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4.1 Introduction 105<br />

4.1 Introduction<br />

Les premières études expérimentales sur le fonctionnement des neurones étaient<br />

basées sur des enregistrements de neurones individuels. Elles ont conduit à l’idée<br />

que le codage de l’information se fait à travers la fréquence de décharge du neurone.<br />

Les nouvelles techniques d’enregistrement microscopique ont permis l’observation<br />

de l’activité neuronale de plusieurs neurones simultanément, et la découverte de<br />

phénomènes de corrélations à diverses échelles spatiotemporelles. De nombreuses<br />

études se sont alors intéressées à l’origine de ces corrélations, à leurs caractéristiques,<br />

et à leur rôle éventuel. Dans ce chapitre, qui constitue le cœur du sujet de<br />

cette thèse, nous présenterons les plus importants de ces travaux dans le but de<br />

discuter du rôle éventuel des corrélations neuronales dans le codage et la computation.<br />

Nous commencerons par donner les définitions des différents types de corrélations<br />

neuronales, dont les oscillations et la synchronisation, et nous présenterons<br />

les outils expérimentaux et théoriques nécessaires à leur étude (section 4.2). Nous<br />

verrons ensuite les travaux réalisés sur l’observation expérimentale de ces corrélations<br />

(section 4.3), ainsi que les études théoriques effectuées pour comprendre<br />

l’origine et les caractéristiques des corrélations dans les modèles (section 4.4).<br />

Enfin, nous verrons de nombreux exemples concrets de rôles computationnels des<br />

corrélations neuronales (section 4.5).<br />

4.2 Généralités sur les corrélations<br />

4.2.1 Définitions<br />

Oscillations, corrélations et synchronisation<br />

Donnons d’abord les définitions des termes que nous utiliserons tout au long<br />

de ce chapitre. Nous emploierons le terme de corrélations pour signifier que plusieurs<br />

neurones ont tendance à émettre des potentiels d’action simultanément,<br />

à une échelle de temps généralement inférieure à 100 ms. Nous emploierons le<br />

terme de synchronisation (ou synchronie) pour les corrélations d’une échelle de<br />

temps inférieure à la constante de temps membranaire (de l’ordre de 10 ms en<br />

général). Nous parlerons d’oscillations lorsque plusieurs neurones ont une activité<br />

coordonnée et approximativement périodique, à une fréquence qui peut varier<br />

d’une valeur inférieure à 1 Hz à plusieurs centaines de Hertz. L’utilisation de ces<br />

termes statistiques est étroitement liée à l’hypothèse ergodique de la dynamique<br />

d’un réseau. En effet, l’indépendance ou non de l’activité de plusieurs neurones est<br />

définie mathématiquement dans le cadre de processus stochastiques ponctuels. Au<br />

contraire, la mesure expérimentale de corrélations implique souvent des estimations<br />

statistiques temporelles : les estimations sont effectuées à l’aide de moyennes<br />

dans le temps, en supposant par exemple la stationnarité du signal. Le lien entre<br />

les deux points de vue se fait sous l’hypothèse ergodique, hypothèse selon laquelle<br />

les statistiques théoriques et temporelles coïncident (Rieke et al. 1999).

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