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4.3 Observations expérimentales des corrélations 117<br />

Figure 4.8 – Cross-corrélogramme entre deux cellules du lobe olfactif de l’insecte<br />

au cours du temps. On remarque un phénomène de synchronisation neuronale transitoire<br />

dépendant du stimulus (Laurent 1996).<br />

de l’information de l’odeur. Des synchronisations transitoires et distribuées au<br />

sein des neurones du lobe olfactif (antenna lobe) sont responsables de motifs spatiotemporels<br />

complexes et sont spécifiques à l’odeur présentée à l’animal (voir<br />

figure 4.8). La séquence de neurones synchronisés au cours des oscillations encode<br />

donc l’odeur de manière temporelle (Laurent et al. 1996, Laurent 1996, MacLeod<br />

et Laurent 1996). Les neurones du lobe olfactif projettent ensuite vers les neurones<br />

du corps pédonculé (mushroom body) (MacLeod et al. 1998, Perez-Orive<br />

et al. 2002), impliqué dans la mémoire olfactive (voir section 4.5.3).<br />

Système somatosensoriel<br />

Le système somatosensoriel de certains mammifères (dont la plupart des rongueurs)<br />

leur permet de percevoir leur environnement à l’aide de leurs vibrisses. Ces<br />

dernières, qui peuvent être mobiles (notamment chez le rat et la souris), sont extrêmement<br />

sensibles aux mouvements de l’air et permettent à l’animal de détecter<br />

les mouvements ou d’appréhender les objets.<br />

Chez certains rongeurs, les vibrisses sont organisées le long d’une grille bidimensionnelle<br />

sur le museau, et sont reliées de manière bijective et topologique à<br />

des structures anatomiques du cortex somatosensoriel primaire (barrel cortex) appelées<br />

tonneaux (barrels) (Woolsey et al. 1970, Fox et Fox 2008). Chaque tonneau<br />

reçoit l’information provenant de la vibrisse correspondante. Les neurones de ces<br />

structures sont sélectifs à l’angle de la déflection des vibrisses. Des synchronisations<br />

fines sont aussi présentes entre des neurones du cortex à tonneaux lors de<br />

la stimulation. De plus, ces corrélations dépendent de certains paramètres de la<br />

stimulation comme l’angle de la déflection, la vitesse ou l’amplitude (Bruno 2011).<br />

Il a été aussi montré que les corrélations fines entre excitation et inhibition sont<br />

impliquées dans la computation neuronale dans ce système (Wilent et Contreras<br />

2004 2005a) (voir section 4.5.3).<br />

Des corrélations ont aussi été observées dans le cortex somatosensoriel chez le<br />

chat (Roy et Alloway 1999), le macaque (Lebedev et Nelson 1995), ou le rat (Nicolelis<br />

et al. 1995).

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