées sur des<br />

enregistrements extracellulaires, suffisants lorsqu’il s’agit d’étudier les trains de<br />

potentiels d’action. Cependant, pour mieux comprendre l’origine et la fonction de<br />

ces propriétés statistiques, il est nécessaire d’avoir accès à la dynamique du potentiel<br />

de membrane des neurones. Cela permet par exemple de comprendre l’origine<br />

de l’irrégularité de la décharge, ou l’intégration synaptique de trains de potentiels<br />

d’action irréguliers. Ces mécanismes sont fondamentaux pour la compréhension<br />

du codage et de la computation neuronales. Il est donc nécessaire pour cela de<br />

réaliser des enregistrements intracellulaires in vivo, plus délicats à effectuer expérimentalement<br />

que les enregistrements extracellulaires. De tels enregistrements ont<br />

pu être réalisés au cours des dernières décennies, nous en présentons ici quelques<br />

résultats importants.<br />

3.5.1 Les états de haute conductance<br />

Pour des raisons expérimentales, la plupart des enregistrements intracellulaires<br />

in vivo sont obtenus sous anesthésie (barbituriques ou xylazine kétamine) (Destexhe<br />

et al. 2003). L’anesthésie a cependant un impact majeur sur l’activité néocorticale<br />

: l’EEG présente en effet des ondes lentes de grande amplitude (état<br />

“synchronisé”), similaires à celles observées durant le sommeil profond (slow wave<br />

sleep). Dans un état éveillé (non anesthésié), l’EEG est au contraire caractérisé<br />

par des oscillations rapides de faible amplitude (état “désynchronisé”).<br />

Durant l’anesthésie ou le sommeil, l’activité néocorticale est caractérisée par<br />

une succession d’états actifs et non actifs, ou UP et DOWN, durant chacun<br />

quelques centaines de millisecondes (voir figure 3.9). L’EEG durant l’état UP<br />

est similaire à celui observé chez le sujet éveillé, de même que les propriétés d’un<br />

neurone individuel. Cet état est caractérisé par une décharge spontanée, une résistance<br />

de membrane plus faible, une dépolarisation de potentiel de membrane (en<br />

moyenne de l’ordre de −65 mV) et des fluctuations importantes du potentiel de<br />

membrane (de l’ordre de 2 − 6 mV). C’est l’état de haute conductance (Destexhe<br />

et al. 2003). Cet état est principalement dû à l’activité du réseau environnant,<br />

responsable d’un bombardement synaptique intense lors de l’éveil ou d’un

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