21.01.2013 Views

thesis

thesis

thesis

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

124 Oscillations, corrélations et synchronisation<br />

Une autre approche consiste à étudier les liens entre la structure de connectivité<br />

du réseau et les corrélations entre neurones (Liu et Nykamp 2009, Pernice<br />

et al. 2011, Zhao et al. 2011, Yger et al. 2011). En particulier, on peut chercher<br />

à caractériser les connectivités synaptiques qui ont tendance à favoriser des corrélations<br />

importantes, et celles qui ont tendance à conduire à des corrélations<br />

faibles.<br />

Dans Yger et al. (2011), l’effet de la topologie sur les corrélations est étudié, à<br />

l’aide de simulations, dans un réseau équilibré, à connectivité éparse, et constitué<br />

de neurones intègre-et-tire à conductances. Au niveau macroscopique, la structure<br />

des corrélations apparaît indépendante du profil de connectivité dans le régime<br />

irrégulier synchrone.<br />

Dans Pernice et al. (2011), les effets de la connectivité synaptique directe<br />

ou indirecte sur les corrélations sont étudiés, à l’aide d’une décomposition en<br />

série de la matrice de covariance et de la théorie des processus de Hawkes. Les<br />

caractéristiques de la distribution du degré de connectivité influencent le niveau<br />

macroscopique des corrélations dans le réseau. Lorsque la distribution est étroite,<br />

la connectivité a peu d’influence sur les corrélations (en accord avec (Yger et al.<br />

2011)), alors que c’est l’inverse lorsque cette distribution est étendue.<br />

Dans Zhao et al. (2011), des graphes aléatoires du second ordre sont étudiés.<br />

La probabilité de connexion entre deux neurones n’est plus la seule à être imposée<br />

(comme dans les graphes aléatoires d’Erdös-Rényi (Erdös et Rényi 1959)), mais<br />

aussi les probabilités des quatre différents motifs de connectivité entre deux ou<br />

trois neurones : motifs réciproque, convergent, divergent ou de chaîne, selon la<br />

terminologie des auteurs. Il est alors montré que seules les fréquences des motifs<br />

convergent ou de chaîne influencent le niveau des corrélations (de manière décroissante<br />

et croissante, respectivement), et cela pour de nombreux modèles de<br />

neurones différents.<br />

Théories de champs moyen<br />

Connaître les caractéristiques des corrélations dans de grands réseaux de neurones<br />

a une influence majeure sur les modèles utilisés pour comprendre leur comportement<br />

macroscopique. Ces réseaux sont des systèmes complexes, au sens où<br />

leur dynamique provient de l’interaction non linéaire et stochastique d’un grand<br />

nombre d’éléments individuels. Une approche est de considérer l’activité moyenne<br />

d’un grand nombre de neurones et de passer à une formulation continue de la<br />

dynamique neuronale, en passant à la limite d’un nombre infini de neurones. La<br />

variable est alors la fréquence moyenne de décharge au sein d’une grande assemblée<br />

de neurones. C’est l’approche de champ moyen (mean field theory) (Amari<br />

1972 1977, Wilson et Cowan 1972 1973), où les interactions entre les neurones sont<br />

réduites à une moyenne, sous l’hypothèse cruciale d’indépendance. De nombreux<br />

résultats sur la dynamique de grands réseaux de neurones ont été obtenus avec<br />

cette approche (Ermentrout 1998, Coombes 2005), concernant par exemple l’apparition<br />

de motifs spatiotemporels dans le cortex visuel (Ermentrout et Cowan<br />

1979, Bressloff et al. 2002). Le cadre est alors celui des systèmes dynamiques, car<br />

les modèles sont déterministes.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!